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  Coacho
| Le tout nouveau lauréat du Prix du Meilleur Album d’Angoulême n’est autre que ce petit live de la collection Bayou de Gallimard, dirigée par Joann Sfar.
Ce prolifique auteur est talentueux, et nous montre en plus qu’il est un fameux directeur de collection en nous offrant cette petite perle africaine qu’est Aya de Yopougon.
Cette histoire se déroule dans la Côte d’Ivoire des années 70, sous le règne d’Hophouet Boigny, une période calme de la vie d’un pays qui s’enfoncera rapidement dans la crise.
Loin des chemins défrichés par les spécialistes de l’Afrique comme Stassen, les auteurs nous livrent une espèce de bluette pleine de sensibilité, comme une sitcom mais sous le soleil ivoirien. Au milieu d’une brochette de personnages tous plus typés les uns que les autres, évolue Aya, fille d’un cadre commercial des bières Solibra, les bières des hommes forts.
Cette jeune fille intelligente, cultivée, et désireuse d’apprendre veut devenir médecin.
Mais il lui faudra jongler avec les difficultés financières de sa famille et les traditions lourdes qui oscillent entre patriarcat et machisme.
Loin des clichés habituels d’une Afrique ravagée par la guerre et la famine, Marguerite Abouet nous offre une histoire pleine de sensibilité, d’humour, de légèreté qui sont communicatifs. Clément Oubrerie s’applique à donner corps et vie à ces fantasques adolescents qui ne pensent qu’à guincher au « Ca va chauffer ».
Une bien sympathique histoire plaisante et rafraîchissante à souhaits qui donne l’envie irrépressible d’aller revoir cette pub mythique (que l’on peut trouver sur le net) pour Super Timor en attendant de pouvoir dévorer le prochain tome…
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