|
| |
|
|
|
|
| © Éditions du vagin savant |
| complétez cette fiche |
|
- | [Couverture], Bédard Sophie (D) | - | P3. Avant-Propos, [Rédactionnel]Bédard Sophie (S), G. Sarah (S), H. Sara (S) | - | P5. Doux Jésus, [Nouvelle], G. Sarah (SD), Bédard Sophie (D) | - | P16. [Récit complet], Bédard Sophie (SD) | - | P21. Rosie la frotteuse, [Nouvelle], H. Sara (S), Bédard Sophie (D) | D : Dessin S : Scénario |
  Mael
| De septembre 2010 à août 2013 Sara H. et Sarah G. animent une émission fondamentalement subversive sur les ondes de CISM-FM, radio de l’Université de Montréal. Au menu : absence de tabou, sexualité et « parcours auto-érotique », joli nom donné à la masturbation.
Plus tard, deux autres personnes se joignent au projet : Sarah L. et Sophie B., auteure de BD dont on pouvait lire d’excellents livres chez Colosse et une chronique sexologique dans la belle revue Planches.
Caresses Magiques se veut le prolongement de cette approche ouverte de la masturbation féminine. Sous une belle couverture rose pâle, on trouve une bande dessinée et deux textes - par ailleurs en libre lecture ici - tous saisissants et témoignant d’un rapport enfantin décomplexé dont les personnages découvrent la « perversion » au fil du temps.
Il y a peu de choses aussi taboues que ce sujet. Au lycée, je me souviens très bien les rires gras accompagnant nos histoires d’internat et l’absolue dénégation des filles : aucune d’elles ne se masturbaient. Sauf une, pourtant bonne élève sage, qui l’assumait avec un courage et un détachement qui forçait le respect. Comme les auteurs de Caresses Magiques, elle le faisait sans tabou, sans honte. Ce n’était pas « tendre » pour autant - c’était simplement un fait non déplaisant.
Ce premier fanzine est accompagné d’un appel à projet (sur le même site) ; car plus que tout, il s’agit d’une ouverture lancée, d’une invitation. Femmes de tous âges, vous êtes les bienvenues pour vous raconter, anonymement ou non, en texte, dessins, ce que vous voulez...
Les hommes resteront évidemment extérieurs. Même si dans un entretien à Radio-Canada, les initiatrices du zine indiquent à raison qu'il « pourrait aussi rendre service aux hommes qui aimeraient avoir plus d’informations sur la sexualité féminine en solo ».
Dans sa frontalité, son refus du mignon ou du « délicat si féminin », mais en assumant une impudeur toutefois très apaisée, Caresse Magiques est assurément un des projets les plus purs et rebelles - et donc les plus excitants - qui me soit tombé entre les mains.
PS : comprenne qui pourra mais, moi aussi, un de mes premiers amours était Luna Fatale. |
|
|
|
|
|
| |
| |