| 
créer | pseudo  mot de passe  |  
 
sujet
 
coin bordure coin
bordure BullActu

Les Grands Prix
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Chroniques

par rohagus


par herbv
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Planche
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure MonoChat
Bien le bonjour de
zewed
bordure
coin bordure coin

 
coin bordure coin
bordure

Verdict panoramique de vos dernières lectures...

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


retour forum

Pages : | prec�dent | suivant

Pierre, 16.05.2023 à 8:02377526
Allister Baudin :
Le meilleur livre de Lale Westvind sort enfin en France, sous une couverture moins réussie que celle de l'édition originale parue il y a trois ans (et que celle de l'édition espagnole, qui est d'ailleurs trouvable pour moins cher que l'édition française)... Bref, dans tous les cas, une bande dessinée à découvrir absolument, mieux vaut tard que jamais. Les amateurs des torsions à la Moscoso, les fous de la représentation du geste, ainsi que les écervelés fans de motos et autres avions devraient y trouver une matière inspirante.


Je l’ai feuilleté samedi, ça m’a plutôt impressionné mais je ne voulais m’encombrer ce jour-là et j’ai remis l’achat à plus tard. Je ne connaissais pas du tout avant de découvrir la promotion de l’album sur les réseaux sociaux : il reste d’autres choses à publier en France ?

Allister Baudin, 15.05.2023 à 15:11377525
Le meilleur livre de Lale Westvind sort enfin en France, sous une couverture moins réussie que celle de l'édition originale parue il y a trois ans (et que celle de l'édition espagnole, qui est d'ailleurs trouvable pour moins cher que l'édition française)... Bref, dans tous les cas, une bande dessinée à découvrir absolument, mieux vaut tard que jamais. Les amateurs des torsions à la Moscoso, les fous de la représentation du geste, ainsi que les écervelés fans de motos et autres avions devraient y trouver une matière inspirante.

Mael, 10.04.2023 à 21:48377473
C'est vraiment génial à mon avis, en tous cas les débuts, on s'en lasse un peu 35 ans après même si ça reste désarçonnants. Mais les premiers wow.

Pierre, 10.04.2023 à 20:44377471
Merci pour vos précisions, mais je m'aperçois m’être mal exprimé : par "niveau" j'entendais le niveau qualitatif de l’œuvre car, si sa singularité dans l'histoire de la bd ne paraît pas à démontrer, qu'en est-il de son intérêt artistique ? Après avoir parcouru l'article de Maël j'ai l'impression qu'on est plutôt aux confins d'une sorte d'art naïf ou d'art brut assez loin d'une pratique consciente et maîtrisée, et pour le coup, ça m'intéresse moins ...

Mael, 10.04.2023 à 8:53377469
lSylvie Rancourt a son compte etsy, mais frais de port du QC, et ce sont les plus récents souvent, il y a l'intégrale 1980 autoéditée, je ne sais pas si elle comprends les six épisodes imprimées ou les 6+7e inédite comme ego comme x.

30$CAD ça fait environ 20€, donc même avec le port ça peut être plus intéressant que l'édition Ego comme X qu'on trouve à 69€ (comme par hasard) ici où là.

Mr_Switch, 09.04.2023 à 22:03377468
Bin le Melody original a été réédité par ego comme X. Inutile de te dire que maintenant, c'est de l'occasion. Et à part tomber sur un bon coup, ça peut être vendu cher.

(Mais sérieusement, toi, ne pas connaitre Melody... Sérieux ? Non, je ne peux le croire)

Pierre, 09.04.2023 à 21:55377467
lanjingling :
Aba Sourdi :
Enfin je me suis dit que la différence de cette génération réside en ceci qu'elle y va frontalement, tandis que MÊME Julie Doucet préférait l'onirisme voire parfois la plus grande pudeur possible dans la narration.

Là j'ai l'impression qu'on a mélangé "esprit blog BD", esprit punk et pensée féministe pro-sexe ultra-vaillante et diffusée, et qu'une meuf peut enfin parler dans une BD de ça, à la première personne. En 2023.


Il y avait eu ça, en 2006, qui avait fait beaucoup parler
,
et bien avant, déjà au Québec


Je n'avais jamais entendu parler de Sylvie Rancourt, merci à vous deux ! Ça se trouve encore et si oui, c'est de quel niveau ?

lanjingling, 09.04.2023 à 11:40377464
Je suis tombé sur cette interview de 1985 (le journaliste, n'arrêtant pas d'interrompre Sylvie Rancourt, est une vraie tête à claques).
https://www.youtube.com/watch?v=hrdkk_KlaPU

Mael, 08.04.2023 à 23:22377463
lanjingling :
Il y avait eu ça, en 2006, qui avait fait beaucoup parler
,
et bien avant, déjà au Québec


Je ne sais plus si j'en ai parlé ici, mais j'ai consacré un article récent pour la revue Voix plurielles à propos de la carrière de Sylvie Rancourt après les années 2000.

Il s'appelle Sylvie Rancourt, après Montréal et est en accès libre (je ne sais pas si c'est accessible en Chine)..

lanjingling, 07.04.2023 à 22:40377460
Aba Sourdi :
Enfin je me suis dit que la différence de cette génération réside en ceci qu'elle y va frontalement, tandis que MÊME Julie Doucet préférait l'onirisme voire parfois la plus grande pudeur possible dans la narration.

Là j'ai l'impression qu'on a mélangé "esprit blog BD", esprit punk et pensée féministe pro-sexe ultra-vaillante et diffusée, et qu'une meuf peut enfin parler dans une BD de ça, à la première personne. En 2023.


Il y avait eu ça, en 2006, qui avait fait beaucoup parler
,
et bien avant, déjà au Québec

NDZ, 26.03.2023 à 12:18377441
Auteur tchèque qui a déjà fait ça avant...

Mael, 25.03.2023 à 22:13377439
Mael :
Pas encore de couv pour le nouveau Mahler, avec un texte de l'écrivain .


L'idée était d'aller copier/coller le nom, que j'avais oublié. Bon.Jaroslav Rudis.

Mael, 25.03.2023 à 22:12377438
C'est vrai que j'en ai entendu bcp de bien du Héloïse Marseille, il faut que je m'y penche !




On en a beaucoup entendu parler, comme j'avais un intérêt limité pour le sujet je ne m'y suis pas penché de suite, c'est graphiquement très réussi, avec de belles planches pas juste pour le "beau dessin", elles portent bien ce qui se raconte. Bon après le sujet ne me fascine toujours pas mais c'est une vie assurément intrigante, je comprends que le livre ai pas mal été remarqué, pas sur d'avoir très envie de lire les livres de Nin par contre. 3 étoiles.



Je relus les Jules, je n'avais jamais lu ce tome je crois, qui n'est pas paru dans Okapi. Il est assez décevant par rapport aux autres, un peu bas du front dans sa critique de la religion, bon ça se lit bien quand même mais j'avais l'impression de relire des choses des anciens albums (la question génétique, etc.) sans que ça ne soit vraiment passionnant. Sur la question métaphysique, le tome suivant est plus réussi. 2 croix.


Je sais que je n'aurai pas du mais j'ai tellement aimé la série télé, découverte comme mille ans après, mais c'est vraiment assez terrible. Au début j'y allais encore, malgré tout content de recroiser du monde, mais c'est vraiment assez parresseux et n'importe quoi : on reprend de vieux méchant, on y colle un nouveau double maléfique (mais pas que d'Angel) avec un duel avec Spike (retour à la saison 3), même Oz revient (avec un gag drôle quand il parle de son enfant et que des gens pensent qu'ils parlent de son chien)... Le plus gênant reste assurément le couple Dawn/Xander... la fin de la magie à la fin de la saison est une idée intéressante qui doit pouvoir bien partir, la série TV d'Harmony un truc très marrant aussi. J'ai les BDs gratos en fichier web, je continuerai ptètre mais bon... bward. Entre un et deux pieux.


J'ai vraiment adoré découvrir cette autrice l'an dernier. J'avais en fait déjà lu "Sous l'eau l'obscurité" et ses BD autobios, mais Le Club des chats et tout ce qui croise cette série jamais, et comme on est ici sur une oeuvre jeunesse on est plutôt dans ce créneau, et celui des Aventures de Hong Kiltong, adaption d'une légende coréenne déjà parue chez Misma. Celle ci se lit très bien, avec l'histoire de cette jeune femme élevée en homme qui devient général, prend femme et vis diverses aventures magiques. C'est à la fois drôle et fin, comme souvent avec ses BDs, un peu fourtraque, comme souvent avec les légendes anciennes. C'est un titres de sOndines, la nouvelle collection jeunesse de Dupuis. Sans être aussi enthousiaste que sur le Club, j'ai bien aimé. 4 onomatopés.


Pas encore de couv pour le nouveau Mahler, avec un texte de l'écrivain . On se demande un peu pourquoi au début car c'est principalement un récit de pochards traversant la nuit de fermeture de bar en fermatures de bars, une chose qu'avait déjà très bien raconté Mahler tout seul avec Lone Racer ou l'Art selon madame Goldgruber. Bon ici ça parle un peu amour, un peu philosophie d'ivrogne, mais aussi poids de l'histoire et trauma. Pas vraiment indispensable mais d'assez belles formules, comme les pages sur le désir d'être un bison. 3 bières.

Aba Sourdi, 06.03.2023 à 16:49377385
En secret, caché derrière des narrations séquentielles toutes plus audacieuses les unes que les autres, j'ai aussi ramené ce livre d'Angoulême, qui me faisait de l'œil depuis quelques temps dans mes échoppes locales.
Le dessin est passe-partout, mais si on doit trouver un exemple de "BD féministe contemporaine à message" pas honteuse et qui aurait très bien pu trouver sa place dans n'importe quelle grande revue subversive de l'époque où la presse BD "adulte" existait et où se côtoyaient tant de styles et de tonalités, je mets celle-ci en premier sur la pile.
Et puis même, au niveau simplement "historique", de l'histoire de la discipline, je regardais récemment une vidéo de Bretécher reconnaissant qu'elle n'y allait pas aussi frontalement côté sexe que ses camarades masculins, qu'elle ne "faisait pas du porno". C'est l'éléphant dans la pièce, comme je l'ai déjà dit ici : notre discipline, quand elle est devenue adulte, s'est avant tout donné comme but de s'exciter entre mecs.
Il y eut d'autres grandes figures, certes, on va me citer les 80's, Clavel, Claveloux (faut croire qu'il fallait avoir forcément un nom commençant par "Clav"), mais là encore, c'est incomparable, niveau contenu, avec les affirmations états-uniennes que l'on a appelé "pro-sexe" à cause du contexte polémique des "sex-wars" (entre pro et anti-porno, entre autres et pour résumer).

J'ai l'impression qu'il n'y a qu'aujourd'hui, que depuis quelques MOIS, je dirais même, qu'on trouve en librairie des BD qui vont affirmer une émancipation sexuelle que notre bonne vieille "BD adulte à papa" avait passé son temps à faire ventriloquer à ses personnages féminins (l'exemple le plus évident étant bien entendu Wolinski, dont toute l'œuvre est à la fois 'male-gaze' à fond et ne cessant de répéter que les femmes aiment autant le sexe que les mecs et y pensent donc tout autant, à savoir tout le temps).
Il n'y a pas qu'en BD où il n'y a eu longtemps que de la ventriloquie, je repense au sublime monologue de Veronika à la fin de "La maman et la putain" (et d'ailleurs, même débat que pour Wolinski : film phallocrate ou féministe ? etc.), "Il n'y a pas d'pute, il n'y a pas d'pute, j'suis peut-être bien une pute mais y'a pas d'pute, etc.".
J'y ai repensé lors d'un passage de cette BD (autobio, au cas où vous ne l'auriez pas encore saisi) :
"Eloïse, tu as le droit d'être horny ! Tu as le droit de vouloir du gros sexe sale ! Tu es un être sexuel ! Dis-le !
– Je suis un être sex...
– PLUS FORT !
– JE SUIS UN ÊTRE SEXUEL ! JE VEUX ME FAIRE FOURRER ! JE SUIS UNE SALOPE !".

Et pis ça parle de relation au porn, aux individualités réelles qui ont un pénis, etc. Enfin je me suis dit que la différence de cette génération réside en ceci qu'elle y va frontalement, tandis que MÊME Julie Doucet préférait l'onirisme voire parfois la plus grande pudeur possible dans la narration.

Là j'ai l'impression qu'on a mélangé "esprit blog BD", esprit punk et pensée féministe pro-sexe ultra-vaillante et diffusée, et qu'une meuf peut enfin parler dans une BD de ça, à la première personne. En 2023.
(Sûrement d'autres exemples avant, je me souviens d'un collectif nordique où j'avais lu une fois un truc très surprenant, mais reconnaissons que jusqu'à présent cela restait dans les marges ou bien était traité dans un registre "trashy underground" un peu pénible, enfin chacun ses goûts. Ici, c'est beaucoup plus fonctionnel graphiquement, mais j'aime bien cette bichromie sans prétention et ces personnages ni trop beaux ni trop moches. Et puis voilà, ça existe. Je suis pour qu'on salue des choses parce qu'elles existent.)

Mr_Switch, 23.02.2023 à 15:41377369
Je pense que voilà l'équivalent d'un nanar en bande dessinée. Graphiquement, c'est pompé sur tout (la couverture du tome 2 semble en être une sacrée preuve). Scénaristiquement, il y a tout. Notre héros est casse-cou, légèrement bad boy, au menton carré. Le voici enfermé dans un vaisseau avec une princesse, une prostituée, un voleur dandy, un vieux savant alcolo, un hercule, un mage énigmatique. Ah et un androïde aussi. Bien, je pense que la guilde est au complet. Il y a des pirates et la planète Tortu..., Marilyn, le casting de Flash Gordon qui vient seconder celui des Stahlhelm.
Au final, ce n'est pas si navrant. C'est amusant sans que je sache si c'était bien le but. Disons que c'est too much pour qu'on puisse envisager que ce soit le début de quoi que ce soit d'épique.


Morris, Franquin, Peyo et le Dessin Animé. Le prétexte de ce livre (en quoi le fait que ces auteurs aient commencé dans le DA a influencé leur travail) est assez intéressant. Sur certains points, la démonstration est assez convaincante. Sur d'autres aspects, le thème semble conserver un peu artificiellement. Merci au généreux donateur de cet ouvrage.

NDZ, 23.02.2023 à 10:30377368
Lu finalement (voir ci-dessous). Une histoire pas si extraordinaire mais une approche graphique qui happe et ne vous lâche pas. On a des planches à la limite du psychédélique, à la composition efficace et envoûtante. Cette non-enquête est très agréable au final. Mention spéciale à la postface qui apporte un vrai plus en contextualisation et aussi, étonnement, en émotions (auteur en fin de carrière, une amitié).

J'abordais sans a priori, curieux de découvrir un monstre sacré (?) du manga. J'ai trouvé ça superficiel, décousu et la plus part du temps peu inspiré. Les notes de l'auteur disséminées un peu partout gâchent souvent la magie de certaines intuitions fulgurantes ou visions bien senties. On est finalement loin de l'oeuvre à portée métaphysique...

Encensé partout, j'ai trouvé cet album profondément ennuyeux. Ce type de dessin n'étant pas trop ma came, j'ai tenté de me laisser porter par le récit sans prêter plus attention à ce trait bien lisse. Pour moi, la psychologie des personnages n'est pas si fine (entourage un peu passif, non?), les thématiques sont abordées avec de gros sabots, le "twist" final bien mal foutu. Bon, il y a bien des qualités comme la fluidité du tout (et on comprend bien l'intérêt d'une adaptation audiovisuelle tant on sent parfois la volonté de "faire cinématographique"), mais que c'est longuet. Je lis le suivant ce soir pour continuer ma découverte de cet auteur très en vue (tiens, ça me rappelle le Vivès d'il y a quelques années).

Très bonne lecture. Récitatif pseudo-naïf qui chamboule, compositions de ballet des corps (et de fragments de corps), gestes, paroles et attentions dans un microcosme familial touché par l'inéluctable. On est triste comme les pierres, mais le livre nous convainc bien vite que rugosité et aspérités peuvent aussi faire bon ménage avec tendresse et douceur. Un livre sur le deuil apaisé.

NDZ, 22.01.2023 à 15:43377303
Alternant depuis ses débuts le bien et le très bien, Le Gall réussit (il a relancé l'intérêt chez moi) pour l'instant la "reprise" de sa Série, laissée en plan pendant un moment... Une excellente lecture de début d'année, pleine de faux-semblants et de mystères, un huis-clos sur une île qui annonce une fin grandiose.

NDZ, 12.01.2023 à 18:37377136
(du coup c'est un verdict sur une non-lecture) Très peu de lecteurs... j'ai failli le prendre il y a quelques jours et j'hésite encore: des avis ? où sont les fans de Kirchner sur ce coup là ?

e m, 27.12.2022 à 22:06376896
Les Schtroumpfs 26 + 27...



26 : le Grand Schtroumpfs doit s'absenter, c'est le bordel au village, le Grand Schtroumpf revient et tout rentre dans l'ordre. J'ai l'impression d'avoir lu ce schéma scénaristique je ne sais combien de fois dans cette série...
Avec en plus cette fois un mix de L'œuf et les Schtroumpfs et du Schtroumpfissime.
Pas convaincu.
2 livres

27 : plus intéressant et amusant que le précédent, avec une petite critique de sociale en prime.
3 baignades

Et rien à redire concernant le dessin, si ce n'est que c'est propre, et toujours bien lisible. C'est appréciable.


Jeremiah #1 à 6...



En voulant bullenoter je m'aperçois qu'il s'agit d'une relecture. Absolument aucun souvenir, ce n'était donc pas très marquant comme lecture.
J'étais d'ailleurs sur le point d'écrire que j'étais un tantinet déçu par cette série que je voulait lire depuis très longtemps. Comme quoi...
Déçu en fait parce que j'ai eu l'impression de lire cinq fois la même histoire : Jeremiah et Kurdy débarquent par hasard dans un patelin perdu où des gros méchants tyrannisent les pauvres gens du coin.
J'espère que les tomes suivants seront plus originaux.

Il est censé avoir quel âge, Jeremiah ?
On dirait un ado de 15/16 ans dans le tome 1, mais il faut déjà plus âgé dans les suivants.

Mael, 25.12.2022 à 9:25376884
Cadeau pour mon beau frère fan de Batman, une sortie récente et plutôt saluée : une course poursuite d'un bout un l'autre de Gotham pour transférer un monstre tueur (malgré lui) en cellule. Le truc est attaqué et tous les gangs se mobilisent soit pour tuer le méchant (car conflit) soit pour le récupérer pour eux, tandis que Batman court les 8km à pied avec l'autre sur le dos. Un road movie très rapide (car faut que ce soit en une nuit, sinon le monstre aspire l'énergie du soleil), qui tient ses promesses, je ne pense pas être la cible visée. Après j'en ai un peu marre de Batman le torturé et de ces dessins anguleux et à la serpes, esthétiques mais que j'ai l'impression d'avoir vu 50 fois. 3 chauves souris.


Version BDKids, là aussi pour offrir mais à une petite nièce. Un personnage d'enfant forte, des mini enquêtes dans le jardin, c'est court, mignon et très joli. C'est en allant le lire que je me suis rendu compte que c'était de Cathon, décidemment, la BD québécoise me poursuit ! 4 basilics.

Mael, 23.12.2022 à 22:58376881
Et bien c'était très chouette à lire, je m'attendais à une autobio de grossesse non désirée mais conservée et pas du tout, on part dans un grand délire de parturiante hantée, d'alien, de bébés tueurs, et le tout avec ce dessin qui s'émancipe de plus en plus de ses grandes influences. J'ai vraiment trouvé le bouquin jouissif et lui avait mis quatre étoiles en me disant que c'était un peu excessif et quelques jours après je me dis et puis zut, 4 bébés.

Une sorte de prolongement thématique des Robinsons suisses, autour d'une figure méconnue de préTarzanide littéraire. Saturnine est l'histoire d'une enfant sauvage élevée par les singes, recueilli sur un bâteau par un homme qui rêve d'en faire une dame de la belle société (voire de l'épouser), le tout étant évidemment voué à l'échec. C'est très beau, beaucoup de scènes muettes qui fonctionnent avec une jolie économie de moyen, mais ça ne m'a pas emballé pour autant. J'ai préféré d'autres Baladi et suis passé un peu à côté de celui-ci, pas très grave il y en a plein ici qui ont adoré. 2 singes



Après la légende scandinave et le conte animalier écolo (très réussi), Moreau part dans une fable moderne appelant au besoin de se déconnecter et de retrouver le monde, avec une fuite dans le Yukon avec une autochtone. Un peu peur du kitsch folklorisant, on le frôle souvent, mais ça s'avère étonnament solide et réussi. Le dessin aux couleurs fluos (ce ne doit pas être une quadri classique) apporte des belles envolées, le propos général n'est pas dans la facilité collapsologue tout en étant très critique... Je ne sais pas forcément quoi totalement en penser, je ne suis pas soufflé mais ne me suis pas ennuyé, j'ai l'impression que c'est plutôt intelligent, en tous cas ça m'a supris. 3 ours.

Mael, 16.12.2022 à 22:11376867
Je viens de lire un extrait de celui-ci, il a l'air chouette tiens, je suis curieux, le thème me plaît.



Vraiment bien, un curieux dessin avec plein de décors mais tout aplati, une autobio d'une enfance dans une banlieue populaire de Montréal peu à peu rattrapée par la ville. L'auteur est surtout musicien il me semble, mais ma foi très bien fichu et surprenant.



Il est bien en effet, mais certains trucs assez chouettes marchait finalement presque mieux sur le temps court (je pense au très bon gag sur le copain à "moustache" qui aurait gagné à ne pas être explicité). Après c'est globalement un premier livre très réussi quoiqu'un peu déprimant quand même. Mais de jolies choses (la relation amicale, la tristesse face à la mère, etc). Autrice à suivre là aussi.



Dans la sélection, pris un peu au hasard. C'est assez marrant parfois (particulièrement les courtes séquences d'aides au devoir) mais ce n'est pas non plus incroyable. Un album agréable, qui était parfait pour mon besoin de lecture assez amusante en soirée tout fatigué, mais sans doute un peu vit oublié. Ce alors que je pense qu'il y a un potentiel propos sur ce rôle de pion, l'éducation, etc. là ça passe un peu à côté j'ai l'impression.

e m, 16.12.2022 à 17:11376863
Et aussi lu Hoka Hey !

Et vache ! Mais que c'est beau !
Un western où l'on suit un petit groupes d'indiens. Une histoire de quête d'identité et de vengeance.
Quelques facilités scénaristiques (que je ne détaille pas pour ne pas spoiler), mais comme j'ai bien aimé les personnages, l'histoire, et que je trouve ça très beau, je passe outre ces petits défauts.

Voilà donc mon deuxième vrai coup de coeur de l'année !

5 oiseaux

Un lien vers le site de l'éditeur avec le résumé :
Clic

Je salue l'effort de l'éditeur qui nous propose un bel album, de 220 pages, dos broché, imprimé - en France s'il vous plait - sur du beau papier, pour 23 €. Quand d'autres éditeurs serait facilement à 35€/40€. Bravo !

e m, 16.12.2022 à 17:05376862
Arctica #1 à 3...
Mon Dieu, ces couleurs...!
Je crois que j'en ai encore les yeux qui piquent. Aucune subtilité, le moindre mm2 sent le photoshop flashy à 10 000.
J'ai du mal à comprendre...
Le dessin n'est pas très joli non plus. Ça se passe dans un futur plus ou moins proche, je note un effort pour inventer des design de voitures et motos.

Sinon, de la bd d'action avec une petite dose de mystère. Pas le meilleur, ni le pire que j'ai eu l'occasion de lire.
J'imagine que la suite sera du même acabit, on verra jusqu'à quel tome je tiendrai avant de me lasser.

2 iceberg

Mael, 14.12.2022 à 19:24376855
Je l'ai lu, c'est sympathique et ça marche bien pour ma part, je me suis demandé si ça l'histoire serait vraiment intéressante sans le parti paris graphique mais bon je sais, on ne dissocie pas totalement dans la BD. Bon en tous cas j'ai trouvé ça pas mal (notamment le machin de la baleine) mais un peu long et pas non plus si incroyable, tout en étant assez content que ce genre de titre ait une visibilité. 3 ronds.

Gantois, 14.12.2022 à 9:22376854
Pour moi c'est l'inverse. Généralement j'aime beaucoup ce genre d'expérimentations, mais là, l'histoire m'a tellement ennuyé que j'ai abandonné vers la page 60.
Graphiquement, je trouve que le décalage entre les personnages représentés par des points de couleur et les decors détaillés (genre logiciel d'architecture) ne fonctionne pas bien du tout.
Je suis surpris par le succès de cet album dans le monde des récompenses.

Richard McGuire avait expérimenté ce procédé avec beaucoup plus de simplicité dans le passé. Je pense que c'était une histoire courte pas traduite en français.

Mael, 07.12.2022 à 20:29376804
En tous cas il a reçu le Grand Prix de l'ACBD ce qui, pour cette asso, est assez original comme parti pris.

e m, 07.12.2022 à 14:55376803
Je ne saurais pas dire si ça te plaira, si la preview ne t'a pas convaincu. J'étais passé à côté, je ne l'ai vue qu'après avoir lu le livre.
J'étais aussi dubitatif au départ, après avoir feuilleté, mais au final je ne regrette pas mon achat.

e m, 07.12.2022 à 14:55376802
Je ne saurais pas dire si ça te plaira, si la preview ne t'a pas convaincu. J'étais passé à côté, je ne l'ai vue qu'après avoir lu le livre.
J'étais aussi dubitatif au départ, après avoir feuilleté, mais au final je ne regrette pas mon achat.

Herbv, 07.12.2022 à 14:29376801
Je l'ai acheté à SoBD, reste à le lire... La preview proposée sur BDGest m'a laissé dubitatif mais je pense qu'il faut vraiment s'y plonger pour apprécier. En tout cas, l'objet livre est réussi.

e m, 07.12.2022 à 14:08376800
La couleur des choses, de Martin Panchaud...

Je pense que je tiens là mon album préféré de 2022. Pour son premier album MP nous propose une expérience de lecture assez déroutante. On est assez éloigné de la bd classique, toutes les vues sont en plongée, à la verticale, les personnages symbolisés par des ronds de couleurs. Il m'aura fallu un petit temps d'adaptation, et, si l'histoire n'est pas des plus originales, je l'ai trouvé assez prenante, avec une petite pointe d'humour juste comme il faut.

5 baleines

BDGest a eu la bonne idée d'en faire une preview :
Clic

Mr_Switch, 25.10.2022 à 14:12376682
Black Star - La véritable histoire de Satchel Paige

Un bouquin bien étrange que celui-ci. Car de Satchel Paige, il est question, de sa vie un peu moins.
On dirait une hagiographie. Littéralement. Du titre à la construction du récit, de l'enfant et son père à la réapparition de Paige, tout y fait penser.
Si on s'attend à une « véritable histoire » du personnage, on peut être déçu. Si on ne s'attend à rien, et qu'on accepte la forme, alors ce n'est pas vraiment pas inintéressant.

lanjingling, 12.10.2022 à 8:46376654
Premier album de Asaf Hanuka, alors sous forte influence de Ben Katchor, ce qui lui permet de réussir à vraiment faire ressentir des décors, des environnements. Cet album est surtout intéressant pour ça, voir comment un dessinateur utilise les outils d'un autre. Mais les personnages n'arrivent pas à s'exprimer dans cette histoire de Daenincks qui se veut symbolique, transposition dans le football de la vie du boxeur juif tunisien Victor Perez qui mourut en déportation.

e m, 16.09.2022 à 17:27376611
Les Tuniques Bleues #65...

Une série que j'appréciais beaucoup autrefois, mais que j'avais arrêté de lire, il y a une biens des années, en raison de scénarios qui ne convenait plus à mes attentes.
C'est donc avec curiosité que j'ai lu cet album, réalisé par Beka & Munuera en remplacement de Lambil & Cauvin.
Côté dessin, JLM ne copie pas Lambil et fait du JLM. Je trouve que ça passe bien, j'aime assez son style. Je le verrai bien reprendre la série quand Lambil arrêtera.
Moins emballé par le scénario. J'ai eu l'impression de lire une successions de scènes, dans un tout sans grande consistance. Un peu dommage, j'attendais une histoire plus développé. Peut.être la faute à la pagination (?) 44 planches ça reste court.
Je ferai l'impasse sur le tome 66, scénarisé par Cauvin, mais je suis curieux de lire le 67, toujours avec Lambil au dessin, mais avec Kris au scénario.

3 journalistes

Aba Sourdi, 15.08.2022 à 20:26376556
Bon, je reste toujours sur mon idée mais : y'a-t-il vraiment tant d'auteurs que ça qu'on lit tout simplement pour eux-mêmes, pour les retrouver ? Je ne crois pas qu'on puisse balayer ça d'un revers de main, alors que la BD, par la prise directe qu'elle nous donne sur une individualité, ses gestes, ses mouvements ("sensibles" comme "intelligibles", si cette opposition a encore un sens), ne devrait compter que des auteurs que l'on souhaiterait retrouver pour ce qu'ils sont (avant que ce soit pour ce qu'ils "racontent", version populaire, ou ce qu'ils "proposent", version esthète). Mince, il n'y en a pas tant que ça, des auteurs qu'on lit parce que c'est eux, juste parce que c'est eux et bien eux ! Et je me fiche de la séparation homme/artiste, je sais pas ce que ça veut dire, jamais rencontré "juste un homme" ou "juste un artiste", ni l'un ni l'autre n'ont jamais existé, je parle juste du fait de pages où l'on voit qu'il continue à être cette individualité-là (indépendamment d'ailleurs du canal utilisé ; le drame de la BD étant peut-être que ses "touche-à-tout" le sont ou le deviennent pour raisons mercantiles, sans qu'apparaisse l'évidence d'un Topor par exemple).
Bref, je sais pas comment Sfar fait pour être toujours aussi Sfar, mais il y a quelque chose qui me parle tant qu'il restera Sfar, bref qu'un savant lui aura pas collé un autre ciboulot sous le carafon. Parce que c'était lui, parce que c'était moi, tout ça... (Mais ça va creuser loin et n'a rien à voir avec des "affinités" particulières, car sûrement que je ne le supporterai pas deux secondes au bar ! MAIS ça ne veut pas dire non plus que "le fait qu'il soit lui" n'ait aucune importance et que ça puisse être "juste un artiste", non, personnellement, ce n'est jamais "juste un artiste" que j'aime, aucun artiste que j'aime n'est "juste un artiste", sinon je ne l'aimerais pas.)

Mael, 11.08.2022 à 14:37376547

Mael, 08.08.2022 à 19:49376542
Encore un autre truc je pense car j'ai changé d'ordi, même style (le basique C&H) et je vois tout.

Mr_Switch, 08.08.2022 à 17:21376541
Selon le style que tu utilises, certaines fiches font un caprice, oui. Par exemple, moi, je n'ai pas de problème avec tes 3 bouquins.

Mael, 08.08.2022 à 16:40376540
Y a que chez moi que les vignettes depuis les bullefiches ne se génèrent plus automatiquement ? Je sais qu'on peut faire ça avec le balise facilement mais je demande.

Pas mal. Un joli dessin au crayon (quelques récits en couleurs) comme on en voit beaucoup chez les scandinaves (ça a été étudié ?). Ces récits sur l'enfance sont intéressant pour le décalage apporté entre le dessin et l'image. Il ne s'agit pas, comme souvent, d'un dessin qui contredit le texte par exemple, dans un but de contradiction entre les deux, mais dans pas mal de récits (tous sauf le premier je crois), le texte raconte une histoire différente du récit qui se déroule, différente mais en lien, et les deux se répondent. C'est poussé assez loin et plutôt habile. 3 rossignols.



Ayant tardivement vu tous les Buffy et ayant aimé cette série je voulais lire les comics car a priori les saison 8, 9 et 10 existent au moins sous cette forme. Il s'avèrent que ces albums sont tout autre choses puisque c'est un reboot récent de la série, débutant à l'entrée de Buffy au lycée de Sunnydale, et Anya est déjà là et tient son commerce. Fichtre. Ce n'était pas mal fichu mais bon, je ne suis pas le public cible puisque je cherchais à suivre la série de base. Toujours un peu bizarre ces dessin hyper réalistes en covers internes reprenant les visages des acteurs, nettement moins suivi dans l'album. Sinon c'était agréable, avec un nouveau perso qui m'intrigue, à voir mais à vrai dire comme ce n'est pas ma priorité de lecture ce sera à voir plus tard. 3 dents.

Mael, 24.07.2022 à 18:39376517
Trondheim avait déjà fait ça, et ça marchait bien, pas une simple parodie mais bien une aventure de Spirou un peu différente. Pas lu le dernier, si c'est une simple caricature lapinesque c'est dommage, c'était un Lapinot très réussi le Spirou (je l'ai d'ailleurs + aimé que son vrai Spirou...).

Aba Sourdi, 24.07.2022 à 17:27376516
Je m'interroge pas mal en ce moment sur qu'est-ce qui fait qu'on se sent "confirmé", "justifié" quand on est artiste, avec une nuance entre les deux termes.
Si c'est assez simple de se sentir "confirmé" avec un minimum de confiance en soi et de retours enthousiastes de la part d'êtres qui nous sont chers ou d'un cercle qui fait sens, le sentiment de la "justification" m'a toujours semblé être quelque chose de réservé à une "élite", le terme d'élite étant pris ici dans son sens sociologique descriptif sans jugement de valeur. En gros : quelle sacrée position dominante il faut avoir atteint pour se sentir "justifié" en art ! (Du moins il me semble.)
Et c'est encore plus flagrant quand on peut alors "tout se permettre". Comment peut-on se sentir "justifié" de sortir une pareille BD ? Comment l'individu, l'artiste "Lewis Trondheim" en est-il arrivé à se sentir tellement "justifié" dans son art qu'il puisse sortir un tel livre ? Cette question me passionne sérieusement et comme je l'avais déjà dit ici, le "cas Trondheim" représente pour moi l'une des plus grandes énigmes qu'il m'ait été donné de vivre.

(Par ailleurs, je sais pas vous mais moi je ne lis pas sur le vrai-faux autocollant "Attention [Ceci n'est pas un album d'Astérix] Parodix !", mais "Attention Ceci n'est pas un album d'Astérix parodix !". Et en effet, ce n'est pas un album d'Astérix parodique, c'est une parodie d'un album de Lewis Trondheim, on l'a bien compris.)

Aba Sourdi, 12.07.2022 à 19:48376504
Aucune bullenote ?! Sûrement à cause de la diffusion, car sinon, bon dieu, ça pour de la Bande Dessinée c'est de la Bande Dessinée !
Je comprends qu'on en fasse parfois tout un foin, de la Bande Dessinée, quand je lis ce genre de Bande Dessinée.

Aba Sourdi, 25.06.2022 à 21:44376487
Je ne comprends pas, j'avais écrit un message sur ce livre et il a disparu.
Pas fait de copie, donc pour la peine je dirai juste que c'est très beau et très drôle et que j'aurais aimé en lire encore 300 pages de plus.
(Pour le reste tant pis, de toutes façons je parlais pas tellement du livre en lui-même mais j'extrapolais et blablatais, comme d'hab'.)
(2ème essai de post Bulledair, bien penser à copier ce message-ci.)

Mael, 17.06.2022 à 6:37376465
Aba Sourdi :
Elle est vraiment drôle cette fille, et qui plus est un drôle qui n'a l'air de rien, pas clinquant, un drôle qui peut simplement se situer dans un "ouaf" ou dans un "indubitablement". Est-ce que cela vous fait rire, spontanément, un "ouaf" ou un "indubitablement" sortis de leur contexte ? Hé bien non et c'est normal car faut lire le livre car dedans c'est très drôle.
Et en plus c'est très beau.

Bien d'accord lu par hasard ce w-e (décidemment la famille lit ses livres par hasard), vraiment bien. Très beau et drôle. Du coup j'ai emprunté (pas par hasard) Un soir de fête hier, on verra si je suis déçu !

Glotz, 16.06.2022 à 22:35376464
J'ai été très agréablement surpris par Un soir de fête, lu par hasard, et passé inaperçu. Merci d'avoir signalé son nouvel opus !

Aba Sourdi, 16.06.2022 à 11:18376463
Elle est vraiment drôle cette fille, et qui plus est un drôle qui n'a l'air de rien, pas clinquant, un drôle qui peut simplement se situer dans un "ouaf" ou dans un "indubitablement". Est-ce que cela vous fait rire, spontanément, un "ouaf" ou un "indubitablement" sortis de leur contexte ? Hé bien non et c'est normal car faut lire le livre car dedans c'est très drôle.
Et en plus c'est très beau.

Aba Sourdi, 01.06.2022 à 21:40376431
Pierre :
Pour ceux qui n'ont pas lu cette post-face, peux-tu la résumer s'il te plait ?

C'est surtout une récusation de "l'humanisme", qui ne serait pas surprenante en soi si elle restait abstraite (car il est évident que les ressorts de l'humour à la Goossens reposent sur la capacité à ridiculiser ce qu'il avait appelé les "murs d'émotion" dans un échange avec Geoffroy Monde, qui a d'ailleurs sans doute servi de déclenchement à ce texte), mais qui me semble porter de façon appuyée une sorte d'individualisme transhistorique (et donc forcément aveugle aux changements des contenus d'opinions) lorsqu'elle se propose avant tout de lutter contre une "pression" ("humaniste", donc) "qui prétend protéger le bon goût" et qui constitue la principale "connivence superficielle".

Dans la vision du monde de Goossens, ce sont les "connivences superficielles" inconscientes, non réfléchies qui créent les pesanteurs sociales par "intimidation morale", tandis que les "contenus intellectuels", les nécessités objectives de l'organisation humaine forment l'individu proprement dit. Hormis une curieuse séparation individu/collectif dépassée depuis longtemps (mais là encore, à la rigueur, classique dans la "critique artiste", dont le versant révolutionnaire serait "l'individu génial visionnaire contre tous les autres"), on peut remarquer qu'une telle grille empêche une redéfinition de ce que serait le consensus moral : puisque celui-ci est à tout jamais du côté de l'inconscient, de l'injustifiable, tandis que l'individu, le vrai, le non influencé par le "bon goût" du moment, reste du côté d'une intellectualité éternalisée, objectivable et par là même noble (là on sent le chercheur en IA !), il n'y a plus moyen de bouger les termes ; en croyant s'opposer inflexiblement à toutes les formes de consensus, on s'empêche à tout jamais de questionner la teneur de celui-ci, ses rapports de force, les lieux et éléments de son pouvoir, bref la nature précise des affects présents du sens commun. En croyant lutter contre le moralisme ou le manichéisme, on en affirme un encore plus grand : ce qui traverse inconsciemment le collectif est toujours "le mal", ce qui fait raisonner l'individu est toujours "le bien". Meilleure façon de tout conserver, ce qui prend concrètement, pour l'humoriste, la forme de la dérision envers toutes les croyances possibles d'une époque, indépendamment de leur contenu, de leur visée (tendance qui n'a jamais été celle de l'humour à la Hara-Kiri qui a dû affirmer des résolutions, nommer l'adversité dès le début, même quand c'était d'une façon très générale comme "la connerie", pas plus collective qu'individuelle).

Surprise tout autant que non-surprise, donc. L'impossibilité de la "connivence", c'est bien ce qui définit le plus strictement l'humour de Goossens, mais son versant philosophique me semble intenable politiquement... ce qui n'est certes pas ce qu'on lui demande, mais il a choisi de nous le dire donc il faut bien en prendre acte. :)

Pierre, 01.06.2022 à 10:49376427
Aba Sourdi :
Je trouve que la théorie que Goossens développe en postface donne une conception de l'humour que je caractériserais plutôt de "politiquement conservatrice", et je n'en suis pas chagriné car je trouve ça très révélateur finalement de la profession de foi Fluide Glacial (il le dit d'ailleurs explicitement, "au moins à Fluide on a toujours échappé à...", il parle de la vision proprement politique ou "humaniste" qui est l'autre branche possible du grand humour en BD, versant Hara-Kiri/Charlie).
Je trouve que c'est une très bonne idée cette explicitation, bien entendu fort risquée et il en a conscience (et quel sacrilège, vont s'écrier les esthéticiens puristes adeptes du "cela va sans dire"), mais je trouve que c'est un cadeau précieux fait à l'analyse socio-historique de la BD d'humour. L'une des plus grandes énigmes tout à fait concrètes qui se pose en France étant : "mais pourquoi Fluide Glacial est-il devenu (un peu moins que L'Echo, mais tout de même) un journal qui évoque l'humour beauf-gras, même avec les grands noms qu'il a toujours conservés ?". J'ai toujours pensé que la réponse était fondamentalement politico-philosophique et je crois que Goossens nous donne une partie de la réponse (a fortiori, j'ai envie de dire, étant sans doute "le meilleur d'entre eux").


Pour ceux qui n'ont pas lu cette post-face, peux-tu la résumer s'il te plait ?

Mael, 31.05.2022 à 16:15376422
Mael :
Jacques Nicolaou (7 octobre 1930- 30 mai 2022)

Un jour il faudra vraiment qu'on puisse supprimer des posts mis par erreur dans le mauvais sujet.

Mael, 31.05.2022 à 16:12376421
Jacques Nicolaou (7 octobre 1930- 30 mai 2022)

Aba Sourdi, 30.05.2022 à 23:20376420
Je trouve que la théorie que Goossens développe en postface donne une conception de l'humour que je caractériserais plutôt de "politiquement conservatrice", et je n'en suis pas chagriné car je trouve ça très révélateur finalement de la profession de foi Fluide Glacial (il le dit d'ailleurs explicitement, "au moins à Fluide on a toujours échappé à...", il parle de la vision proprement politique ou "humaniste" qui est l'autre branche possible du grand humour en BD, versant Hara-Kiri/Charlie).
Je trouve que c'est une très bonne idée cette explicitation, bien entendu fort risquée et il en a conscience (et quel sacrilège, vont s'écrier les esthéticiens puristes adeptes du "cela va sans dire"), mais je trouve que c'est un cadeau précieux fait à l'analyse socio-historique de la BD d'humour. L'une des plus grandes énigmes tout à fait concrètes qui se pose en France étant : "mais pourquoi Fluide Glacial est-il devenu (un peu moins que L'Echo, mais tout de même) un journal qui évoque l'humour beauf-gras, même avec les grands noms qu'il a toujours conservés ?". J'ai toujours pensé que la réponse était fondamentalement politico-philosophique et je crois que Goossens nous donne une partie de la réponse (a fortiori, j'ai envie de dire, étant sans doute "le meilleur d'entre eux").

Pierre, 09.05.2022 à 19:25376386
Aba Sourdi :
Je découvre à l'instant cet auteur. Viens de lire celui-ci. Waouh.


Tu as de la chance ! Car il n’est jamais trop tard…

crepp, 09.05.2022 à 15:56376385
"Samuel fête son anniversaire chez lui, seul, il a un boulot de merde, un patron de merde, il termine sa soirée ivre, et appelle de nouveau son ex qui l'envoie chier. Il décide sur un coup de tête d'appeler un autre numéro qu'il connait encore par cœur, celui de sa maison d'enfance. Et un jeune garçon décroche, il a 10 ans et il se nomme Samuel"
D'une trame ultra classique (se donner les moyens de changer sa vie), cette adaptation d'un roman marque des points par cette simple et belle idée, celle de faire communiquer la même personne adulte et enfant à la fois. Ainsi le petit Samuel rappellera au grand les rêves qu'il avait, et le grand Samuel le préparera à certains évènements qui vont se produire.
Le trait est élégant et assez expressif pour montrer les sentiments. Maintenant le coté trop convenu de l'histoire et une chute brutale ne font pas de cette BD une merveille de l'année 2021, ça reste tout de même une lecture sympathique.

3 téléphones

"En 1963, trois amis issus de "bonnes familles" vont profiter de leurs derniers jours de vacances pour s'amuser un peu. A la plage ils vont rencontrer une jeune femme qui va les chambouler, et surtout les utiliser pour passer vers le "mauvais chemin."
A la base j'aime bien Pascal Rabaté, il a un ton doux amer qui m'emporte souvent. Mais alors là , la BD me tombe presque des mains, pour la simple raison que je ne crois en aucun des personnages. L'auteur ne prend pas assez le temps d'expliquer les relations entre les différents protagonistes, tout va trop vite, et donc je ne crois pas à la suite des évènements.
Bref, belle déception.

2 galets (pour le trait de Rabaté)

Aba Sourdi, 20.04.2022 à 18:46376355
Je découvre à l'instant cet auteur. Viens de lire celui-ci. Waouh.

lldm, 13.04.2022 à 15:31376345


Une quarantaine de petites merveilles ramenées d'Angoulême, avec la chronologie détaillée pour s'y retrouver, et tous les liens pour se les procurer.

Mael, 11.04.2022 à 22:41376343
Je ne m'attendais pas à grand chose et la 4 de couv parlant de comment l'auteur, à partir du traumatisme de la mort de son ami d'enfance alors qu'ils sont ados, a pu "plutôt que de sombrer dans le pathos produi[re] un récit plein d'humour et d'humeur" ne me rendait pas optimiste. Et c'est plutôt bien fait, un récit autobio en effet drôle, qui ne parle pas que de ce sujet même s'il est en trame de fond, avec les régulières errances de l'auteur, et une conclusion assez jolie avec la mère du défunt. Je ne pensais vraiment pas être client, ça parle bien de deuil mais vraiment pas que, mêlant cette vie d'après aux récits d'enfance, etc. Bon, je mettrai bien 3,5 si c'était possible.

chrisB, 11.04.2022 à 11:55376342
Rholala comment cela m'a pété les rouleaux !!! Je comprends pas la hype avec cet album (cette trilogie), une souffrance d'aller au bout des 350 pages pour moi !

lldm, 30.03.2022 à 1:52376316
Des tas de lectures rapportées de La Fraternelle, des rencontres du Fanzinat à Rennes et du merveilleux petit salon de Rouen "Microphasme"

Mael, 28.03.2022 à 22:36376311
Un gros machin ou un papa se plaint car il est vieux et sa femme plus jeune alors il mourra tot puis profite de la clim à Taipei en disant "halalal quel monde est-ce que je laisse à mon enfant, enfin au moins lui il est content, il ne se rend pas compte, il boit un coca et aime la clim", entouré de déclarations sur l'art vraiment creuses. Au milieu, de beaux dessins, des pages à quatre mains avec son fils et ça se marrie plutôt bien. Mais pffffff... 1 robot tueur.

Aba Sourdi, 26.03.2022 à 10:02376304
J'avais lâché Parrondo suite à son virage "aphorismes poético-paradoxaux" qui me semblait extrêmement daté, alors quelle bouffée de modernité que ce Eggman ! Tout y semble permis et ça outrepasse avec joie toutes les divisions que l'on a créé entre "cartoon", "expérimentation formelle à contraintes", "exploration plastique sans contraintes", toutes ces idées comme quoi on serait parfois plus ou moins libre, plus ou moins légitime de tenter ceci ou cela tout en restant au sein de ceci ou de cela. Là c'est juste : tout est possible avec les moyens dont on dispose, c'est à la fois post-oubapien et post-graphiste, vraiment très fort. Seule ombre au tableau, tout à fait incongrue : les pages centrales qui font croire qu'Eggman serait une sorte de looser ou de souffre-douleur à la Max Lampin (ce qui ne vient pas une seule seconde à l'idée du lecteur pleinement réjoui et/ou touché), enclin à se prêter à (de nouveau) des aphorismes paradoxaux au sein du minimalisme initialement enfantin au sens propre de l'ancien Parrondo ; quelle drôle d'idée que ces pages centrales qui font marche arrière...! On espère qu'il pourra s'en passer pour le deuxième tome qui est annoncé, car vraiment, c'est l'un des livres les plus "totaux", si je puis dire, qui a vu le jour en 2021.

Impossible à noter ces albums, bien sûr, mais ça m'a fait me rappeler que Sfar est toujours en quelque sorte l'éléphant dans la pièce, la mauvaise conscience de toute la "BD d'auteur" radicalisée ou non, l'influence déniée, repoussée.
Personnellement, ce que j'ai aimé et cherche encore chez lui dans ses quelques livres récents où il se l'autorise, c'est tout ce qu'il continue à promettre, il y a peu d'œuvres en bande dessinée qu'on continue à lire pour ce qu'elles promettent plutôt que pour ce qu'elles énoncent : comme je disais l'autre jour pour d'autres, il se laisse vivre dans ses pages, on le lit pour se tenir au courant de comment il va et je trouve que cela constitue une grande partie de l'intérêt de l'art en général (vision totalement récusée par certains, j'en suis conscient).
Et je me dis que le tableau est assez déprimant quand on se dit que l'on a d'un côté, des auteurs qui, par leur succès qui le leur autorise, peuvent "se faire plaisir" en nous tenant au courant de toutes leurs obsessions (liberté dont bénéficie aussi, sous un versant plus rigide voire parfois carrément engoncé, son compère Trondheim), et de l'autre, une production indé plus exigeante et plus confidentielle qui a en majeure partie refoulé ou dénié (je sais pas à quelle étape psychanalytique on en est) cette dimension de promesse de vie sans cesse réitérée que permet une pratique de la BD, et qui tient au contraire à proposer des concepts de livres dont on peut légitimement juger sous des critères sérieux, définis, comme des blocs fermés sur eux-mêmes (ou "au sein de l'œuvre", mais ce qui revient au même) – je me souviens d'une période où des auteurs (par ailleurs fort différents) comme Ambre ou Neaud tenaient à faire valoir leur labeur par distinction avec la légèreté ou le dilettantisme sfarien. Certains jours je me dis que le monde est renversé : les auteurs moins mondains devraient être les plus libres à pouvoir sortir tout et n'importe quoi, tandis que les Sfar, Trondheim et consorts (mais il n'y a pas tant de consorts que ça ; j'aurais aimé que Blutch par exemple devienne plus Sfar que ça) seraient interdits par leurs éditeurs et leur renommée de montrer leur vie à l'œuvre et ne s'autoriseraient pas un mot plus haut que l'autre. C'est un peu ce qui a lieu dans la pop. C'est l'un des points qui m'ont toujours fait trouver que le champ de la BD était comme cul par dessus tête.
Bon, bref, il y a toujours "un truc" chez Sfar, c'est plus fort que lui, même quand il raconte n'importe quoi, mais ce n'est justement pas ça que l'on demande à la BD, de ne pas "raconter" "n'importe quoi" (comme de le faire absolument, d'ailleurs).

wandrille, 04.02.2022 à 15:03376141
Pas mal, mais un peu répétitif. Bon après c'est quand même bien foutu graphiquement, c'est honnête au niveau rapport prix de l'album / petits traits

Mr_Switch, 30.01.2022 à 14:41376133
yancomix :
Merci Mr_Switch pour le lien vers l'article consacré à la traduction de "Cuisine de nuit" !


Oui, j'ai été bien heureux de le trouver.
Si le livre devait être retraduit, peut-être pourrait-on partir sur le prénom « Léo » qui, ça tombe bien, est très courant chez les jeunes enfants. Je ne doute pas que ça ne résoudrait pas tout, hein.

Gantois, 29.01.2022 à 12:41376129
Un poste plus sympathique pour équilibrer :-)
Cet album est formidable ! Mon premier coup de coeur pour l'année 2022.
L'auteur nous propose une journée entière dans une école primaire.
C'est drôle, c'est juste, c'est agréable à lire !
Premier grand album pour cet éditeur Marseillais.

Gantois, 29.01.2022 à 12:33376128
Ces cartoons du Neural Yorker sont assez intéressants, quelques exemples du site de l'auteur.

Par contre, le VTT m'est plus que tombé des mains.
Ca m'a même fait penser à Digitaline, cette BD de 1989 qui était présentée comme "Premier essai de BD par ordinateur".
On mise tout sur l'outil, et on oublie le reste...

Mael, 29.01.2022 à 11:05376127
Ce n'est sans doute pas une vraie préface de Gates par contre (contrairement à celle de Druillet sur Cestac).

Cela vient dans la suite d'un travail notamment élaboré d'abord par des micro-travailleurs dans des fermes à clic redessinant des BD (voir le résumé du livre) : The Cubicle Island - Pirates, Microworkers, Spambots and the venatic lore of clickfarm humor.


L'étape suivante a été l'AI, on peut voir ici les débuts des travaux sur les IA avec notamment le travail mené avec le new yorker : lÀ l’aise, une intelligence artificielle génère des cartoons absurdes du New Yorker.

beuzno, 29.01.2022 à 10:48376126
c'est Bill Gates qui annonce, au début du livre, que la BD a été conçue par 2 ordinateurs super puissants, enfermés 120 jours dans une pièce, avec pour mission de nous faire jouir; je pensais que c'était une blague

Mael, 29.01.2022 à 10:08376125
J'ai aussi beaucoup apprécié ce long article !

Et Ginette je l'ai lu, bofbof, ça casse pas deux pattes à un canard (encore moins trois). Par contre je suis hyper curieux du Manouach par IA !

lanjingling, 29.01.2022 à 8:22376124
beuzno :
Le Manouach est très expérimental avec des portraits au trait charbonneux et des dialogues en écriture automatique exprimant des ressentis sensuels ou décrivant des scènes de cul (pas facile, je ne l'ai pas encore terminée)


Selon les infos que j'ai lues, ce bouquin a été entièrement fait, dessins et dialogues, par une IA, donc pas une écriture automatique au sens où les surréalistes l'entendaient.

Pierre, 28.01.2022 à 22:02376123
yancomix :
Merci Mr_Switch pour le lien vers l'article consacré à la traduction de "Cuisine de nuit" !


Salut, Yanxomix (dont l’apparition soudaine et furtive semble comme l’écho d’un passé lointain où les smartphones et Instagram n’existaient pas).

yancomix, 28.01.2022 à 21:55376121
Merci Mr_Switch pour le lien vers l'article consacré à la traduction de "Cuisine de nuit" !

Pages : | prec�dent | suivant

retour forum

bordure
coin bordure coin