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| Un western sans concession qui revisite quatre grands contes classiques dans une odeur de poudre noire.
« Il était une fois, un petit Chaperon Rouge qui allait voir sa grand-mère… »
Dans cette petite ville de l'Ouest sauvage gouvernée par trois cochons, une riche veuve vient d'être tuée. Son meurtre semble arranger les problèmes financiers de son amant, M. Seguin, dont la cupidité lui vaudra de tomber sous les crocs des loups, mercenaires du maire.
Cette succession de crimes pousse le Petit Chaperon Rouge vers la forêt la plus proche, à la recherche de la vérité. Mais sa présence fait déraper la spirale meurtrière car le loup a un cœur et la jeune fille le trouble… |
  gilles
| Comme souvent, c'est la couverture de Réglement de contes qui a attiré mon attention dans la librairie. Avec un design à passer pour un album des Humanos, il faut dire qu'elle a plutôt de la gueule. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de penser à Blacksad pendant une seconde. N'ayant jamais entendu parler des auteurs, j'ai voulu lire les premières pages pour voir de quoi il retournait. Le meurtre inattendu et violent de Blanche à la deuxième page m'ayant pris de court, j'ai pensé que si le reste de l'histoire était aussi déroutant, j'allais passer un bon moment. J'ai donc refermé l'album et me suis dirigé vers la caisse.
Remarquons tout d'abord que les westerns sont plutôt rares ces derniers temps. A part La piste des Ombres de Tiburce Oger et Bouncer de Boucq, on peut même dire que c'est une espèce en voix de disparition ( sacrifiée sur l'autel de l'Heroic Fantasy ? ). Ami lecteur, ne désespère pas car Règlement de contes, c'est du pur western. Ca sent la sueur et l'alcool. Les coups partent et les cadavres tombent. Les méchants sont vraiment méchants et les gentils vraiment gentils ? Non et c'est là qu'on s'éloigne un peu des chantiers battus. Oh, pas trop quand même. On retrouve le shérif alcoolo, le notable tout puissant, la mère maquerelle et ses filles de joies, le gérant du saloon, etc. Mais il y a dans ce premier album une ébauche de remise en question de qui est bon et qui est méchant. La frontière bien nette établie dans les premières pages se trouble peu à peu et l'on attend avec impatience la conclusion de l'histoire. Conclusion car cette "série" est annoncée en 2 tomes.
Au final, Règlement de contes est un bon album qui, sans être extraordinaire, fait passer un bon moment de lecture. L'idée de s'inspirer de "contes" (d'où le titre) pour planter le décor est originale mais j'aurais aimé que les auteurs la suivent encore plus loin. D'un point de vue graphique, la mise en couleur s'accorde bien à l'ambiance de l'album et Damien Marie montre qu'il a un bon coup de crayon mais son style gagnerait à s'affirmer un peu plus. |
oslonovitch
| Les BD animales ont la côte, il faut dire que l’exceptionnelle qualité de Blacksad pousse à générer des émules du tandem performant Guarnido / Diaz Canalès.
Soleil nous propose ici un western animalier dont le dessin tranche avec le reste des productions habituelles de la maison d’édition. Donc, pas de couleurs informatiques sans saveur ni de traits sans personnalité à l’horizon. Toutefois le dessin est encore très peu spectaculaire. Modeste, peu inspiré, son manque d’originalité est renforcé par le thème du western qui n’est ici en rien réinventé. Pire certaines planches sont carrément bâclées, les arrières plans négligés et dans certains cas même les premiers plans souffrent d’un manque d’application confondant.
Il reste donc le scénario mais hélas, il est à l’image du reste, voir même en dessous. Les auteurs voulaient jouer avec les contes populaires en plaçant des noms célèbres tels que Pierre et le loup ou la chèvre de monsieur Seguin ? Ils y sont arrivés certes, mais en se couvrant d’un ridicule et d’un grotesque qui forcent le respect. Les personnages n’ont aucune personnalité et leurs traits dominants ne sont qu’une série de clichés usés jusqu’à la corde. Aucune explication n’est donnée, et ce qui aurait pu à la limite être un clin d’œil comique a l’effet exactement inverse.
Pire encore, les auteurs sont complètement passés à côté du découpage. Certains plans ne se tiennent pas, ou alors si mais dans un monde vraiment cocasse. Sans même parler des scènes qui se contredisent et tous ces détails qui dénotent un laxisme proche de l’amateurisme. Peut-être certains s’imaginent qu’en créant des dialogues âpres et des expressions vulgaires vaguement transposée au western l’histoire en sera plus forte ? C’est bien évidemment une lourde erreur dans le cas de « Règlement de contes ».
En conclusion, une BD à oublier, un album qui aura hélas une suite dont personnellement je ne regarderai même pas la couverture.
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pierig
| Agréable surprise que ce Western qui sort des "sentiers battus". La transposition des contes tels que "Le petit Chaperon Rouge" ou "la chèvre de Monsieur Seguin" dans l'ambiance rude et sans pitié du Far West pouvait faire craindre le pire... Heureusement, c'est le meilleur qui nous est proposé par deux jeunes auteurs qui ne manquent pas de talent. Marie puise dans les contes le strict nécessaire pour s'en détacher par la suite et nous présenter une histoire qui suit son propre chemin. Le dessin de Vanderstraeten se cherche encore un peu avec un trait qui n'est pas toujours très assuré.
Certains auront tendance à comparer cet album avec Blacksad, à tort selon moi, car le contexte est différent.
Espérons que le deuxième tome, prévu pour novembre et clôturant l’histoire, sera aussi bon que celui-ci ! Selon les auteurs, ce sera le cas puisqu’il aura gagné en maturité, tant au niveau graphique que scénaristique. Wait and see ! |
coeurdepat
| Ahlala, c’est vraiment trop ch… ennuyeux !
Déjà le dessin ne me plaît absolument pas (à part un gros plan sur les yeux menaçants d’un loup), l’encrage est carrément moyen et je déteste ces hachures partout, et les couleurs sont pires : à la fois ternes et flashantes ! Il fallait le faire, quand même…
Ensuite les personnages sont lourds : Kid m’insupporte profondément, genre « bonjour je suis là pour être méchant et très c**, et faire sécréter de l’adrénaline au lecteur », non vraiment je le trouve nul, mais les autres n’ont vraiment aucune profondeur non plus.
L’histoire est lente, chiante, inintéressante, il se passe des trucs mais on s’en fiche.
Pfff, à oublier, regardez plutôt « Le bon, la brute et le truand ».
(Ah, et je mets 2 pour être gentil…) |
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