| Tibitin, en créole, est un mot passe-partout : cela signifie un petit quelque chose, un petit truc. Et c’est ce petit quelque chose, cette petite différence que l’on retrouve dans les petits bourgs, que l’on croise sur chaque morne qui vallonne les îles de la Caraïbe. Si les Poulbots des froids pays jouent dans les poubelles, le nez à hauteur des pots d’échappement malsains, Tibitin, lui, évite les grandes cités modernes que sont Fort-de-France et Pointe-à-Pitre pour courir pieds nus sur les plages, dans les mangroves, à poursuivre les crabes et les papillons, à copiner avec les colibris, les frégates et les pélicans, à jouer au foot avec les racoons, les tortues et les iguanes. Et si ses frasques lui attirent parfois les foudres du ciel, il ne peut s’agir que d’une noix de coco décrochée de ses palmes qui, dit-on aux Antilles, n’évite que les amoureux. |