| La voix des hommes qui se mirent |
Et si pour une fois, on donnait la parole aux hommes ! Les journaux féminins débordent de témoignages de femmes sur leurs relations sentimentales, il existe une littérature consacrée à cela (la chick lit) alors que les hommes, eux, sont réduits à s’intéresser au mieux aux formes des femmes, au pire, à celles de leur voiture.
Il était temps que cela cesse, aussi Gilles Larher et Sébastien Vassant se lancent dans la « real guy lit ».
La voix des hommes qui se mirent se compose d’une quinzaine d’histoires courtes, où des hommes parlent de leurs relations aux femmes.
Ainsi Massimo, agent commercial de 31 ans relate sa rencontre fortuite dans un supermarché avec celle qui aurait dû être la femme de sa vie, mais qui est mariée avec « un gland ».
Romain, 42 ans, aurait bien aimé garder une petite culotte de son ex en souvenir.
Manuel, pigiste dans un quotidien sportif, se considère comme « le Poulidor du vagin ». Il arrive toujours deuxième auprès des filles.
Rodrigue, le cowboy de salon, explique comment Capucine l’a initié au concept de la beauté intérieure. Farid, coursier, ne se promène pas sans un poème dans sa poche…
Par petites touches, les auteurs nous présentent une quinzaine de personnes qui parlent avec humour, délicatesse, tendresse mais aussi balourdise (nous sommes entre hommes) des femmes de leurs vies.
« Je suis aussi fan de Carver, Frédric Brown, JR et Brautigan, des films à sketches italiens et d'Harvey Pekar ou Adrian Tomine, entre autres. » explique le scénariste Gilles Larher. « On peut dire plein de choses dans des nouvelles. L'échelle est plus petite, certes, mais ça n'oblige pas à perdre en profondeur. Rentrer dans les détails sur un projet long ou une série de projets courts, pour moi, c'est à peu de choses près le même travail, surtout que notre second livre a un nombre de pages imposant. L'effort est comparable, et il a fallu se poser autant de questions sur ce qu'on met dans les cases, pourquoi, comment, sous quel angle, les attitudes des personnages... La difficulté est plus dans le fait que tous les personnages décrits dans les histoires courtes ont un (petit) point commun; il faut donc qu'ils disent des choses différentes afin de ne pas ennuyer le lectorat, et, si possible, chacun avec son ton propre. » |