| Wood-City serait une bourgade relativement paisible comme tant d’autres dans l’Arizona s’il n’y avait pas son shérif Dog Bull et son adjoint Kid Ordinn. Le premier, autoritaire, impulsif, vaniteux et d’une mauvaise foi incurable, abuse souvent des pouvoirs que lui confère son étoile. Ce qui finit toujours par se retourner contre lui. Tout dévoué à son chef, d’une touchante naïveté et incorrigible gaffeur, le second est le type même du souffre-douleur, mais celui aussi qui provoque des catastrophes en série. Tout les sépare donc. Pourtant, l’un ne peut se passer de l’autre et inversement. Comme l’explique Tibet, l’auteur-dessinateur qui les définit psychologiquement et physiquement en 1953, voici tout juste 50 ans : Dog Bull et Kid Ordinn, c’est Laurel et Hardy au Far-West et, fort heureusement, le cow-boy Chick Bill et le jeune Indien Petit-Caniche débrouillent leurs embrouilles… Diverses obligations éditoriales (numéros spéciaux du journal «Tintin», rééditions d’anciens albums dans de nouveaux standards…) ont régulièrement amené Tibet à produire ce qu’en termes de cinéma, on appellerait des moyens métrages de complément. Ces mini-albums étaient pour l’auteur, l’occasion rêvée de laisser libre cours à sa légendaire «fureur de rire». Kid Ordinn est ainsi devenu l’acteur vedette d’une suite d’aventures burlesques qualifiées de «kidordinneries». |