Aba sourdi : Oui, quand j'ai dis que le dessin était assez laid c'est un peu excessif mais ça m'a fait un peu la même impression que le reste. Au début je trouvais ça intriguant et plutôt plaisant mais à la lecture j'ai trouvé ça assez bancal, les couleurs notamment, etc.
Mais ce n'est clairement pas le cœur du problème et Thierry résume bien la chose aussi. Mais en plus du politiquement très correct du perso détestable c'est vraiment assez peu marrant, beaucoup de blague de sexe vraiment beauf, comme tu dis. J'ignore si c'est vraiment un genre de Chat islandais mais ça ressemble en effet assez à ça.
Je me souviens que quand il est sorti je m'étais dis "waw, je comprends rien mais ça a l'air fou, c'est sans doute que c'est parce que c'est Islandais, totalement atypique, etc.". En le relisant 15 ans après je me rend compte que c'était sans doute un exotisme scandinave mal placé. Le dessin est assez laid, mais ça ce n'est pas grave, les gags tournent autour de deux trucs principaux : se moquer de l'art contemporain/conceptuel avec des gags assez creux et anti-intellectuels, faire des blagues sur les gros seins, le sexe et un les femmes moches. C'est juste du beauf du nord, et là il n'y a plus aucun vernis. 1 défense d'éléphant de mer.
Ah, plutôt d'accord ! Très intrigant et séduisant au premier abord (comme la plupart des bouquins de cette collection ; je ne dirais donc pas "laid" pour ma part, presque trop le contraire), et en fait assez convenu. Et l'impression au final que c'est un peu l'équivalent du Chat de Geluck là-bas, non ? (En tout de même un peu plus sophistiqué, et encore...)
Bon mais donc je l'ai revendu et je ne peux plus y rejeter un regard aujourd'hui, c'est malin.
Mais je dois dire qu'avant même de lire ce que tu en disais et en regardant la miniature, j'ai eu envie d'y rejeter un coup d'œil, preuve qu'il y a peut-être tout de même un petit truc. Mais qui ne mène pas bien loin. (Comme une tentative ratée d'être Kamagurka, je me dis soudain ! Qui peut être vulgaire lui aussi mais c'est rarement gênant.)
(Dans le genre "ovni qu'on garde dans sa bibliothèque sans trop savoir ce qu'on en pense", je préfère Klas Katt. Que de fait j'ai gardé, lui.)
c'est typique d'une époque où être détestable était considéré comme politiquement incorrect, et donc remarquable. En fait, être un beauf connard n'a jamais été politiquement incorrect. C'est juste pourri
Je me souviens que quand il est sorti je m'étais dis "waw, je comprends rien mais ça a l'air fou, c'est sans doute que c'est parce que c'est Islandais, totalement atypique, etc.". En le relisant 15 ans après je me rend compte que c'était sans doute un exotisme scandinave mal placé. Le dessin est assez laid, mais ça ce n'est pas grave, les gags tournent autour de deux trucs principaux : se moquer de l'art contemporain/conceptuel avec des gags assez creux et anti-intellectuels, faire des blagues sur les gros seins, le sexe et un les femmes moches. C'est juste du beauf du nord, et là il n'y a plus aucun vernis. 1 défense d'éléphant de mer.
Ah, plutôt d'accord ! Très intrigant et séduisant au premier abord (comme la plupart des bouquins de cette collection ; je ne dirais donc pas "laid" pour ma part, presque trop le contraire), et en fait assez convenu. Et l'impression au final que c'est un peu l'équivalent du Chat de Geluck là-bas, non ? (En tout de même un peu plus sophistiqué, et encore...)
Bon mais donc je l'ai revendu et je ne peux plus y rejeter un regard aujourd'hui, c'est malin.
Mais je dois dire qu'avant même de lire ce que tu en disais et en regardant la miniature, j'ai eu envie d'y rejeter un coup d'œil, preuve qu'il y a peut-être tout de même un petit truc. Mais qui ne mène pas bien loin. (Comme une tentative ratée d'être Kamagurka, je me dis soudain ! Qui peut être vulgaire lui aussi mais c'est rarement gênant.)
(Dans le genre "ovni qu'on garde dans sa bibliothèque sans trop savoir ce qu'on en pense", je préfère Klas Katt. Que de fait j'ai gardé, lui.)
Je me souviens que quand il est sorti je m'étais dis "waw, je comprends rien mais ça a l'air fou, c'est sans doute que c'est parce que c'est Islandais, totalement atypique, etc.". En le relisant 15 ans après je me rend compte que c'était sans doute un exotisme scandinave mal placé. Le dessin est assez laid, mais ça ce n'est pas grave, les gags tournent autour de deux trucs principaux : se moquer de l'art contemporain/conceptuel avec des gags assez creux et anti-intellectuels, faire des blagues sur les gros seins, le sexe et un les femmes moches. C'est juste du beauf du nord, et là il n'y a plus aucun vernis. 1 défense d'éléphant de mer.
Je supprime la fiche. Il semble que ce soit un quiproquo qui perdure jusqu'à présent.
Laurent Maffre a fait des bandes dessinées en s'appuyant sur les données de Monique Hervo. Et Actes Sud BD a réédité cet ouvrage, comme document annexe aux livres de Maffre, comme le livre qui l'a inspiré.
Et il y a eu malentendu dans la présentation du bouquin : il a semblé être présenté comme une adaptation en BD par Maffre.
Le fait qu'il soit dans la collec BD a accentué le malentendu, intéressant en tous cas merci !
Je supprime la fiche. Il semble que ce soit un quiproquo qui perdure jusqu'à présent.
Laurent Maffre a fait des bandes dessinées en s'appuyant sur les données de Monique Hervo. Et Actes Sud BD a réédité cet ouvrage, comme document annexe aux livres de Maffre, comme le livre qui l'a inspiré.
Et il y a eu malentendu dans la présentation du bouquin : il a semblé être présenté comme une adaptation en BD par Maffre.
Ce livre est bien chez ACTES SUD BD, une réédition d'un vieux livre visiblement, mais pq BD ? Je n'ai pas pu voir de photos de l'intérieur mais il semble que ce soient des archives, du textes, y-a-t-il des photos ? Une construction x ou y ? Je suis curieux de ce choix de collection.
Selon la rtbf, il n'y a aucune ambiguïté: "La nouvelle bande dessinée du plus Parisien des Flamands offre un hommage vibrant à la nuit parisienne.":)
(Et La Nuit Parisienne m'ennuyant encore plus que la Bruxelloise, la HongKongaise, la Bangkokienne, la Gantoise-je ne vise personne:)..., pas étonnant que cet album ne m'attire pas.)
Hm ... Il ne s'agit pas du tout d'un livre sur la nuit parisienne mais d'un récit qui se déroule pendant la nuit (parisienne sûrement en dépit du brouillage de piste). D'après ma compréhension de l'ouvrage, le livre parle plutôt de la maladie mentale et particulièrement de la dépression, donc la tonalité est plutôt sombre ... Mais avec plein de couleurs !
Selon la rtbf, il n'y a aucune ambiguïté: "La nouvelle bande dessinée du plus Parisien des Flamands offre un hommage vibrant à la nuit parisienne.":)
(Et La Nuit Parisienne m'ennuyant encore plus que la Bruxelloise, la HongKongaise, la Bangkokienne, la Gantoise-je ne vise personne:)..., pas étonnant que cet album ne m'attire pas.)
La version en néerlandais est sortie un mois après la version en français. Mais y a t-il encore une VO? Il sait que ses albums sortirons d'office dans les deux langues.
La VO est la version néerlandaise, puisqu'écrite en cette langue, mais Brecht Evens fait-il lui-même la traduction en français, ou du moins la relit-il?
J'avoue que ce décalage géographique selon les versions des titres m'intrigue.
Le titre en flamand (Est-ce le titre original? Ou bien la V.F. a-t-elle été conçue en même temps, comme le suggère l'édition concommitante?) est Het amusement, titre géographiquement neutre.
En anglais (la version sortira l'an prochain seulement), c'est City of Belgium.
La ville n'est pas identifiable(c'est un mélange-invention-transformation), mais il y a à Paris une rue des Rigoles, environnée d'une rue de la Mare et d'une rue des Cascades (c'est le quartier des anciennes eaux de Belleville; boissons diverses y coulent encore abondamment), à côté de laquelle j'ai résidé en septembre-octobre, qui donne sur une place où se rencontrent noceurs et amateurs d'art et un arrêt du bus 26 que l'on voit dans le livre.
Quid du titre anglais?
La version en néerlandais est sortie un mois après la version en français. Mais y a t-il encore une VO? Il sait que ses albums sortirons d'office dans les deux langues.
Le titre en flamand (Est-ce le titre original? Ou bien la V.F. a-t-elle été conçue en même temps, comme le suggère l'édition concommitante?) est Het amusement, titre géographiquement neutre.
En anglais (la version sortira l'an prochain seulement), c'est City of Belgium.
La ville n'est pas identifiable(c'est un mélange-invention-transformation), mais il y a à Paris une rue des Rigoles, environnée d'une rue de la Mare et d'une rue des Cascades (c'est le quartier des anciennes eaux de Belleville; boissons diverses y coulent encore abondamment), à côté de laquelle j'ai résidé en septembre-octobre, qui donne sur une place où se rencontrent noceurs et amateurs d'art et un arrêt du bus 26 que l'on voit dans le livre.
Quid du titre anglais?
les gens rencontrés dans cette soirée , je m'en contrefiche, leurs problèmes, je m'en tape, c'est si superficiel, si fade, si inintéressant.
Bah oui, pas lu celui-ci, mais c'est un peu pareil pour Les amateurs et Les noceurs. Je pourrais rapproche ces livres de ceux de Scott Fitzgerald ou Les polyglottes, de William Gerhardie, sur ce point (une grande famille belgo-anglaise d'expats au Japon et en Russie, dont la vie est si creuse qu'une vieille tante est malade en permanence, pour combler son ennui), mais ces livres étaient entachés du tragique de l'époque (1re guerre mondiale, Dépression), par contre, je ne vois pas par rapport à quoi veut se situer Brecht Evens.
crepp, je te conseille celui-ci, complètement différent comme thème, entre conte de fée et terreurs d'une petite fille.
Ca faisait longtemps que je tournais autour d'un album de Brecht Evens, et j'ai enfin franchi le cap avec les rigoles.
la première planche commence avec une conversation téléphonique, je remets une partie des dialogues :" Tu sais quoi Camille...tu es prête?...j'emmerde cette ville...elle ne va pas me manquer...c'est une ville de losers...c'est une ville de branleurs, c'est une ville de faux culs..."
en somme j'étais prévenu dès le début, car je suis désolé, de mon coté, c'est une très grande déception, car les gens rencontrés dans cette soirée , je m'en contrefiche, leurs problèmes, je m'en tape, c'est si superficiel, si fade, si inintéressant.
Alors je vois bien le trait exagéré dans la première partie, pour pouvoir sortir un peu le fond des personnages principaux dans la seconde partie, mais le mal était fait.
Par contre, bordel de merde comment graphiquement ça arrache grave ! des moments géniaux, un grand faible pour les passages dans le taxi.
série noire complètement assumée et fantaisiste. Tout y est: privé alcoolique, gros bras épais, les placards sordides d'Hollywood. Et pourtant, c'est avant tout une histoire de femmes. Les hommes y sont relégués au rang d'utilités, voire pire. Et c'est une merveille graphique. Les scènes de danse sont incroyables. Et la dancse en bande dessinée est quasi toujours d'une lourdeur sans nom. Il y a une scène entre 3 limousines qui est juste une merveille de fluidité. Je n'avais pas top accrovhé en première lecture, mais en relecture, c'est vraiment très bon.
et c'est visiblement le premier volet d'une trilogie, complétée par Cousin Joseph (paru en 2016) et The Ghost Script (a paraître cet été).
série noire complètement assumée et fantaisiste. Tout y est: privé alcoolique, gros bras épais, les placards sordides d'Hollywood. Et pourtant, c'est avant tout une histoire de femmes. Les hommes y sont relégués au rang d'utilités, voire pire. Et c'est une merveille graphique. Les scènes de danse sont incroyables. Et la dancse en bande dessinée est quasi toujours d'une lourdeur sans nom. Il y a une scène entre 3 limousines qui est juste une merveille de fluidité. Je n'avais pas top accrovhé en première lecture, mais en relecture, c'est vraiment très bon.
Il semble que ce soit très différent des cartoons connus de Feiffer; c'est une série noire années 30' totalement assumée, comme un retour aux sources pour Feiffer, qui fut des années l'assistant d'Eisner. Source et extraits.
Ne laisse pas de m'étonner que Feiffer a un immense prestige aux E.U., un peu comme Sempé ici, mais qu'il n'est quasi pas traduit en français. (alors que Sempé est abondamment publié outre-Atlantique.)
Toujours aussi bien cette auteure. J'aime vraiment sa façon de rendre ses personnages aussi réels, malgré leurs bizarreries. C'est une sacrée dialoguiste. Les grands cases à l'aquarelle sont très réussies. Une bonne place aux bulled'or 2016 assurément.
Je mets la même bullenote à ces deux volumes d’enquêtes de Sally Salinger, même si j’ai préféré le premier, Castilla Drive, plus intimiste et psychologique, au second, Bonbons atomiques, plus classique et plus dans l’action. Du polar bien torché, tendu, prenant, bourré de palpable humanité et de personnages attachants. Anthony Pastor a un vrai talent de conteur et de dialoguiste, qui me fait parfois penser à Etienne Davodeau dans ce qu’il a de meilleur.
Je n'avais pas tout compris d'avance, hein. Mais l'élément central auquel je fais allusion m'a paru rapidement très probable, d'après la manière dont Constance était représentée.
De là, certaines révélations ne m'ont pas forcément étonnées. Même si la bizarrerie de l'ensemble permet de ne jamais être complètement sûr de tout comprendre.
Moi non plus. On doit pas être futés ! Sur la déchéance sociale, la folie de la grand-mère, l'homosexualité du grand-père tout était dit ou sous-entendu, la seule révélation porte sur SPOILER le crime fondateur dont se rend coupable la grand-mère et l'enlèvement - et l'erreur sur le sexe - de Constance SPOILER mais sinon, l'auteur aurait pu faire l'économie de cet appendice qui n'a à mon sens de remarquable que sa bizarrerie.
Personnellement, le fait d'avoir compris rapidement la nature de l'héroïne a réduit l'effet sur moi de certains coups de théâtre.
Vous avez vraiment compris que tardivement, vous ?
Personnellement, le fait d'avoir compris rapidement la nature de l'héroïne a réduit l'effet sur moi de certains coups de théâtre.
Vous avez vraiment compris que tardivement, vous ?
pas entièrement conquis mais bonne lecture quand même que cette favorite. C'est cruel et sensible, bien raconté. Intéressant
Il y a un beau sujet, bien traité, avec beaucoup de goût et de sensibilité, mais il y a un gros défaut de construction dans ce choix d'un flash-back impromptu avec changement de point de vue narratif (on passe d'un récit poétique à la première personne à un compte-rendu informatif à la troisième personne), l'effet est catastrophique, on perd tout ce qui avait été créé précédemment. Il y avait forcément moyen de distiller les informations les plus importantes au fil du récit, ce qui aurait évité de greffer ce dossier documentaire à la fin.
En fait j'aime bien cette rupture. Ca m'a donné le sentiment (comme je l'ai dit précédemment) de passer d'un conte à un fait divers, revenir dans une dure réalité après avoir été baladé dans un possible imaginaire.
pas entièrement conquis mais bonne lecture quand même que cette favorite. C'est cruel et sensible, bien raconté. Intéressant
Il y a un beau sujet, bien traité, avec beaucoup de goût et de sensibilité, mais il y a un gros défaut de construction dans ce choix d'un flash-back impromptu avec changement de point de vue narratif (on passe d'un récit poétique à la première personne à un compte-rendu informatif à la troisième personne), l'effet est catastrophique, on perd tout ce qui avait été créé précédemment. Il y avait forcément moyen de distiller les informations les plus importantes au fil du récit, ce qui aurait évité de greffer ce dossier documentaire à la fin.
Déçu. Je m'attendais à une star de 2015, je ressens juste un "auteur à suivre". Le jeu sur les registres et les genres narratifs est très réussi, comme dit ailleurs, le mélange cartoon et trait du gratteur / carte font merveille dans cette fable-fait-divers. Reste qu'il manque un truc pour m'emballer et en faire un de mes favoris de cette année. En tout cas, moi qui n'avait jamais franchi le pas et commencé la lecture d'un Lehman, ça aura eu le mérite de me dire franchement "allez, hop, un peu de recherche bibliographique". C'est donc parti pour en lire un autre... L'étrangleur ?
Il me faisait de l'œil depuis un petit moment, j'ai donc craqué.
Un trait qui donne l'impression d'être dans une gravure du XIX ième. Une histoire forte, cruelle et touchante, c'est assez étonnant ce sentiment de passer d'un conte à un fait divers. Des effets de surprise très bien amenés.
Pas un coup de cœur car il faut un moment pour que le récit se mette en place, mais une très belle lecture.
4 étoiles.
Suis allé écouter Anthony Pastor lors des Rencontres du 9ème Art. L'ai trouvé intéressant et sympathique. Du coup, j'ai emprunté ce bouquin dans sa réédition Actes Sud-L'An 2, pour voir de quoi il retournait. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce polar, de ce "roman visuel" comme disait la collection de la première édition, à mi-chemin entre la nouvelle illustrée et la bande dessinée. Beaucoup aimé les dialogues en voix off aussi. Bref, pas mal de talent. Va falloir que je creuse plus avant...
C'est de loin mon Pastor préféré. Mais le reste est bien quand-même, hein.
Suis allé écouter Anthony Pastor lors des Rencontres du 9ème Art. L'ai trouvé intéressant et sympathique. Du coup, j'ai emprunté ce bouquin dans sa réédition Actes Sud-L'An 2, pour voir de quoi il retournait. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce polar, de ce "roman visuel" comme disait la collection de la première édition, à mi-chemin entre la nouvelle illustrée et la bande dessinée. Beaucoup aimé les dialogues en voix off aussi. Bref, pas mal de talent. Va falloir que je creuse plus avant...
Bah euh, oui, je vois pas le problème, Christian Rosset ne couvre en effet pas toute l'édition alternative et cette méconnaissance est en effet dûe à son arrivée tardive dans le 'milieu', les deux points vont ensemble.
Le problème, c'est que le mec n'arrive pas exactement humblement avec ses manques. Il se pose plein de suffisance, en avant-garde de l'avant-garde, donc en expert, finalement.
Avec sa connaissance parcellaire de ce qui se fait, il se sert la coupe avec complaisance, expliquant l'immensité de ce qui leur est dû.
Se posant en inspirateur de l'Asso "créé par Menu" (ah ah ah, l'Asso créé par un unique associé, la fameuse hydre à une tête), ce même Menu qui les a consacré dans sa dernière éprouvette, tout ça pue la complaisance et l'autopromo.
Le tout jugeant Brecht Evens du haut de son autorité de type qui a fait un magazine un jour dans les années 80 "et c'était révolutionnaire, la preuve, personne connait" et sa demi-culture de mec "pas dans le milieu, mais il me doit tout, comprenez ?" On en revient aux pratiques du grand timonier : nos potes sont géniaux, les maitres, nous en sommes leurs uniques héritiers, ceux qui ne sont pas nos potes et, surtout, ceux qui ne nous doivent rien, c'est tout caca.
Bon après je suis aussi assez peu amateur de Rosset, je n'aime pas beaucoup ce qu'il écrit, que je trouve souvent plein de vide derrière des grandes phrases. Donc peut-être qu'en effet je ne suis pas sensible à ces gens qui se seraient éloignés pour mieux revenir.
Je souscris entièrement, Maël. Les connaissances "alternatives" de CR semblent extrêmement limitées (pas sa culture classique par contre) et du coup, il défend avec beaucoup d'emphase une tout petit nombre de choses, que personne n'attaque vraiment d'ailleurs. Et puis bon, les gens qui arrivent quand la soupe est froide pour discuter de la recette... :-).
Bah euh, oui, je vois pas le problème, Christian Rosset ne couvre en effet pas toute l'édition alternative et cette méconnaissance est en effet dûe à son arrivée tardive dans le 'milieu', les deux points vont ensemble. Je comprends qu'on puisse trouver ça rageant quand on est Six Pieds Sous Terre, mais le lui reprocher je ne comprends pas, on ne puisse pas dire qu'il soit si médiatique au point que sa vision prévaut et cache toutes les autres. Si tu veux dire qu'il n'est pas assez curieux, là non c'est carrément erroné.
Je comprends déjà mieux les reproches de Maël, si c'est une question d'écriture là okay. Personnellement je n'ai jamais aimé la critique de bande dessinée, je m'en fiche complètement (désolé pour vos bullechroniques), par contre j'ai toujours trouvé chez Rosset un souffle, un style, quelque chose qui me parle et qui m'a donné envie de lire les livres dont il parlait. Comme quoi !
Bon après je suis aussi assez peu amateur de Rosset, je n'aime pas beaucoup ce qu'il écrit, que je trouve souvent plein de vide derrière des grandes phrases. Donc peut-être qu'en effet je ne suis pas sensible à ces gens qui se seraient éloignés pour mieux revenir.
Je souscris entièrement, Maël. Les connaissances "alternatives" de CR semblent extrêmement limitées (pas sa culture classique par contre) et du coup, il défend avec beaucoup d'emphase une tout petit nombre de choses, que personne n'attaque vraiment d'ailleurs. Et puis bon, les gens qui arrivent quand la soupe est froide pour discuter de la recette... :-).
Bon après je suis aussi assez peu amateur de Rosset, je n'aime pas beaucoup ce qu'il écrit, que je trouve souvent plein de vide derrière des grandes phrases. Donc peut-être qu'en effet je ne suis pas sensible à ces gens qui se seraient éloignés pour mieux revenir.
Mais malgré tout, j'ai apprécié ses émissions, et certains de ses articles, même si je trouve que Menu en a beaucoup fait sur Rosset il n'est pas inintéressant. Et surtout il n'apparait pas bouffi d’orgueil, il y a une certaine modestie dans sa redécouvete ("tiens c'est formidable ça, hop je m'enthousiasme et redécouvre un intérêt") ce qui est une différence sensible.
Disons qu'il y a le même parcours "j'ai lâché l'affaire pendant des années puis je redébarque et j'apporte un regard nouveau". Je te rappelle que Rosset a découvert les livres de L'Association au début des années 2000. Cette longue pause est quand même suffisamment curieuse pour en faire quelqu'un qui n'est pas attaché spécialement au milieu BD, tout comme Kaplan malgré sa revue précurseuse des années 80. (À ce compte-là, tout le monde est dans le milieu du moment qu'il a écrit quelques articles sur la BD à un moment de sa vie, je ne crois pas que c'est ce que tu dises. Après, les histoires d'amitié c'est autre chose.)
Extérieur au milieu Christian Rosset ??? Il n'est pas du tout dans le même délire du "ne rien y connaître", il a d'autres intérêts, une autre vie, et ça c'est très bien, mais il est totalement dans le milieu.
Ce n'est pas un défaut en soi hein, mais il montre assez dans ses articles ses amitiés avec tel ou tel grand auteur pour ne pas être considéré comme "extérieur au milieu".
Tiens, je n'ai pas vu de prétention personnellement, mais un côté "je débarque de nulle part" parfaitement assumé. On arrive à comprendre en le lisant que le mec n'est pas forcément au courant de tout ce qui s'est fait en BD dans les années 2000, c'est pas gênant, c'est même tout l'intérêt de son article : dans les années 80 on pensait que la BD pouvait permettre plein de choses, L'Association a suivi cette impulsion du point de vue graphique, puis des années plus tard je renoue avec la BD grâce à mon pote Schwartz qui sort son livre et je vois que ce qui tient le haut du pavé en terme d'avant-garde c'est quelque chose de très pauvre et que tout le monde a oublié l'aspect littéraire au sens stylistique du terme et non pas au sens romanesque. En gros je résumerais comme ça. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant, vu comme ça. (Mais il faut voir comme ça, je l'entends bien.)
Ce qui me paraît particulièrement intéressant c'est cette affirmation, à mon sens très pertinente et essentielle en plus d'être à contre-courant d'un cliché, comme quoi L'Association a surtout ouvert des portes graphiques plutôt que littéraires. C'est ce que je pense aussi. Ça m'apparaît désormais comme une évidence historique que les indés des années 90 ont privilégié l'impulsion "on peut dessiner comme on veut et on peut tout raconter" mais qu'il y a un arrêt de l'exploration au niveau de l'écriture proprement dite, qui avait été ébauchée par Masse, F'Murr, Barbier, Gébé, Altan, Régis Franc, etc. Quelques jeunes auteurs comme les Gosselin-Henninger reprennent aujourd'hui le flambeau, mais ils sont vraiment peu nombreux.
(Quoi qu'il en soit, ça me semble toujours rafraîchissant de lire des gens extérieurs au milieu, comme Christian Rosset par exemple, des gens qui ont une toute autre culture et qui apportent un regard neuf, souvent décalé et très subjectif, mais toujours intéressant. Oui, "ne rien n'y connaître" c'est parfois une qualité, à mon sens.)
Sur la critique de l'auteur, ça reste un avis rien de plus donc je passe, mais sur "l'auto-léchage de ma propre intelligence" c'est énorme. Je ne me souviens pas d'un tel niveau de prétention.
L'article montre à la fois une méconnaissance totale de ce qui s'est fait dernièrement en bande dessinée (cf. bon commentaire de Morvandiau) et un ton clairement insupportable sur l'air de "avec mon ami on avait créé la revue critique qui déchirai tout, nous on avait tout compris et depuis y a pas à dire y a rien de mieux que ce que fait Schwartz."
Pourquoi tu le réécris, il suffit de le citer pour voir sa stupéfiante prétention:
"nous voulions créer un appel d’air. Nous allions être entendus : quelques années plus tard, Jean-Christophe Menu, par ailleurs lecteur attentif de Dorénavant, créait la maison d’édition l’Association qui allait changer en profondeur le paysage de la bande dessinée, notamment dans sa dimension graphique."
L'Association, fondamentalement, c'est eux.
L'article montre à la fois une méconnaissance totale de ce qui s'est fait dernièrement en bande dessinée (cf. bon commentaire de Morvandiau) et un ton clairement insupportable sur l'air de "avec mon ami on avait créé la revue critique qui déchirai tout, nous on avait tout compris et depuis y a pas à dire y a rien de mieux que ce que fait Schwartz", c'est carrément au niveau de Maus, rien que ça.
Pourtant j'aime mieux "Le Rêveur captif" que les Evens, en effet très jolis et mais assez creux.
Voilà, en gros ça dit que Evens c'est nul, que Schwartz c'est mieux, que d'ailleurs Schwartz c'est comme Proust, et que ça tombe bien parce que Schwartz c'est un copain.
Voilà.
Youpee !
Que Balthazar Kaplan (co-animateur avec Barthélémy Schwartz de l'intraitable revue Dorénavant que les jeunes esthètes comme moi ont découvert par L'Eprouvette) soit très perplexe devant Brecht Evens, ça fait très plaisir et c'est très cohérent. Ouf. http://www.du9.org/dossier/dorenavant-encore/
C'est plein d'auto-complaisance à tous les niveaux, dites moi : le post, l'article...
Que Balthazar Kaplan (co-animateur avec Barthélémy Schwartz de l'intraitable revue Dorénavant que les jeunes esthètes comme moi ont découvert par L'Eprouvette) soit très perplexe devant Brecht Evens, ça fait très plaisir et c'est très cohérent. Ouf. http://www.du9.org/dossier/dorenavant-encore/
BRECHT EVENS SYMBOLE BOURGEOIS DE "L'AVANT-GARDE SOFT" !!!
C'est donc peut-être ça, il faut être intéressé par le réalisme. Mais pour moi "Les Noceurs" c'était tout un livre sur "les fêtards sont des gros cons" donc c'est quand même un peu vain, je n'ai pas attendu Brecht Evens pour le savoir. C'est particulièrement énervant à un double niveau : premièrement tous ses personnages sont des têtes-à-claques, mais en plus il utilise son graphisme impressionnant pour faire un livre sur ça ! Page après page j'attendais autre chose, une illumination, mais elle ne vient jamais. Avec des qualités formelles d'une telle évidence, se cantonner à des mises en scène de la décadence c'est un pur gâchis, autant lire les BD fêtardes des années 80, au moins on savait en voyant les dessins que ça allait être léger.
J'avoue n'avoir pas lu en entier "Les amateurs", mais ce que j'en avais vu me semblait être du même tonneau au niveau des dialogues et de l'esprit. Donc je ne suis pas allé plus loin.
Moi je trouve que chez Brecht Evens, les rapports humains entre les personnages sont d’une justesse et d’un réalisme rare en bd. Ce coté la est pour moi aussi fort que son graphisme.
J'irais pas jusqu'à dire que c'est rare en BD, loin de là, mais je suis assez d'accord avec toi. C'est pour ça que ma bullenote ne descend pas en dessous de 3 (tiens, ça me fait penser que j'ai oublié de le bullenoter... Hop !). Vraiment dommage que ses histoires et ses personnages n'arrivent pas à m'intéresser...
Moi je trouve que chez Brecht Evens, les rapports humains entre les personnages sont d’une justesse et d’un réalisme rare en bd. Ce coté la est pour moi aussi fort que son graphisme.
Tout à fait d'accord ! Les livres de Brecht Evens sont pour moi le symbole d'une forme graphiquement jolie mise au service d'un fond horriblement pauvre. Je n'en revenais pas que ça ait eu autant de succès alors que tant de livres plastiquement tout aussi intéressants mais beaucoup plus solides et intenses dans le contenu émotionnel ou intellectuel passent inaperçus. Un scandale.
Le fond c'est ce que tu y mets, ce n'est pas la taille du synopsis, pas plus que le nombre de "messages" portés.
Et coté scandale, je pense que tu pousses un peu, on en est loin :)
Il y a donc par ici d'autres personnes qui n'ont pas aimé Les amateurs. Ça fait plaisir de voir qu'on n'est pas tout seul 8)
Il m'avait même plutôt énervé ce bouquin.
lanjingling :
oui, a ce propos ce serait pas mal qu'une date accompagne chaque note (et chaque chronique, tant qu'a faire)
Alors, c'est pour bientôt les dates avec les bullenotes? 8))
J’avais pas trop aimé Les Noceurs, alors je voulais donner une deuxième chance à Brecht Evens, très apprécié sur Bulledair, visiblement...
Eh ben voilà quoi... Même impression avec Les Amateurs qu’avec Les Noceurs. C’est graphiquement intéressant, mais le sujet, ou plutôt le traitement du sujet m’emmerde un peu. Plus encore, ce sont les personnages qui m’emmerdent. Comme dans Les Noceurs, je ne les supporte pas. Je suppose que c’est le but recherché par Brecht Evens, nous rendre ses personnages insupportables, antipathiques et inintéressants au possible, nous faire sentir une certaine vacuité. Et je suppose donc que ces deux albums sont réussis, en ce sens. Mais j’accroche pas vraiment. Je me fous de leurs histoires. N’était la forme, je ne ferais plus l’effort de lire ses albums...
Tout à fait d'accord ! Les livres de Brecht Evens sont pour moi le symbole d'une forme graphiquement jolie mise au service d'un fond horriblement pauvre. Je n'en revenais pas que ça ait eu autant de succès alors que tant de livres plastiquement tout aussi intéressants mais beaucoup plus solides et intenses dans le contenu émotionnel ou intellectuel passent inaperçus. Un scandale.
J’avais pas trop aimé Les Noceurs, alors je voulais donner une deuxième chance à Brecht Evens, très apprécié sur Bulledair, visiblement...
Eh ben voilà quoi... Même impression avec Les Amateurs qu’avec Les Noceurs. C’est graphiquement intéressant, mais le sujet, ou plutôt le traitement du sujet m’emmerde un peu. Plus encore, ce sont les personnages qui m’emmerdent. Comme dans Les Noceurs, je ne les supporte pas. Je suppose que c’est le but recherché par Brecht Evens, nous rendre ses personnages insupportables, antipathiques et inintéressants au possible, nous faire sentir une certaine vacuité. Et je suppose donc que ces deux albums sont réussis, en ce sens. Mais j’accroche pas vraiment. Je me fous de leurs histoires. N’était la forme, je ne ferais plus l’effort de lire ses albums...