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© Futuropolis

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Toi au moins, tu es mort avant.
ScénarioRicard Sylvain | Reiss Myrto
DessinCasanave Daniel
Année2013
EditeurFuturopolis
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

1947. La guerre civile fait rage en Grèce. La droite, installée au pouvoir par les Anglais, et la gauche s’entre-tuent dans un pays ravagé. Chrònis Mìssios un jeune adolescent communiste est arrêté et condamné à mort. Il sera gracié de justesse mais restera 21 ans enfermé, balloté de prisons en prisons, torturé.

 

1 avis

rohagus
Je ne connaissais quasiment rien de l'histoire de la Grèce au XXe siècle et si cet album m'a permis d'en découvrir un pan assez édifiant, ce ne fut pas de manière aisée et claire. Car le récit s'entame sans explication ni présentation du contexte. Il lui manque fortement ne serait-ce que la chronologie des faits historiques qu'on ne trouve malheureusement qu'en fin d'album. Ce n'est qu'au moment où j'ai découvert celle-ci que j'ai pu à peu près confirmer les quelques suppositions que je m'étais difficilement faites au fil de ma lecture concernant la situation politique et militaire du pays. Sans ces explications, on ne peut que deviner vaguement les choses.

Et sans cette compréhension préalable, on s'étonne rapidement de la situation ubuesque dans laquelle le narrateur se retrouve. Il est en prison avec des geôliers qui alternent des tendances de fascistes brutaux et quelques rares comportements plus paternalistes et presque désolés de leurs propres actes. Et de son côté, on le découvre complètement impliqué, presque fanatisé, dans son rôle de membre militant du Parti Communiste prêt à subir les pires outrages pendant des dizaines d'années pour s'en tenir à ses principes politiques et aux consignes du Parti, au point par exemple d'accepter fièrement de subir l'isolement, les travaux forcés et la torture par la soif et la faim juste pour refuser de signer un papier qui n'a qu'une valeur de symbole. Et paradoxalement, là où on aurait pu imaginer des prisons inhumaines et écrasant leurs jeunes prisonniers, c'est au contraire parfois le narrateur qui terrorise ses geôliers lors de ses crises de folie violente qui les font fuir et ne lui attirent bizarrement pas de représailles.
Drôle de situation, difficilement compréhensible quand on ne connait pas le contexte et qu'il n'est qu'à peine expliqué comme c'est le cas ici.
Et c'est d'autant plus compliqué à suivre que la narration n'est pas toujours chronologique et qu'on saute parfois de plusieurs années en avant ou en arrière sans réussir à bien suivre l’enchaînement des événements. Ça ajoute à la confusion.

Pourtant, malgré ce côté confus et ce regrettable manque d'explication, on découvre quand même la vie édifiante et incroyablement pénible et forte qu'a vécue l'auteur de ce roman. C'est instructif de voir ce côté noir et presque kafkaïen de la Grèce des années 1940 à la fin des années 1960. Et c'est étonnant de voir comment des hommes aux opinions politiques fortes ont pu endurer avec fierté et sans être brisé une maltraitance intense pendant de si longues années. Et comment la situation politique du pays a évolué aux cours des ans.
En cela, cet album est intéressant.
Mais il n'est pas très agréable à lire pour autant à cause des défauts cités plus haut. Un simple texte introduisant le contexte en début d'album ou au moins d'y avoir mis la chronologie des faits aurait pu rendre les choses déjà nettement plus digestes et compréhensibles.
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