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Quand les auteurs de BD aiguisent leurs plumes... [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1
| | | | don Lope : | "Il y a des hommes qui ne tiennent pas en place. des solitaires...C'est dur de les aimer." |
c'est pas faux ! |
| | | | "Il y a des hommes qui ne tiennent pas en place. des solitaires...C'est dur de les aimer." |
| | | | "Le rêve américain ? ...C'est une boîte que l'on jette au fond d'un puit !"
"Je ramenais mon père à la maison...La maison c'était une tente de travailleurs. Sur lesquels allaient s'abattre des ombres noires qui avaient la loi pour eux. Le rêve américain n'était plus qu'un os rongé par les prédateurs." |
| | | | " Deux silhouettes perdues dans la masse. Une masse qui ne cessait de frémir, de s'agiter, de s'interpeller d'un coin à l'autre. c'est là, pour la première fois, que j'ai sentie que nous pouvuions être une force..." |
| | | | suite :
"Je m'imaginais tant de choses. certaines agréables, d'autres moins. Mes rêves étaient comme cette route qui n'en finissait jamais, où chaque tournant vous éloignait un peu plus de votre enfance. Je vieillisait, je m'endurcissais. Comme ces pierres que les voitures écrasent sous leur pneus." |
| | | | Dixie Road aussi est bien plumée :
"...Pour la permière fois, j'ai senti que je ne devais pas avoir honte de mon corps...Qu'il y avait en lui autant de force que de faiblesse...qu'il était moi. Et que ce moi, je pouvais le donner aussi...Que c'était peut-etre même ce que j'avais de mieux à donner...car avec lui je ne pouvais pas tricher. Il rendait un son pur...unique...le mien."
"J'ai compris deux choses, ce jour là. Nous formions à nouveau une famille dont personne ne voulait, une famille que l'on chassait de partout au nom de l'ordre établi et de la bonne morale. Cette bonne morale qui est toujours celle des autres...Et puis la route...cette route qui allait devenir ma seule amie, mon unique refuge. cette route qui filait droit vers des rivages auxquels des milliers de gens comme nous se mettaient à croire. Un mirage c'est comme une pomme d'or qui refuse de tomber de l'arbre, me dit ma mère....Je ne la crois pas. Je serais sous l'arbre. Et les pommes tomberont !" |
| bens, 21.09.2001 à 7:41 | 6058 |
| | | "Ecoute... tu ne pourrais pas aller faire pipi contre le vent ?... ça te rafraîchirait un peu..."
dixit Corto Maltese in Légendes Celtiques (Côtes de nuit et roses de Picardie).
C'est bien ce genre dee phrases que tu recherches Joe, non ?... :-D |
| | | | ya encore pas mal d'autre phrase pleine de poésie, par exemple Gaudelette dans la vie des festival (page 15):
"Je vais profiter de l'audience que recueuillent ces pages auprès des bouffeurs de pop corn pour leur dire...vous etes la raclure qui nappe le fond des chiottes...et à ce titre...je vous chie dessus." |
| | | | Si tu aimes les beau textes, tu devrais te mettre à la poésie Joe, y a des trucs pas mal aussi. La BD dit beaucoup en image, donc c'est dur de trouver de vrais textes qui peuvent ensuite s'en passer... ou ce n'est plus l'effet voulu par l'auteur ! |
| Joe, 15.07.2001 à 20:50 | 2488 |
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Encore un nouveau passage qui m'a fort marqué, figurant d'ailleurs au dos de l'album qui s'intitule "Le Chant des Pavots" de Wazem et Penel, et que je trouve superbe:
"Vous avez vu ces champs de blé?
Il y a des centaines d'hectares, au moins. Quand j'étais gosse, je traversais des hectares et des hectares de champs de blé pour aller voir mes grands parents... il y avait des pavots partout!
Je trouvais ces fleurs rouges extraordinaires. J'en cueillais des tas pour en faire un immense bouquet.
L'ennui, c'est que ces fleurs sont extrêmement délicates, alors, en vélo, avec le vent, mes pétales de pavots s'envolaient les uns après les autres.
Arrivé chez mes grands-parents, je n'avais plus qu'un bouquet de tiges vertes dans les mains. Je leur disais: "Regardez, j'ai un beau bouquet de fleurs rouges !".
Alors, ma grand-mère prenait mes herbes, elles les mettait dans un vase en me disant: "Elles sont magnifiques !".
Je n'ai jamais pensé qu'elle puisse voir autre chose qu'un bouquet de fleurs rouges... et moi, je n'ai jamais vu autre chose que des fleurs dans ce vase...".
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| Joe, 13.07.2001 à 22:06 | 1906 |
| | | En lisant hier une courte histoire inédite de Warnauts&Raives, dans le mythique mensuel (A Suivre), s'est ravivée en moi l'envie d'enfin ouvrir un sujet sur ces auteurs de bd au talent d'écrivain sans bornes, qui vous jettent sur le papier des mots d'une telle richesse et d'une telle beauté que les phrases qu'ils constituent restent ancrées en vous de longs moments.
La plupart de leurs one-shots sont remplis de nombreuses phrases qui m'ont marqué, que ce sont dans leur forme, dans leur fond, et bien entendu bien souvent dans les deux, et j'ai l'impression que ce genre d'auteurs aussi "personnels" sont relativement rares... Assez rare pour être mis en évidence sur un forum, et sur LE forum qui plus est!
Je ne parle pas de Warnauts & Raives en particulier, mais de tous ces auteurs qui ont un jour écrit dans leur oeuvre des phrases ou passages inoubliables, ce genre de truc qui vous laisse baba, et qui vous donnent l'envie de refermer un instant l'album, de fermer les yeux, et d'y réfléchir...
Voici pour commencer 4 passages qui m'ont fort marqués, je vous en fais part, et vous invite à faire pareil, histoire de mettre en avant des talents parfois méconnus ou parfois oubliés...
Je mettrais bien aussi l'intégrale de la superbe nouvelle "Naïrobi-Kenya" d'Equatoriales, de Warnauts&Raives, qui constitue une véritable petit chef d'oeuvre qui vaut à elle seule de ce plonger sans attendre dans ce titre, mais ce serait perdre la valeur des fabuleux dessins, qui tutoie des sommets, et ce serait dommage (et puis un peu long aussi)...
Certains passages de "Congo 40", de "Lettres d'Outremer" ou de "Kin'la Belle", toujours de Warnauts&Raives, mériteraient aussi qu'on s'y attarde plus longuement, mais là encore mieux vaut s'y plonger tout entier.
Voici donc les premières phrases qui m'ont marqué:
"Faut-il mourir avec ses secrets ou vivre avec ses mensonges?"("Le Phalanstère du bout du Monde", Corbeyran)
"Il faut voir la mort comme un piment, sans elle la vie n'aurait aucun goût." ("L'Orfèvre", Warnauts&Raives)
"Je crois que lorsque deux êtres se rejoignent, c'est parce qu'ils pensent reconnaître en l'autre une partie du monde à laquelle ils n'ont pas accès, qui les fascine..."
(Lettres d'Outremer", Warnauts/Raives)
"Une armée en marche, c'est comme un chancre sur la peau, ça détruit... Les vainqueurs ont tous les droits, parce qu'ils savent qu'on ne retiendra d'eux que la liberté qu'ils ramènent... Les bombardements aveugles, les vengeances, les filles prises de force.. Tout serait oublié..."Ils" étaient allés tellement loin dans l'horreur que ces choses semblaient dérisoires..." ("Moonlight Serenades", Warnauts) |
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