| Ascension a pour ami un cochon. Et elle espère qu'un jour, son cochon arrivera à s'envoler - le jour de ses seize ans, ça serait bien, il l'emmènerait avec lui. Dans ce but, elle collectionne les plumes pour lui fabriquer des ailes. Parce que « faire voler un cochon, c'est une sacrée raison de vivre ».
Là-dessus passe Victorien, un prince (charmant) qui joue de la trompette. Bien sûr, Ascension aime Victorien, mais sa mère crie : « Une fille qui rêve est une fille perdue. » Elle a d'excellentes raisons de croire ça. Car, dans ce paysage bucolique et fleuri, il y a aussi la boue et l'orage, et Hector le taxidermiste, chasseur et violeur, qui tue tout ce qu'il touche. Et puis il y a « le saisi » (l'idiot), mais lui, il est définitivement ailleurs.
Evidemment, tout ce qui relevait du rêve se brisera. Mais ça fera comme un grand appel d'air. Et Ascension, après avoir libéré les oiseaux empaillés, prendra la route du bout du chemin, celle qui ne va nulle part. |