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Coacho
| Scott McLoud exprimait une équation au sujet de Jason Shiga.
Si ma mémoire n’est pas trop défaillante, il me semble que cela se posait comme suit : Jason Shiga = Genius.
Après la lecture de son Bookhunter, j’aurais volontiers remplacé le « Genius » par « Grand malade » ! Un gars capable de faire un bouquin aussi tonitruant avec rien d’autre qu’un inspecteur de bibliothèque, fallait oser !
Il nous revient là avec un fascicule sombre, tout noir, en format à l’italienne.
Et c’est parti pour un nouveau délire.
Un homme rentre dans une cabine téléphonique, se retrouve dans le noir et se réveille dans la même cabine, entourée partout d’un béton épais.
De là va partir toute cette histoire, à huis-clos donc, mais qui tient en haleine alors qu’il n’y a qu’un seul et unique lieu, exigu, la cabine téléphonique, et un personnage, le héros narrateur.
C’est tout juste une poignée de phylactères qui va animer son monologue plutôt illustré par une voix off.
Ca aurait pu être ennuyant sur 46 planches et pourtant…
C’est juste haletant, passionnant, intelligent !
Le personnage va peu à peu analyser la situation, calculer ses possibilités, poser des équations pour trouver des solutions et pourtant… Il va faire face à tant de multiples obstacles, comme le lieu, la langue, les moyens limités, et… tant de choses que je ne veux pas dévoiler pour vous en laisser toute la saveur.
Un livre qui a un final à la hauteur de son déroulement implacable.
C’est intelligent et, aussi curieux que ça puisse paraître, particulièrement audacieux !
Un livre que je vous recommande bien entendu…
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