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| En 1486, deux inquisiteurs dominicains allemands font paraître le « Malleus Maleficarum », le Marteau des Sorcières, cultissime traité de démonologie, resté dans l'histoire comme l'ouvrage le plus terrifiant jamais publié.
La puissance et la noirceur émanant du « Malleus Maleficarum » en firent un mythe sulfureux inspirant pour des générations les terreurs les plus sombres. A la lumière d'une enquête en trois volets, dont le premier s'appuie sur un récit de voyage de Joseph Pitton de Tournefort, botaniste du début du XVIIIème siècle, un voile se lève enfin sur l'un des mystères les plus ahurissants de l'histoire de l'humanité... |
  oslonovitch
| Voilà un album que j'avais repéré sur le site de Glénat un mois avant sa sortie, et que je guettais ardemment, ayant repéré un style de dessin très plaisant.
Après sa lecture je classe cette BD dans la catégorie "très bonne surprise", ne connaissant pas les auteurs (ce qui est souvent le cas, n'ayant pas une grande culture bédéphile il est vrai...).
Le scénario s'étire sur 48 planches mais ça n'avance pas vraiment très vite et finalement ça aurait très bien pu rentrer en beaucoup moins (ou mieux, les auteurs auraient pu faire avancer l'histoire bien plus vite sur ces 48 planches!). On retrouve tous les ingrédients récurrents dans ce style de récit : le bûcher pour les femmes accusées de sorcellerie, les inquisiteurs, les croyances populaires, l'intérêt que porte un lettré sur cette affaire démoniaque qui terrorise les villageois et les affaires d'incestes et de relations ambigus dans un village reculé. L'hiver, la neige, les ruines, les forêts apportent le côté inquiétant, qui bien que pas vraiment nouveau ni original, remplit bien son rôle.
Un 1er tome qui n'avance donc pas vraiment très vite et qui est centré autour d'un récit un peu plat, sans faute de goût ni erreur grossière de scénario.
Le gros point fort de cet album est le dessin auquel j'ai vraiment accroché…
Le trait est assuré, net, sans faute de goût et soutient parfaitement le caractère supposé des protagonistes, ainsi que l'ambiance qui se veut inquiétante. Les visages sont tous un peu les mêmes, mais avec des petits détails vraiment réussis (les balafres des villageois, terribles!), et des yeux que j'ai personnellement trouvés très réalistes, et très expressifs. Certains seront peut-être choqués par les proportions tête/corps, notamment pour le héros, Tournefort mais ça reste très léger et on n'atteint pas la dimension des têtes volontairement énormes qu'on peut trouver par exemple chez Nemeth sur O'Malley.
Si on fouille vraiment, tout juste pourra t-on peut déplorer certaines planches un peu trop sombres, et des textes parfois un peu lourds, et de plus surchargés de mots en gras qui ne s'imposent peut-être pas vraiment.
Une belle surprise donc, à laquelle j'aurais mis un 4 * sans hésiter si l'histoire avait été un poil plus réussie. Mais j'espère revoir mon jugement à la hausse à la lecture du futur tome 2….
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