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Dans les villages
Dessin et scénario : Cabanes Max

Dans les villages, en cours


Volume 1 - 1978

Volume 2 - 1982

Volume 3 - 1984

Volume 4 - 1986

Volume 5 - 2005

Volume 6 - 2006

Volume 7 - 2008

 

1 avis


NDZ
On me conseillait cette série depuis longtemps et j'ai donc enfin lu l'intégrale regroupant les quatre premiers tomes...

Tout d'abord, j'ai été surpris.

Certes, en grande partie parce que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et que du coup, ça a bien marché, la surprise.

Un air de jamais-vu en « fantastique » pour le premier tome, un goût de feuilleton loufoque pour la suite, onirique, potache et poétique, selon les séquences.

Comment qualifier le style ? On va dire que l'on se retrouve plongé dans un monde multi-univers, du Fantastique Hybride (F-H?) qui mêle bestiaire effrayant, magie psychédélique, décors urbains ou du Sud des années 50-60 et course-poursuite-quête échevelée.

Je me suis parfois dit entre deux tomes que Les lumières de l'Amalou (1990) ou Le mur de Pan (1995) sont un peu les rejetons de ces quatre livres-OVNI pondus par Cabanes à partir de 1978... Notamment dans le ton mêlant féerie et horreur, monde moderne et monde « archaïque ». D'ailleurs, que dire de l'effacement des créatures à la fin du tome 4... ça ne vous rappelle rien ?

Le style graphique évolue tout au long de ces tomes alors difficile de trancher d'un qualificatif unique... mais le trait est tour à tour magistral et écrasant, séduisant de précision ou vif.

Le premier tome est très noir, on y admire les décors désertiques et désolés, splendides, le modelé des corps des différentes créatures impressionnant. Le tout riche en hachures. La loufoquerie permanente m'a un peu saoulé mais l'ensemble ne m'a jamais ennuyé. Reste que même si l'écriture est d'une qualité certaine, on voit que l'histoire se cherche, en improvisation qui piétine un peu, qui a eu du mal à charmer vraiment.

Pour modérer mon propos, je me dois de préciser que je suis un peu allergique - tant en S-F qu'en H-F - à la profusion gratuite et à l'envahissement vain des « termes spécifiques ». Notamment au niveau des dénominations des créatures, des lieux, des artefacts magiques, etc. Et là, on peut dire que Cabanes charge la barque.

Dans les deuxième et troisième tomes, j'ai beaucoup plus apprécié l'enchaînement - sans queue ni tête - des péripéties : est-ce que je m'attache déjà à cet univers ? La magie, bien qu'omniprésente, m'est apparue comme moins gratuite, les personnages rencontrés (ou parfois seulement croisés) ont également un peu plus d'épaisseur... et de cervelle. On est souvent touché par un brin de poésie : la loufoquerie étant plus canalisée, cela permet de dégager un peu plus d'émotion.

Dans le quatrième tome, on plonge dans une histoire plus classique de Fantasy, on a vraiment l'impression que l'auteur doit boucler (contre son gré). Le rythme et l'intérêt en pâtissent alors, malheureusement.

Pour conclure, ce premier cycle est plutôt agréable et distrayant. C'est un conte fantastique digne d'intérêt, splendide graphiquement et jamais ennuyeux, bien que pas forcément toujours passionnant.

On peut dès lors comprendre facilement la passion de quelques lecteurs qui s'oppose à l'indifférence quasi-générale. L'avenir chaotique de cette série, et les nombreux déboires éditoriaux qu'elle a essuyés, sont la triste logique des séries à part. Tellement originales qu'elles sont inqualifiables, inclassifiables. Intemporelles?
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