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effer, 13.09.2012 à 16:41346458
Charlie Brown :
effer :

j'avais acheté, Voyage au bout de la nuit, illustré par Tardi, mais ce n'était que pour les illustrations.
Je ne l'ai pas lu.


Tu devrais.


effer :

Céline est et restera pour moi, toujours un répugnant personnage, veule et antisémite, dont les écrits durant la guerre, ont contribué, à la propagande du régime de Vichy.


Reste que Céline est un putain de bon écrivain et que le Voyage au bout de la nuit est un des meilleurs bouquins qu'il m'ait été donné de lire.

Si je ne devais lire que des écrivains que j'aurais pu aimer dans la vraie vie, j'ai bien peur qu'il ne me reste pas grand-chose à lire... :o)

J'ai bien tenté de le lire, mais je n'ai pas pu!
Sade était un libertin jouisseur, mais j'ai lu "Justine..." et l'ai trouvé très bien écrit, bien que répétitif sur les sévices endurés par cette pauvre fille.
Sade était-il-fou? Je l'ignore, mais sa femme l'avait fait enfermer, car son attitude salissait sa réputation. Mais derrière cet emprisonnement il y avait des affaires de gros sous..
Mettez des années un grand libertin en prison, soit, ça le rend fou, soit il écrit ses fantasmes de privation féminine, et cela donne des livres, bons pour certains, ou ignobles et dégouttants pour d'autres.

Charlie Brown, 13.09.2012 à 15:30346454
effer :

j'avais acheté, Voyage au bout de la nuit, illustré par Tardi, mais ce n'était que pour les illustrations.
Je ne l'ai pas lu.


Tu devrais.


effer :

Céline est et restera pour moi, toujours un répugnant personnage, veule et antisémite, dont les écrits durant la guerre, ont contribué, à la propagande du régime de Vichy.


Reste que Céline est un putain de bon écrivain et que le Voyage au bout de la nuit est un des meilleurs bouquins qu'il m'ait été donné de lire.

Si je ne devais lire que des écrivains que j'aurais pu aimer dans la vraie vie, j'ai bien peur qu'il ne me reste pas grand-chose à lire... :o)

effer, 13.09.2012 à 15:13346453
Pierre :
crepp :
Charlie Brown :
Ainsi, il m’avait fallu attendre la trentaine pour me décider à lire Louis-Ferdinand Céline, dont l’antisémitisme faisait barrage, dans mon cerveau, à l’idée même d’essayer d’entamer un jour son oeuvre. Vers 30 ans, donc, avec l’aide de Jacques Tardi...


he he comme quoi, j'ai exactement le même problème avec Céline, et j'ai eu moi aussi une sacrée discussion avec Jacques Tardi sur le sujet. Mais bon j'ai quarante ans et j'ai pas encore lu Céline :o)


En fait l'antisémitisme de Céline est indissociable de son génie -et donc, de son délire. Il y a des malhonnêtes, des hypocrites, qui voudraient nous faire croire qu'il y a deux Céline: celui vénérable de Voyage et de Mort à crédit, et celui infréquentable des Beaux Draps et de Bagatelle. C'est une imposture. Derrière ses réalisations littéraires, certes il y a l'amour de l'art mais aussi une soif de revanche sociale, un désir de conviction fanatique ("il faut qu'ils sachent"), l’épanchement d'une haine de l'humanité. Dès sa première œuvre (l'Eglise), sont bien présents l'antisémitisme et le racisme, ainsi que certaines théories hygiénistes en vogue dans les années vingt (il a d'ailleurs fait sa thèse sur Semmelweis, ce qui n'est pas anodin) et qui se retrouveront dans toute son oeuvre. Pour moi il relève de la catégorie des "fous littéraires", à l'instar de Sade ou Raymond Roussel. Je suis époustouflé par la force de son style et la puissance évocatrice de ses description de la banlieue parisienne par exemple, mais je suis mal à l'aise avec les objets littéraires qu'il a créé et qui paraissent rétrospectivement n'avoir été que l'un des moyens de véhiculer ses grandes obsessions maniaques : d'abord par le biais de productions (pseudo) scientifiques et médicales, puis par la littérature, enfin par le pamphlet politique suivi après-guerre par de pathétiques justifications. Eu égard à cela, je suis agacé par l'aveuglement d'une partie de la critique qui opère cette dissociation artificielle et fallacieuse.

Moi aussi, je suis d'accord avec ce que tu dis sur Louis-Ferdinand Céline; j'avais acheté, Voyage au bout de la nuit, illustré par Tardi, mais ce n'était que pour les illustrations.
Je ne l'ai pas lu.
Céline est et restera pour moi, toujours un répugnant personnage, veule et antisémite, dont les écrits durant la guerre, ont contribué, à la propagande du régime de Vichy.

Charlie Brown, 13.09.2012 à 14:53346450
Je suis entièrement d'accord avec toi.

P.S. : dans ta catégorie "fous littéraires", je n'ai jamais lu Raymond Roussel, mais j'ai essayé de lire Justine de Sade. Et... Comment dire ?... Le livre m'est tombé des mains. Pas à cause du fond, mais de la forme. C'est moi ou c'est vraiment chiant et mal écrit ? (Du coup, je ne l'ai jamais terminé)

Pierre, 12.09.2012 à 20:37346442
crepp :
Charlie Brown :
Ainsi, il m’avait fallu attendre la trentaine pour me décider à lire Louis-Ferdinand Céline, dont l’antisémitisme faisait barrage, dans mon cerveau, à l’idée même d’essayer d’entamer un jour son oeuvre. Vers 30 ans, donc, avec l’aide de Jacques Tardi...


he he comme quoi, j'ai exactement le même problème avec Céline, et j'ai eu moi aussi une sacrée discussion avec Jacques Tardi sur le sujet. Mais bon j'ai quarante ans et j'ai pas encore lu Céline :o)


En fait l'antisémitisme de Céline est indissociable de son génie -et donc, de son délire. Il y a des malhonnêtes, des hypocrites, qui voudraient nous faire croire qu'il y a deux Céline: celui vénérable de Voyage et de Mort à crédit, et celui infréquentable des Beaux Draps et de Bagatelle. C'est une imposture. Derrière ses réalisations littéraires, certes il y a l'amour de l'art mais aussi une soif de revanche sociale, un désir de conviction fanatique ("il faut qu'ils sachent"), l’épanchement d'une haine de l'humanité. Dès sa première œuvre (l'Eglise), sont bien présents l'antisémitisme et le racisme, ainsi que certaines théories hygiénistes en vogue dans les années vingt (il a d'ailleurs fait sa thèse sur Semmelweis, ce qui n'est pas anodin) et qui se retrouveront dans toute son oeuvre. Pour moi il relève de la catégorie des "fous littéraires", à l'instar de Sade ou Raymond Roussel. Je suis époustouflé par la force de son style et la puissance évocatrice de ses description de la banlieue parisienne par exemple, mais je suis mal à l'aise avec les objets littéraires qu'il a créé et qui paraissent rétrospectivement n'avoir été que l'un des moyens de véhiculer ses grandes obsessions maniaques : d'abord par le biais de productions (pseudo) scientifiques et médicales, puis par la littérature, enfin par le pamphlet politique suivi après-guerre par de pathétiques justifications. Eu égard à cela, je suis agacé par l'aveuglement d'une partie de la critique qui opère cette dissociation artificielle et fallacieuse.

Charlie Brown, 12.09.2012 à 15:14346437
crepp :

en fait je n'ai pas trop aimé l'adaptation ciné de Kubrick, donc jamais eu envie de lire le livre.


Et je te comprends. J'avais moi aussi vu le film de Kubrick il y a très longtemps et je ne l'avais pas aimé. Du coup, maintenant que j'ai lu le bouquin, je peux te confirmer que le film est très mauvais (et il me semble que celui d'Adrian Lyne avec Jeremy Irons est à peine moins mauvais).

En fait, je pense que toute adaptation cinématographique de cette oeuvre est vaine et vouée à l'échec. Aucun film ne peut rendre ce qui fait la spécificité et la force du bouquin : son style, l'écriture de Nabokov. Toutes les subtilités du roman ne peuvent qu'être grossièrement trahies par l'image (sans compter que l'âge de l'actrice ne peut que poser problème).

Parfois, il faut avoir la modestie de reconnaître que certaines oeuvres littéraires se suffisent à elles-mêmes. Mais Kubrick et la modestie hein... :o)

Thierry, 12.09.2012 à 14:10346436
crepp :
Charlie Brown :


Et puis tiens, vu qu'on a le même âge, pour Lolita, t'en es où ? Ouvert ? Pas ouvert ? Jamais eu envie ? Lu depuis longtemps ?


en fait je n'ai pas trop aimé l'adaptation ciné de Kubrick, donc jamais eu envie de lire le livre.


il est sur ma pile depuis longtemps, mais j'ai tellement de trucs à lire que j'espère y arriver avant mes 50 ans

crepp, 12.09.2012 à 13:20346434
Charlie Brown :


Et puis tiens, vu qu'on a le même âge, pour Lolita, t'en es où ? Ouvert ? Pas ouvert ? Jamais eu envie ? Lu depuis longtemps ?


en fait je n'ai pas trop aimé l'adaptation ciné de Kubrick, donc jamais eu envie de lire le livre.

Thierry, 12.09.2012 à 10:30346430

suite directe des Jardins Statuaires, une merveille d'imaginaire qui mérite qu'on fasse l'effort de s'y intéresser.

et j'ai attaqué ça qui a l'air très intrigant

Charlie Brown, 11.09.2012 à 17:47346425
crepp :

he he comme quoi, j'ai exactement le même problème avec Céline, et j'ai eu moi aussi une sacrée discussion avec Jacques Tardi sur le sujet. Mais bon j'ai quarante ans et j'ai pas encore lu Céline :o)


Ah non mais perso, je n'ai hélas jamais discuté avec Tardi. Je voulais juste dire que j'ai lu l'édition Futuropolis/Gallimard illustrée par Tardi et que, si je n'avais pas été un grand fan de Tardi, il y a des chances pour que, comme toi, je me retrouve à 40 balais sans avoir ouvert le moindre livre de Céline. :o)
Là, d'ailleurs, dans ma pile de bouquins pas encore lu mais qui n'attendent que ça, y'a le Mort à crédit qui me fait de l'oeil, mais en édition Folio cette fois...
Je me réjouis d'ailleurs d'avoir à découvrir ce volume bientôt, comme je t'envierais presque d'avoir à prendre une claque en découvrant le Voyage au bout de la nuit quand tu auras passé ton cap. :o)

Et puis tiens, vu qu'on a le même âge, pour Lolita, t'en es où ? Ouvert ? Pas ouvert ? Jamais eu envie ? Lu depuis longtemps ?

crepp, 11.09.2012 à 16:46346424
Charlie Brown :
Ainsi, il m’avait fallu attendre la trentaine pour me décider à lire Louis-Ferdinand Céline, dont l’antisémitisme faisait barrage, dans mon cerveau, à l’idée même d’essayer d’entamer un jour son oeuvre. Vers 30 ans, donc, avec l’aide de Jacques Tardi...


he he comme quoi, j'ai exactement le même problème avec Céline, et j'ai eu moi aussi une sacrée discussion avec Jacques Tardi sur le sujet. Mais bon j'ai quarante ans et j'ai pas encore lu Céline :o)

Charlie Brown, 11.09.2012 à 16:20346423


Il est des oeuvres et/ou des auteurs que, précédés par leur réputation, l’on n’ose pas forcément aborder avant un certain temps. Enfin vous, peut-être pas, mais moi, je fonctionne comme ça.

Ainsi, il m’avait fallu attendre la trentaine pour me décider à lire Louis-Ferdinand Céline, dont l’antisémitisme faisait barrage, dans mon cerveau, à l’idée même d’essayer d’entamer un jour son oeuvre. Vers 30 ans, donc, avec l’aide de Jacques Tardi et parce qu’on m’avait laissé entendre que l’oeuvre de la période pré-pamphlets était dénuée de traces d’antisémitisme, je me suis décidé à lire Voyage au bout de la nuit. Je pris alors une telle claque que je ne pus faire autrement que de rendre les armes et me rendre à l’évidence. Je venais de découvrir, comme tant d’autres avant moi, un véritable génie littéraire.

De même, mais pour d’autres raisons tenant cette fois-ci au sujet de l’oeuvre et non à son auteur, il m’a fallu attendre la quarantaine pour m’attaquer au Lolita de Vladimir Nabokov. Du coup, j’ai pris une nouvelle claque (ça fait du bien de prendre des claques littéraires de temps en temps) et je sens que Nabokov va devenir un de mes nouveaux auteurs de chevet. Le fond et la forme sont traités avec une même maestria. Une subtilité à tous les niveaux qui force le respect.

Jamais Nabokov ne nous fait éprouver la moindre compassion pour Humbert Humbert, jamais il ne défend son personnage de pédophile, mais jamais non plus il ne le rend totalement antipathique ou monstrueux.
Tout en nous faisant pénétrer dans les arcanes du comportement du son personnage, il le tient à distance et ne perd jamais son propos de vue. Le portrait qu’il dresse en creux de Lolita (car on ne la découvre jamais qu’à travers les yeux du narrateur) est tout aussi subtilement esquissé que celui du personnage principal. Le narrateur, amoureux sincère et transi, a beau tourner son récit dans tous les sens, jamais il ne réussit à escamoter le drame d’une enfance volée, qui s’engouffre dans chaque brèche de la construction du récit. C’est vraiment remarquable d’intelligence, de subtilité et d’humour (si si, d’humour aussi).
Il y a aussi une réflexion non dénuée d’intérêt sur l’Amérique vue par un Européen.
Pour couronner le tout, parce que sans ça ce ne serait pas un grand livre, il y a le style. Fluide, précise, poétique, à la fois simple et sophistiquée, l’écriture de Nabokov est un véritable régal de lecteur (en tout cas, la traduction est à la hauteur).

Juste un bémol pour terminer. Le seul point faible du roman est pour moi le postulat de la pédophilie du narrateur : c’est parce qu’il aurait été empêché d’entamer une relation physique avec son amour d’enfance quand ils avaient tous les deux 12 ans qu’il serait devenu pédophile. Mouaif... J’ai vraiment du mal à croire à ce postulat. Ce besoin de "justifier" vite fait et maladroitement le mal qui ronge le narrateur est vraiment le seul point faible du roman.

Charlie Brown, 04.09.2012 à 15:45346325
Pierre :

Un peu désenchanté, on sent que c'est la fin. Lodge est aussi un de mes auteurs favoris. Par contre je n'arrive pas à lire son bouquin sur Henry James.
Sinon difficile de distinguer un titre plus qu'un autre ; peut-être Pensées secrètes. Helen Reed et Ralph Messenger sont des personnages qui nous sont si intimes qu'on se dit un peu bêtement qu'ils nous paraissent d'avoir réellement existés.


Je n'ai pas encore tout lu (ce qui me réjouit !), et parmi ceux que je n'ai pas encore lus figurent ces deux bouquins. Si Pensées Secrètes est un de ses meilleurs je me réjouis encore plus d'avoir à le découvrir. :o)

Pour l'instant, je n'ai lu qu'une demi-douzaine de ses romans, dont la "trilogie de Rummidge" : Changement de Décor, Un Tout Petit Monde, Jeu de Société. J'adore les trois mais j'ai un petit faible pour le premier. Peut-être parce que c'est grâce à lui que j'ai découvert l'univers de David Lodge...
J'aime beaucoup Thérapie aussi (oui, je ne sors pas de Rummidge...)
Le seul que je trouve pour l'instant un ton en-dessous est La Chute du British Museum. Mettons ça sur le compte des premières armes...

Pierre, 19.08.2012 à 20:01346188
Charlie Brown :


La vie en sourdine de David Lodge

David Lodge est un de mes auteurs préférés. Il sait brosser le portrait, toujours caustique, des milieux universitaires, avec un humour britannique bien dosé. Il aime parler des relations humaines et, en particulier, des rapports hommes/femmes, des sentiments, et il le fait souvent avec bonheur et une certaine malice. Ses bouquins sont toujours bien écrits et bien traduits.

Cette fois-ci, il nous invite à partager un roman crépusculaire, un roman d’hiver. Le jeu de mot du titre anglais (Deaf Sentence, qui joue avec la sonorité de la formule Death Sentence) est déjà tout un programme. Sous forme de journal intime, Desmond Bates, professeur de linguistique à la retraite - double transparent de l’auteur - nous raconte, sans pudeur mais avec une certaine classe, les inconvénients de devenir vieux, au premier chef desquels, en ce qui le concerne, se place la surdité. Au fil des ans, il devient de plus en plus sourd et doit s’appareiller en conséquence. Lodge raconte comment il vit cette double petite mort sociale : être à la retraite et ne plus pouvoir participer correctement aux conversations quotidiennes, ne plus pouvoir sentir son environnement sonore.
C’est un des tours que lui joue la surdité qui le fait accepter, sans s’en rendre compte, d’aider une jeune étudiante américaine instable et délurée à rédiger sa thèse. C’est le volet le plus amusant de cette histoire (même si l’humour n’est pas absent du reste de l’histoire), bien que la vieillesse fasse prendre un tour plus inattendu (et moins central) à cette aventure que dans les précédents romans de l’auteur.
Lodge aborde aussi le thème de la vie qui s’en va, de l’utilité ou non de s’accrocher à la vie quand tout part à vau-l’eau, de la perte de mémoire, de la maladie, du cancer... de la mort. Entre autres choses plus anecdotiques mais pas moins importantes...
Pour autant, ce n’est pas un livre déprimant. Juste un roman, impliqué mais distancié, sur l’absurdité de la vie. Un constat, ni amer ni mélancolique, empreint d’une certaine tendresse, sur la vie qui va. Du coup, parmi ses romans, ce n’est pas forcément celui qu’on lit avec le plus de plaisir (ce n’est pas non plus son meilleur roman pour moi), mais c’est assurément un de ceux capables de marquer durablement la vie du lecteur.


Un peu désenchanté, on sent que c'est la fin. Lodge est aussi un de mes auteurs favoris. Par contre je n'arrive pas à lire son bouquin sur Henry James.
Sinon difficile de distinguer un titre plus qu'un autre ; peut-être Pensées secrètes. Helen Reed et Ralph Messenger sont des personnages qui nous sont si intimes qu'on se dit un peu bêtement qu'ils nous paraissent d'avoir réellement existés.

Thierry, 01.08.2012 à 9:47345854
et je commence

Thierry, 01.08.2012 à 9:46345853

la fin ne fait pas pschiiiit. Murakami peut frustrer en laissant volontairement de nombreuses zones d'ombre, mais, finalement, 1q84 est avant tout une histoire d'amour et se concentre sur son sujet.

Thierry, 23.07.2012 à 13:14345684
Thierry :
Thierry :
le soi-disant phénomène littéraire de l'année. Haruki Murakami est une star au Japon, au même titre que Mireille Matthieu et Adamo. Mais il est Japonais, c'est plus compréhensible. Il est présenté comme souvent sur la short-list du prox nobel de littérature (ah bon ?)
Ben, après les 500 premières pages, le flou reste complet sur les intentions de l'auteur, mais il faut reconnaître qu'il est difficile de ne pas tourner la page parce que ce livre se révèle très addictif, quelque part entre Millennium (j'assume) et Philip K Dick, mais avec un petit truc en plus qui fait que ça fonctionne très bien.



en fait, je suis incapable de dire si c'est bien ou pas. C'est juste que la lecture de ce tome 2 achevé, il me semblait évident d'enchaîner avec le tome 3. Mais il reste tellement de mystères que je pense que je serai incapable de donner un véritable avis avant d'avoir refermé le 4ème et dernier tome (enfin je crois, il me semble que ce livre est proposé en 3 parties dans le monde entier, sauf en France). Je saurai alors si tout le concept du roman est formidable ou fera pschiiiiit ou ouin-ouin-ouin-ouin winwinwinwiiiiiiiiin

nan, bien trois tomes, je suis donc à peu près à la moitié du dernier tier

Thierry, 19.07.2012 à 10:27345639
Thierry :
le soi-disant phénomène littéraire de l'année. Haruki Murakami est une star au Japon, au même titre que Mireille Matthieu et Adamo. Mais il est Japonais, c'est plus compréhensible. Il est présenté comme souvent sur la short-list du prox nobel de littérature (ah bon ?)
Ben, après les 500 premières pages, le flou reste complet sur les intentions de l'auteur, mais il faut reconnaître qu'il est difficile de ne pas tourner la page parce que ce livre se révèle très addictif, quelque part entre Millennium (j'assume) et Philip K Dick, mais avec un petit truc en plus qui fait que ça fonctionne très bien.



en fait, je suis incapable de dire si c'est bien ou pas. C'est juste que la lecture de ce tome 2 achevé, il me semblait évident d'enchaîner avec le tome 3. Mais il reste tellement de mystères que je pense que je serai incapable de donner un véritable avis avant d'avoir refermé le 4ème et dernier tome (enfin je crois, il me semble que ce livre est proposé en 3 parties dans le monde entier, sauf en France). Je saurai alors si tout le concept du roman est formidable ou fera pschiiiiit ou ouin-ouin-ouin-ouin winwinwinwiiiiiiiiin

Charlie Brown, 08.06.2012 à 14:09344920
Thierry :


Horrible couverture, titre français foireux (le titre original est 'the six cold thousands') mais putain que c'est bon. Ellroy a bati une cathédrale noire, cauchemardant sur une Amérique jouet de la mafia, du KKK, de la CIA et d'intérêts occultes. Il reconstruit les années soixantes, loin de l'image d'Epnal de Happy Days et du Fonz'.

[...]

Je me demande juste si Ellroy ne risque pas des problèmes en utilisant des personnages réels très peu à leur avantage au milieu de personnages fictifs, faisant de Sal Mineo un assassin manipulé par la CIA ou en insistant sur les virées gays d'acteurs à Las Vegas. Déjà dans le tome 1, il faisait de Peter Lawford un quasi proxénète au service exclusif de JFK. Quand on voit le caca nerveux des enfants Gillain pour Gringos Locos, cela remet en perspective :o) En même temps, Sal Mineo n'a pas d'enfants.


Je ne sais pas si tu as vu la dernière émission des "Carnets de route" de François Busnel sur France 5 (très chouette), entièrement consacrée à une longue interview de James Ellroy (et je ne sais pas si c'est disponible en replay sur le site de la chaîne) mais, visiblement, ça n'a pas l'air de lui poser de problèmes, tout ça, à ce grand malade d'Ellroy. Il dit que sa documentation est en béton armé (il y passe des années dessus avant de se lancer), que, de surcroît, ça reste de la fiction, et que l'opinion des autres sur sa personne autant que sur son oeuvre lui importe peu. Il vit depuis des années à Los Angeles dans le même appartement. Ça n'a pas l'air difficile de le trouver. Et il a l'air de se porter comme un charme (enfin tout est relatif...). Il donne l'impression d'un gars qui sait exactement ce qu'il fait, où il met les pieds, et quelles sont les limites qu'il ne peut pas dépasser.

(Sinon, Happy Days et le Fonz', c'est censé se passer dans les années 50, pas 60... ou alors ça finit par mordre légèrement sur le tout début des 60's)

lanjingling, 18.05.2012 à 15:07344612
Charlie Brown :
S'il en est ainsi, je le dis haut et fort : J'aime le McDo mal cuit !
Va te faire cuire un ragondin aphteux! :)

Charlie Brown :
Et je trouve ce film mémorable.
Moi aussi, hélas, et bien contre mon gré. A la limite du traumatisant. Après des années, il m'était sorti de la mémoire, et voila que tu l'y remets à gros coups de sabots piqués au Glaude. De là ma hargne :)

Charlie Brown, 18.05.2012 à 14:57344609
S'il en est ainsi, je le dis haut et fort : J'aime le McDo mal cuit !

Et je trouve ce film mémorable.

(p.s. : j'avais cru lire "second couteau" au lieu de "second rôle" dans ton post. Mea culpa. Cela dit, j'aime bien le terme "second couteau", je trouve pas ça désobligeant. Par exemple, si on me disait que je suis un second couteau de Bulledair, je trouverais ça flatteur. :o) Pour en revenir à René Fallet, je sens que je vais pas tarder à le faire entrer dans le premier cercle de mes auteurs préférés...)

lanjingling, 18.05.2012 à 14:37344606
p.s.:second couteau me semble un peu desobligeant pour Fallet, ce qui n'est certainement pas ton intention, comme quoi la lecture des termes est eminemment subjective - au contraire de celle des films, qui elle est parfaitement objective :)

lanjingling, 18.05.2012 à 14:28344605
La mise en scène n’est pas du degré zéro, elle est négative. Sans mise en scène, les acteurs partaient en roue libre dans la soucoupe volante en carton-pâte propulsée par des pets, et caurait donné une série Z truculente; une mise en scène neutre aurait juste encadré les numéros d’acteurs, suivant , peut-être même respectant le classicisme Falletien; une mise en scène négative coupe tout souffle aux scènes, les empèche de vivre leur vie indépendante (là où une bonne mise en scène y aurait mit du liant et fait monter la sauce. Franchement, avec un tel matériaux, il y avait tout pour faire un truc mémorable, ici, c’est comme si on avait tué un bœuf pour en faire un mcdo mal cuit.

Charlie Brown, 18.05.2012 à 11:28344600
lanjingling :
Assumer ce navet (soupe aux choux, navet...humour), tu as du courage; Fallet est un des bons seconds role de la littérature, de ceux qui apportent saveur et humanité. Avec de tels acteurs et de tels dialogues, faire une pareille daube est un crime contre le cinéma, rien de moins! Si Sofia Coppola et Scarlett Johansson étaient mortes et apprenaient cela sur toi, elles se retourneraient dans leurs tombes !


Ce n’est pas du courage. Tout au plus un aveu de faiblesse. Assumer ses goûts de chiotte, c’est déjà... assumer ses goûts de chiotte. Et c’est déjà pas si mal. :o)
Non mais, sans déc’, c’est monstrueux (au sens positif du terme), La soupe aux choux. Le concerto de pets sous les étoiles est interprété à la perfection par Carmet et De Funès et, j’ose l’avouer, il me tire des larmes de rire à chaque visionnage. Leur langage fleuri en prise directe avec les dialogues de René Fallet, remarquablement bien servis, est un régal. Sous la gaudriole affleure l’émotion et l’intelligence du propos (si si !). Même la mise en scène degré zéro (ou presque) de Jean Girault, la soucoupe en carton qu’on sent montée sur roulettes, le zip de la combinaison bicolore de la Denrée/Villeret, l’interprétation naze de Christine Dejoux (contrebalancée par sa plastique intéressante), etc… contribuent à la beauté de l’entreprise, à l’amour et à la tendresse que je porte à ce film.
Fallet est grand (tout second couteau de la littérature soit-il), De Funès, Carmet et Villeret ne sont pas moins grands.

Et je te prie de laisser ma chère Sofia et Scarlett-mon-amour en dehors de tout ça !

THYUIG, 18.05.2012 à 7:33344597
Priest c'est clairment un écrivain pour adolescent, tu trouves ça génial à 16 ans, alors qu'en fait non, c'ets même chiant.

lanjingling, 17.05.2012 à 16:34344593
Thierry :

Honnêtement, j'ai trouvé cela un peu naze. Passé un début intrigant, la conclusion se perd un peu dans des explications oiseuses.
Lu adolescent (cela remonte...), j'ai trouvé le concept génial, le début passionnant, pour finir par ne déboucher que sur pas grand chose; souvenir d'un gachis final.
Charlie Brown :


Un régal. :o)
La soupe aux choux était déjà dans mon panthéon cinématographique personnel, section comédie française. Le roman éponyme fait désormais partie de mes plaisirs de lecture. J'aime l'écriture de René Fallet. C'est fluide, c'est caustique, c'est touchant, ça sonne bien.
Pour les amateurs du dernier grand film de Louis de Funès, on peut dire que celui-ci en a réussi une adaptation impeccable (oui, c'est en grande partie à lui qu'est dûe l'adaptation !), tant au niveau du scénario, des dialogues (respectés à la virgule près ou peu s'en faut) que de l'interprétation (De Funès, Carmet et Villeret, c'est finalement l'évidence. Mais je n'en doutais pas. Casting parfait).

(Je sens que je ne vais plus être crédible sur rien si ça continue... Mais tant pis, j'assume. :o))
Assumer ce navet (soupe aux choux, navet...humour), tu as du courage; Fallet est un des bons seconds role de la littérature, de ceux qui apportent saveur et humanité. Avec de tels acteurs et de tels dialogues, faire une pareille daube est un crime contre le cinéma, rien de moins! Si Sofia Coppola et Scarlett Johansson étaient mortes et apprenaient cela sur toi, elles se retourneraient dans leurs tombes !

chrisB, 16.05.2012 à 13:43344586
Bon je me note ces 2 titres pour un next try !

Donc pour vous aussi il est clairement en dessous Cosmopolis ?

Thanks

THYUIG, 16.05.2012 à 12:23344584
chrisB :
J'avais jamais lu de DeLillo et en avait entendu du bien ici et là, j'ai commencé par Cosmopolis, ptain j'ai craqué à la moitié (ca doit m'arriver 1 fois sur 100). c'est ce titre là qui est pas bon, ou l'auteur qui n'est vraiment pas mon truc ?


lire absolument Outremonde et Libra, deux bouquins qui rentrant à l'aise dans mon top 20.

Thierry, 16.05.2012 à 10:54344581
j'avais bien aimé son "white noise", par contre je ne garde aucun souvenir de son Mao 2 (j'aurais peut-être dû lire Mao 1 d'abord :o))

chrisB, 16.05.2012 à 10:12344580
J'avais jamais lu de DeLillo et en avait entendu du bien ici et là, j'ai commencé par Cosmopolis, ptain j'ai craqué à la moitié (ca doit m'arriver 1 fois sur 100). c'est ce titre là qui est pas bon, ou l'auteur qui n'est vraiment pas mon truc ?

Thierry, 16.05.2012 à 9:24344579
désolé, Charlie, ce sera

Charlie Brown, 15.05.2012 à 11:06344572
Thierry :
C'est énorme, mais après ce tome 2, j'ai très envie de lire quelque chose de frais, léger, court... pour me sortir de cet univers dense et étouffant, qui ne laisse pas beaucoup de place à l'humanité.


Je te conseille donc La soupe aux choux de René Fallet. :o)

Thierry, 15.05.2012 à 9:58344571

Honnêtement, j'ai trouvé cela un peu naze. Passé un début intrigant, la conclusion se perd un peu dans des explications oiseuses.




Horrible couverture, titre français foireux (le titre original est 'the six cold thousands') mais putain que c'est bon. Ellroy a bati une cathédrale noire, cauchemardant sur une Amérique jouet de la mafia, du KKK, de la CIA et d'intérêts occultes. Il reconstruit les années soixantes, loin de l'image d'Epnal de Happy Days et du Fonz'.
C'est énorme, mais après ce tome 2, j'ai très envie de lire quelque chose de frais, léger, court... pour me sortir de cet univers dense et étouffant, qui ne laisse pas beaucoup de place à l'humanité.
Je me demande juste si Ellroy ne risque pas des problèmes en utilisant des personnages réels très peu à leur avantage au milieu de personnages fictifs, faisant de Sal Mineo un assassin manipulé par la CIA ou en insistant sur les virées gays d'acteurs à Las Vegas. Déjà dans le tome 1, il faisait de Peter Lawford un quasi proxénète au service exclusif de JFK. Quand on voit le caca nerveux des enfants Gillain pour Gringos Locos, cela remet en perspective :o) En même temps, Sal Mineo n'a pas d'enfants.

Charlie Brown, 11.05.2012 à 15:27344540


Un régal. :o)
La soupe aux choux était déjà dans mon panthéon cinématographique personnel, section comédie française. Le roman éponyme fait désormais partie de mes plaisirs de lecture. J'aime l'écriture de René Fallet. C'est fluide, c'est caustique, c'est touchant, ça sonne bien.
Pour les amateurs du dernier grand film de Louis de Funès, on peut dire que celui-ci en a réussi une adaptation impeccable (oui, c'est en grande partie à lui qu'est dûe l'adaptation !), tant au niveau du scénario, des dialogues (respectés à la virgule près ou peu s'en faut) que de l'interprétation (De Funès, Carmet et Villeret, c'est finalement l'évidence. Mais je n'en doutais pas. Casting parfait).

(Je sens que je ne vais plus être crédible sur rien si ça continue... Mais tant pis, j'assume. :o))

Mr_Switch, 11.05.2012 à 14:03344537
Martin Winckler aime Zorro et nous explique pourquoi. Vite lu, sans doute vite oublié mais ce que ça fait du bien de lire une bonne dose d'enthousiasme ! Il nous fait prendre conscience de certains trucs, et moi qui reste tout de même néophyte en Zorro, j'ai appris quelques petites choses. Petite révélation (sous forme de boutade "sérieuse"), Zorro/Diego (de la) Vega ne pouvait que s'appelait Diego (Di..ego) !

Thierry, 13.04.2012 à 10:14344098

je confirme que c'est très très bon... un livre qui est étonnant proche de Maus de par sa thématique qui renvoye à la transmission de la Mémoire, intime chez Spiegelman et historique chez Binet, et de par le questionnemlent continuel de l'auteur face à son livre, qui devient son propre 'making of'

et pour le plaisir des yeux, la sublimissime couverture signée Wojtek Siudmak pour le Monde Inverti de Christopher Priest, que j'ai acheté il y a plus de 10 ans (nettement plus, le prix est en francs belges et d'un magasin que j'ai cessé de fréquenter en 1999) et jamais lu. Je répare cette lacune.

Thierry, 03.04.2012 à 21:30343949
lanjingling :
Thierry :
Philip K Dick, mais avec un petit truc en plus qui fait que ça fonctionne très bien.
K.Dick pour la creation d'univers toalement a part? Et pour le "petit truc en plus qui fait que ça fonctionne très bien", tu pourrais developper? (parce que K.Dick, ça fonctionne très bien sur moi)

pas trop en dire non plus pour qui ne l'a pas lu, mais K Dick pour le côté 'glissement de réalité', à ceci près que K Dick est un piètre écrivain point de vue style (je peux ledire, j'ai quasi tout lu de lui), mais la force de son imaginaire compense largement ses lacunes. Murakami est quand même un écrivain qui a autrement plus de style

lanjingling, 03.04.2012 à 18:56343942
Thierry :
Philip K Dick, mais avec un petit truc en plus qui fait que ça fonctionne très bien.
K.Dick pour la creation d'univers toalement a part? Et pour le "petit truc en plus qui fait que ça fonctionne très bien", tu pourrais developper? (parce que K.Dick, ça fonctionne très bien sur moi)

Thierry, 03.04.2012 à 10:50343927
le soi-disant phénomène littéraire de l'année. Haruki Murakami est une star au Japon, au même titre que Mireille Matthieu et Adamo. Mais il est Japonais, c'est plus compréhensible. Il est présenté comme souvent sur la short-list du prox nobel de littérature (ah bon ?)
Ben, après les 500 premières pages, le flou reste complet sur les intentions de l'auteur, mais il faut reconnaître qu'il est difficile de ne pas tourner la page parce que ce livre se révèle très addictif, quelque part entre Millennium (j'assume) et Philip K Dick, mais avec un petit truc en plus qui fait que ça fonctionne très bien.

mais avant d'attaquer le tome 2, je me suis lancé dans HHhH qui a l'air vraiment très bon

Thierry, 01.12.2011 à 13:39341285


Evidemment, un végétarien qui s'interroge sur la filière de la viande, on se dit qu'il a un point de vue un peu biaisé. Et la filière de la viande américaine n'est pas la filière européenne.
Mais les questions qu'il pose sont très pertinentes et il ne se perd pas dans un discours outrageusement pro-végétarien (en même temps, je suis moi-même un ancien végétarien et un ingénieur agronome dévoyé qui tente de garder à l'esprit une image plus large de ce que j'ai dans mon assiette, en matière de conditions de production et d'impact environnemental).
Son livre n'est pas un manifeste, mais se veut plus une enquête doublée d'une réflexion personnelle et d'une invention à réfléchir sereinement à notre rapport à la nourriture.

ET j'attaque



avec une maquette signée, comme toujours, Frédéric Poincelet

Thierry, 16.11.2011 à 9:38341083
dampremy jack :
Thierry :
sinon, j'attaque ça



T-U-E-R-I-E-!-!-!

j'ai quand même un peu perdu le fil par moment à cause du cloisonnement des activités de Boyd, Littel et Bondurant.
Mais j'ai demandé à papa noël American Death Trip et Underworld USA parce que Dampremy a raison.
sinon, j'attaque

THYUIG, 22.10.2011 à 8:51340585
ok merci ! ;)

chrisB, 21.10.2011 à 21:21340581
J'ai commencé par La cloture, de mémoire, grosse claque. Chrétiens, Terminal frigo, l'explosion de la durite, un chien mort après lui, campagnes, traverses, zones, sont tous bons, il n'a bien que L'organisation (qui a eu le prix médicis) que je ne conseillerai pas

THYUIG, 17.10.2011 à 6:59340525
chrisB :
En rapidos :

Le dernier Jean Rolin, fabuleux, un peu comme les autres en fait, ce type est vraiment l'auteur français le plus brillant.


ah bah je me posais la question sur Roln justement !
Tu conseilles quel(s) bouquin(s) pour attaquer le bonhomme ??

chrisB, 16.10.2011 à 18:53340516
En rapidos :

Le dernier Jean Rolin, fabuleux, un peu comme les autres en fait, ce type est vraiment l'auteur français le plus brillant.

Là je suis sur l'énorme pavé de WT Vollmann, "La famille royale", différent de ses fabuleux essais (Le livre des violences, pourquoi etes vous pauvres) mais ça claque tout de même !

ingweil, 11.10.2011 à 11:45340440
La délicatesse de David Foenkinos. Parfois, les bons sentiments, les belles histoires d'amour sont si bien écrites que ça remue mon cœur de midinette. Et bien ce livre en fait partie. Il y a du style, de l'écriture, de l'érudition, tout un tas de trucs qui font que cette histoire aurait pu être d'une mièvrerie digne de Gavalda et puis non, ça fonctionne.

dampremy jack, 06.10.2011 à 20:52340385
Thierry :
sinon, j'attaque ça



T-U-E-R-I-E-!-!-!

Thierry, 06.10.2011 à 13:40340381
sinon, j'attaque ça

Thierry, 06.10.2011 à 10:30340375
Confronté à deux tragédies (la mort d'un enfant suivi de la mort d'une mère), Emmanuel Carrère s'est plus ou moins engagé à en faire un livre. D'abord inquiet et méfiant, il va progressivement s'investir de plus en plus jusqu'à écrire ce magnifique roman qui, s'il parle d'autres vies que la sienne, met également en plus en perspective sa propre vie et son évolution. Si Emmanuel Carrère est du genre narcissique, la sérénité qu'il finit par afficher dans ce livre contraste avec la souffrance qui caractérisait son précedent roman 'un roman russe'.
Ce roman adresse aussi de nombreux rappels à son roman 'l'advesaire', sur le mythomane Jean-Claude Roman. Dans les deux cas, des portraits de bourgeois de province, qui donnent l'apparence du bonheur, et tellement éloigné de son parisianisme. Mais là ou Jean-Claude Romand s'était inventé un cancer, qui fur le premier mensonge d'une série qui le mènera au meurtre de sa famille, le cancer de Juliette est bien réel, et fut l'événement fondateur de sa vie, qui fut belle, de son propre aveu. Il s'agit presque d'un négatif de 'l'adversaire'. Un roman qui part d'événements tragiques, mais qui est pourtant étrangement solaire et profondément boulversant.

Thierry, 30.09.2011 à 10:02340301
terminé Gog, bien barré, en effet, et hautement recommendabl
Et terminé enfin



témoignage passionant sur l'histoire des Stones. Passionant jusqu'à la création d'Exile on Main Streets, et plus anecdotique par la suite. Mais Keith Richards est attachant et cela reste intéressant de voir comment le groupe est devenu ce qu'il est: une machine à remplir les stades.

et maintenant:



J'aime beaucoup Emmanuel Carrère, découvert il y a bien longtemps pour sa biographie de Philip K Dick. Après quelques pages, il me saisit déjà au ventre... iul faut dire que le sujet n'aide pas (j'avais oublié de quoi parlait ce livre, mais cela permet de l'ouvrir sans savoir à quoi s'attendre, et d'être cueilli plus facilement)

Thierry, 07.09.2011 à 9:07339776
en vrac...

un des premiers romans hard-boiled. Détective privé sans plus de scrupules que les truands qu'il traque, femme fatale, et un taux d'alcoolémie qui flirte avec les 2 grammes en permanence. Je ne suis pas trop fan.


observateur acerbe de l'aristocratie victorienne, Saki reste un auteur injustement méconnu. Dans son seul roman, il raconte l'histoire sans morale d'une relation mère-fils quifait écho au choc des générations. Une merveille !



un récit de voyage imaginaire poétique et fascinant quer je recommande chaudement aux amateurs de Buzzatti ou ceux des Cités Obscures



et maintenant, je me lance dans Gog, qui a l'air bien barré

Thierry, 10.06.2011 à 10:04338582

Upton Sinclair est connu comme le Emile Zola américain, et ce "Pétrole!" (qui servit de base à "there will be blood") est considéré comme son chef d'oeuvre. Ce livre ne s'embarasse pas de beaucoup de finesse stylistique ou psychologique mais développe son intrigue pour questionner le lecteur sur les sujets qui lui tiennent à coeur, à savoir la montée du socialisme aux USA.
Avec le recul (le roman date de 1927), il est amusant de constater les réserves prudentes que prend Upton Sinclair pour différencier de manière claire et répétée le socialisme du communisme. Visiblement, on le comprend en filigrane dans certians développements du roman, au nom de la lutte contre le communisme justifiait toute exaction et abus de pouvoir à l'encontre de tout ce qui, de près ou de loin, s'écartait d'une norme capitaliste "bourgeoise" et faisait encourir un risque au monde des affaires. Upton Sinclair martèle donc sa préférence pour le socialisme, les luttes intestines entre les socialistes et les communistes... afin de ne pas laisser de doutes sur son rejet du communisme bolchévique, en tou cas aux USA, parce qu'il les soutient de manière plus nette en URSS, insistant sur les horreurs commises par la Rssie Blanche et téléguidées par les capitaines d'industrie...
Roman militant, donc, mais aussi roman prudent qui permet également de mesurer à quel point tous les maux décrit par Upton Sinclair n'ont finalement pasété résolu depuis.
J'ai beaucoup appris sur la présence de l'armée américaine en Sibérie en 1919, qui rappelle les guerres actuelles en Irak ou en Afghanistan.
Quant aux activités des lobbies inductriels (pétrolier dans le cas d'espèce), elles n'ont guère évoluées, mais si elles s'expriment de manière moins directe. Upton Sinclair y raconte comment les pétroliers ont mis au pouvoir Warren Harding et Calvin Coolidge (président de 1923 à 1929, nous sommes en pleine actualité), les manoeuvres pour discréditer les syndicats, briser les grèves... Sinclair ne fait pas toujours dans la dentelle, mas ce n'est pas l'apanage des militants que de minimiser les problèmes, mais au contraire de grossir le trai pour frapper l'imagination.
Pour convaincre le lecteur, Upton Sinclair a conçu ce roman comme le récit initiatique d'un jeune fils d'exploitant pétrolier qui va ouvrir les yeux sur le monde, au contact de Paul Watkins, fils d'un fermier misérable et bigot. Pour ce jeune millionnaire, c'est la découverte des dessous de l'industrie pétrolière et un apprentissage à la dure de la réalité du monde. Il apparaît évidemment bien mou et naïf, mais cela permet à Sinclair de le trimballer partout où il veut dénoncer l'injustice sociale. Ces personnages ne sont d'ailleurs qu'autant de cas exemplaires pour servir son propos. Cela donne une brique de près de 1000 pages qui se dévore. "Pétrole!" ne brille pas par sa finesse mais est suffisamment édifiant pour intéresser et la fresque familiale reste une valeur sûre pour composer un bon page-turner, à lire en vacances, dans le métro ou que sais-je.

et maintenant, une curiosité:


Une novelization de la série culte de Patrick McGohan, qui se veut reprendre l'univers de la série sans en être une adaptation en tant que telle. A vrai dire, cela à l'air plus curieux qu'intéressant

Gantois, 22.04.2011 à 11:46337934
Mr_Switch :
Pardon pour cette parenthèse, Thierry.

Je me suis longtemps demandé pourquoi Jacky était sur cette couverture... Véridique, j'ai honte...


mais non, c'est pas Jacky... c'est PLASTIC BERTRAND !!!

Thierry, 22.04.2011 à 9:42337933
dampremy jack :
Manchette du "petit polar"?
Tsssssss.....

même pas 200 pages, c'est un petit polar

dampremy jack, 21.04.2011 à 17:01337920
Manchette du "petit polar"?
Tsssssss.....

Thierry, 21.04.2011 à 10:48337912


La connection avec "Gens de France de d'ailleurs" est évidente. En se plongeant dans l'univers carcéral d'une maison d'arrêt de province, Jean Teulé trouve un vivier de personnages et de situations comme il les affectionne. Il construit son roman sur une succession de chapitres très corts, qui alternent prise de paroles de 2 gardiens qui détaillent leur quotidien et saynettes tournant autour de 2 cellules. Le ton mélange aspect documentaire et la fantiaisie si particulière de Jean Teulé. Il faut un sacré talent pour nous faire partager le quotidien de pédophiles, d'assassins, d'infanticides... sans les juger et sans tomber dans l'angélisme ou le déplacé. Il faut une sensibilité particulière pour mener un tel roman sans tomber dans le glauque, le voyeurisme, le misérabilisme... Teulé est l'écrivain d'une humanité cynique, qui reste détaché sans tomber dans l'indifférence, qui peut faire preuve d'empathie sans oublier ou même excuser les crimes de ses personnages... Décidément, j'aime ce mec.

Et maintenant, ce sera

Thierry, 15.04.2011 à 13:12337844
Mr_Switch :
Pardon pour cette parenthèse, Thierry.

Je me suis longtemps demandé pourquoi Jacky était sur cette couverture... Véridique, j'ai honte...

Honnêtement, il y a un air de famille. Et cette chemise... et cette cravate...
On pourrait aussi demander quel esprit malade a conçu cette maquette. Comment flinguer un livre en 2 secondes :o)

Mr_Switch, 15.04.2011 à 12:53337842
Pardon pour cette parenthèse, Thierry.

Je me suis longtemps demandé pourquoi Jacky était sur cette couverture... Véridique, j'ai honte...

Thierry, 15.04.2011 à 12:40337841
petit polar à l'écriture sèche et rapide. Pas inoubliable, mais pas mal foutu.

j'hésite maintenant entre



et

Thierry, 12.04.2011 à 9:28337752
En tout cas, Akira Yoshimura reste fidèle à son inspiration... La mort garde une place prépondérante dans ses récits, et semble l'issue inéluctable à chaque histoire. Pas de suspense, mais une écriture précise, à la fois détachée et poétique. Dans le premier récit, un préparateur de specimens anatomiques rêve de pouvoir rendre transparent les os d'un squelette, mais il lui faut un cadavre frais pour arriver à ses fins. Dans le second, un groupe de jeunes partnt pour un voyage sans retour... Comme toujours, les personnages de Yoshimura sont confrontés à la mort de manière directe, mais lui témoignent un détachement absolu. Sans doute moins puissant que "la jeune fille supliciée sur l'étagère" (un choc littéraire pour moi), mais toujours interpellant...
et maintenant, retour à des choses plus... en tout cas moins... enfin, je vais m'essayer à Manchette

Thierry, 06.04.2011 à 12:51337654
Ado, j'avais adoré ce roman, sans doute un des mes favoris parmi les romans de Philip K Dick. Relecteure 20 ans plus tard, décidée avant même d'apprendre que Michel Gondry s'est attelé à une adaptation cinématographique.
Vingt ans plus atrd, et les affres de la puberté depuis longtemps oublié, j'adore toujours autant ce roman difficilement racontable et terriblement intrigant (pas retrouvé cette abominable couverture due au kitchissime Siudmak, encore pire Cersnusz, dans son genre)

Mr_Switch, 18.03.2011 à 14:03337225
(c'est un livre assez vieux, 2002. Et c'est une version augmentée, la première édition datant de 1979, me semble-t-il)

Mr_Switch, 18.03.2011 à 13:58337224
Le petit nazi illustré. Voilà un titre qui fera peut-être se hérisser certains. Pourtant ce documentaire porte bien son nom, ce n'est pas de la provoque. Ou c'est de la provoque qui s'efface à la lecture de la Vie et survie du Téméraire (1943-1944). C'est signé Pascal Ory.

Il y a des images dedans, en effet, le Téméraire était bien un journal pour la jeunesse qui contenait de la BD. L'étude de ces BD du point de vue artistique est assez réduit comme le dit cet article.

Si l'expression "petit nazi illustré" n'est pas de la provoque, c'est que Pascal Ory montre que le Téméraire le fut réellement.
En effet, on a tendance à rendre la seconde guerre mondiale en France dichotomique : Les résistants et les collaborateurs, sous entendu au gouvernement de Vichy, sous entendu à l'oppresseur Allemand
Ce livre met en contraste un phénomène plus direct que la collaboration. Le Téméraire ne collabore pas vraiment à Vichy, il est réellement un bras éditorial de l'allemagne nazi en France. Comme le livre l'explique au début, ce n'est pas aussi simple, mais c'est au final ça.
Le Téméraire, seul journal jeunesse en 43-44 sur Paris, n'est pas le journal de Famille-Patrie, c'est le journal des vrais Français, descendants des vrais Francs, descendants du branche du peuple Arya (contre toute véracité...)
Le journal a 3 grands ennemis : L'Anglais, le Bolchevik et le Juif (Pire encore le juif anglais et le juif bolchevik)

Je n'en dis pas plus, trop difficile à résumer. Lisez le livre. C'est assez facile à lire, même si P. Ory se fait parfois un peu plaisir et emploie de grands mots, ose une syntaxe littéraire.

Ce journal est allé si loin qu'il est difficile d'excuser les dessinateurs, même la justice les laissa tranquille. Toutefois, on ne sait pas tjs quel était leur degré d'implication.
Il y avait le fameux Vica, qui assuma ses idées.
Il y avait E. Gire qui finit par faire oublier cette période trouble en créant la fameuse série de "la pension Radicelle".
Il y avait Liquois, qui se débrouilla pour passer du Téméraire à la presse communiste en quelques mois (avant de se faire virer après enquête) MAIS qui continua à être un acteur important du milieu de la BD d'après guerre durant quelques années encore.
Et enfin, le nom le plus célèbre, Poïvet. Poïvet contribua sur la fin, sur la grande série à suivre du journal.
Son degré d'engagement au journal semble être un mystère, aussi a t il droit au bénéfice du doute. Ory ne peut cela dit souligner l'ironie qui veut que Poïvet passe du Téméraire au communiste Vaillant avec une série similaire sur la forme (SF héritage de Flash Gordon), mais bien sûr avec un fond différent.

Thierry, 16.03.2011 à 8:48337164
C'est l'histoire d'un tuberculeux qui épouse un moche pour faire chier sa harpie de mère. Comment voulez-vous que ça se termine bien avec un karma pareil ? "Visage de l'amour et de la haîne" est un des premiers romans de Sébastien Japrisot. Il avait 19 ans lors de sa rédaction. Pourtant, son livre est déjà très abouti et d'une rare cruauté.

Willy le Borgne, 11.01.2011 à 20:09335652
Donc compte rendu de lecture : très intéressant et bien construit.
On a droit à 2 type de récits : une première partie avec un chapitre par personnage et époque pour mettre en place l'univers, ensuite 2 récits plus classique avec les aventures de personnages au travers desquels on voit les combats de la Fondation pour sa survie et l'avènement d'un nouvel empire.
Je ne sais pas si je lirais la suite, on m'a toujours dit que c'était moins bien ...


Willy le Borgne :

je viens de finir le 1er livre et je suis assez emballé par ce classique de la S.F. L'univers est très bien construit et toute cette histoire de S.F. politique sur du long terme est très intéressante. Je jugerais définitivement à la fin des 3 tomes (la suite n'étant pas indispensable d'après diverses sources)

dampremy jack, 02.12.2010 à 19:11334973
chrisB :
Ptain c'est vrai que je devais te faire un retour !! shame on me.

Bon je confirme que le livre est bon, bien écrit, peut-être même trop :o) Loin de moi l'idée de faire une boutade, disons que l'on sent, par moment, un peu trop l'écriture alors que l'on a qu'une envie : de se laisser porter.
Après on n'est pas effectivement obligé de faire un récit "réaliste" (au sens ou André Bazin l'entendait, pas comme non fiction mais plutôt comme une forme au service du fond, de l'histoire, du récit) et un pure travail formel (ou exerice de style-like) est largement acceptable.

Donc content d'avoir pu te lire, et soulagé que le livre soit bon :) cela m'évite l'exercice délicat de l'annonce d'une appréciation moyenne, ou pire, négative :o)


Merci mec!
Oui, c'est très écrit... Peut-être un peu trop.
Dans le prochain, en cours d'écriture, j'essaye de corriger ça.

chrisB, 02.12.2010 à 17:18334966
Ptain c'est vrai que je devais te faire un retour !! shame on me.

Bon je confirme que le livre est bon, bien écrit, peut-être même trop :o) Loin de moi l'idée de faire une boutade, disons que l'on sent, par moment, un peu trop l'écriture alors que l'on a qu'une envie : de se laisser porter.
Après on n'est pas effectivement obligé de faire un récit "réaliste" (au sens ou André Bazin l'entendait, pas comme non fiction mais plutôt comme une forme au service du fond, de l'histoire, du récit) et un pure travail formel (ou exerice de style-like) est largement acceptable.

Donc content d'avoir pu te lire, et soulagé que le livre soit bon :) cela m'évite l'exercice délicat de l'annonce d'une appréciation moyenne, ou pire, négative :o)

dampremy jack, 02.12.2010 à 14:37334961
Autopub: Charly Solo vient de recevoir le Prix Gros Sel du public 2010. On est fiers et contents!


chrisB, 08.11.2010 à 12:12334269
Si j'étais alchimiste je prendrais tous les Marc Levy, Guillaume Musso, Bernard Werber, Maxime Chattam, JC Grangé, Franck Thilliez, j'en passe des pires et des à peine mieux, et je ferais apparaître un nouveau Jean Rolin.

En même temps c'est pas gagné qu'ils arrivent à pondre un seul chapitre de Jean Rolin, cet écrivain est uen merveille à lui tout seul, à chaque livre/page/phrase je prends encore des claques, heureusement que je suis pas sur un projet de bouquin, tant de talent c'est surement à être dégouté !

Thierry, 08.11.2010 à 10:31334261
Herman Hesse est un génie

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