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| Tout le monde avait décidé que Dyssery épouserait Phorée. Tout le monde, sauf Dyssery. Pour échapper à sa nuit de noces, la belle opte donc pour l’ultime solution : se donner la mort ! La voilà passée dans le Val des Ombres, où les âmes des morts ont leur propres combats, mais sont aussi beaucoup plus libres que chez les vivants. Certes, Dyssery devra affronter de sinistres dangers et des créatures infernales, mais elle pourra aussi devenir l’actrice qu’elle a toujours rêvé d’être ! Évidemment, tout cela c’était sans compter sur son opiniâtre, pour ne pas dire borné d’époux, qui entreprend d’aller la chercher au bout du monde et même au-delà. Car, que les choses soient claires, vivante ou morte, Dyssery lui appartiendra !
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  rohagus
| Voyage aux Ombres se déroule sur Troy, plus précisément au Darshan, et transpose en l'inversant le mythe d'Orphée et Eurydice dans l'univers mythologique de cette région aux influences asiatiques.
Encore une série dérivée de Lanfeust De Troy ? Encore un produit commercial ?
Peut-être, quoiqu'il reste discret sur le sujet puisque Troy n'est mentionné nulle part sur la couverture et tout juste un peu en fin d'album, mais en tout cas c'est une très chouette bande dessinée !
Le récit met en scène Dissëry, jeune darshanide intelligente et désireuse de vivre sa passion pour le théatre, chose hélas particulièrement honteuse pour la culture de son peuple. Heureusement pour sa famille et malheureusement pour elle, un noble darshanide s'est épris d'elle et leur mariage aura lieu qu'elle le veuille ou non. Alors pour échapper à cette vie de femme soumise qu'elle rejette, elle se donne la mort. Cependant, très fier, son mari ne s'en laissera pas compter et partira aussitôt à sa recherche dans l'au-delà légendaire des darshanides.
Plutôt simple dans sa trame, ce scénario se révèle raconté avec brio.
Le dessin de Virginie Augustin (Alim le tanneur) est excellent. Il rend finalement encore mieux dans la version noir et blanc du tirage de tête de cet album que dans la version classique en couleurs qui sont certes jolies mais réduisent un peu la beauté du coup de crayon de la dessinatrice.
Le décor et les éléments de la mythologie darshanides sont fouillés et amusants. Toute la réflexion sur le mariage, la liberté et la mort est intelligemment mise en scène. Les personnages sont originaux et bons, avec une mention pour le mari, Phorée, faisant la preuve en fin de récit qu'il est nettement moins obtus et idiot qu'il en donnait l'air au départ. Le tout est dépaysant, divertissant et ne manque pas de charme. Et, Christophe Arleston oblige, il y a évidemment une bonne dose d'humour et de jeux de mots mais le tout est nettement moins lourd que dans les derniers Lanfeust.
Bref, voilà une très agréable lecture ouvrant un pan nouveau et intéressant de l'univers de Troy en racontant une histoire intelligente, amusante et dotée de très bons personnages. |
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