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THYUIG
| Pascin est la biographie imaginaire et fantasmée du peintre Julius Mordecaï Pincas. S'appuyant sur certains faits avérés et d'autres moins, Sfar s'amuse à se constituer chroniqueur de la vie du peintre. La débauche, la luxure, le sexe, l'alcool sont autant d'ingrédients avec lesquels Sfar jongle non sans une certaine jubilation.
Le trait est libre, le découpage évolue au fil des planches, l'encre de chine trouve une liberté bien méritée en s'affranchissant de l'académisme en vigueur dans la bande déssinée.
Proche du carnet, la lecture de l'ouvrage n'en est que plus aisée. On tourne les pages frénétiquement, s'amusant au passage de toutes les trouvailles formelles de l'auteur.
Comme toujours chez Sfar, la "bulle" et son contenu sont indisociables du dessin à proprement dit. Et ici, justement, Sfar jubile en faisant disserter ses personnages sur le sexe ou la fidélité, on a d'ailleurs souvent l'impression d'avoir ouvert la porte de l'atelier de Pascin et d'assister réellemnt à une scéne de ménage. Cette dernière n'étant jamais très loin d'une scéne de débauche.
Au final, Sfar ne semble jamais s'être autant amusé qu'à nous décrire le fantasme de la vie de Pascin. Et lorsque l'on voit le résultat, on ne peut que l'encourager à continuer de s'amuser, et cela, pour notre plus grand plaisir. |
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