| Jade 606U - Le petit théâtre d'Angoulême |
- | [Couverture], James (D) | - | P1. [Sommaire], Mirroir Boris (D) | - | P2. A propos du festival de la bande dessinée d'Angoulême, [Rédactionnel]6P (S), James (S) | - | P3. Les rues d'Angoulême, [Récit complet], Fabcaro (SD) | - | P4. [Récit complet], Dupré la Tour Florence (SD) | - | P8. Jacqueline « Angoulême toi-même !!! », [Récit complet], Wilizecat (SD) | - | P10. Miracle à Angoulême, [Récit complet], B-Gnet (SD) | - | P12. L'année GPS (acte 1), [Récit complet], Rochier Gilles (SD) | - | P14. Angoulême ?, [Récit complet], Thomé Yannick (SD) | - | P16. [Récit complet], Archibald (SD) | - | P18. Angoulême, une exposition médiatique, [Gag], Legars Joël (SD) | - | P21. Du beau linge, [Récit complet], Moog Nicolas (SD) | - | P22. [Récit complet], Yuio (SD) | - | P24. Angoulême, en fait..., [Récit complet], Mirroir Boris (SD) | - | P26. L'année GPS (acte 2), [Récit complet], Rochier Gilles (SD) | - | P28. Parlez-moi d'amour (ou à la rigueur de bande dessinée), [Rédactionnel], Wens Isaac (SD) | - | P33. Pulitzer, [Récit complet], Moog Nicolas (SD) | - | P34. Tu y vas toi dédicacer à Angoulême ?, [Récit complet], Fabcaro (SD) | - | P36. La nuit fauve, [Récit complet], Terreur Graphique (SD) | - | P41. Angoulême 2009, [Récit complet], Fifi (SD) | - | P48. Monsieur Moog voit des célébrités à Angoulême, [Récit complet], Lehmann Matthias (SD) | - | P52. [Récit complet], Dauvillier Loïc (S), Mialet Benjamin (D) | - | P54. Les 20 ans de festival de Six Pieds sous Terre, [Récit complet], 6P (S), Guerse Guillaume (D) | - | P58. Aaah Angoulême... terre de contraste, [Récit complet], James (SD) | - | P60. La grande fête du microcosme, [Récit complet], Jousselin Pascal (SD) | - | P62. Un souvenir d'Angoulême du Pr. Oxymore, [Récit complet], Erre Fabrice (SD) | - | P64. Andouillette et nostalgie, [Récit complet], Besseron Olivier (SD) | D : Dessin S : Scénario Qui n’a pas, dans notre riante profession un avis bien tranché sur le festival d’Angoulême ?
De la sélection d’ouvrages reveillant chaque fin d’année les mêmes vieilles et stériles querelles entre classiques et modernes, aux mouvements de foules et d’humeurs qui ponctuent, quatre jours durant, une véritable messe ayant la particularité curieuse de réunir au même moment et en un même lieu fanatiques et sceptiques, professionnels et amateurs, curieux et intéressés, ouvriers et patrons, faut-il avoir le goût du sang ?
Tout semblerait normal, presque cannois, si la bande dessinée brillait de l’aura d’un art reconnu, ou plutôt si toute cette foule aux couleurs complémentaires, avait le sentiment de la reconnaisance de l’objet qui l’anime, là, en plein hiver, au beau milieu de presque nulle part (oui, on n’est pas syndicat d’initiative non plus, on peut dire ça si on veut) dans une sorte de rave d’images aussi proches dans leurs conceptions que lointaines dans leurs sens. Mais voilà, malgré la foule de conquis s’y déplaçant chaque année, tous les professionnels et roadies, du plus connu au plus décalé, ne semblent toujours pas sûrs d’avoir convaincu le monde de la pertinence de leur travail (c’est agaçant). On s’y rend donc animé d’un sentiment étrange, mélangeant fête et travail, retrouvailles immuables et esquives habiles dans un lieu au sol fragile.
On pourra compter sur la sensibilité des auteurs participants à ce Jade spécial festival d’Angoulême pour savoir saisir des moments et des sensations que cet improbable bouillon suggère, souvenirs ou études, critiques ou énamourés, c’est toujours une photographie du milieu, vu des coulisses, qu’ils donnent à voir dans ces pages et c’est là tout leur sens... même si celà gomme, à n’en pas douter, quelques illusions aux habituels festivaliers. |