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Spirou Spirou Spirou Spirou (etc.) [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum
| e m, 04.11.2024 à 21:07 | 378967 |
| | | Ahaha
Je ne n'ai pas lu celui de Dany !
Les quelques planches aperçues ne me donnaient pas du tout envie.
Par contre j'aurais maintenant bien envie de l'acheter, juste pour embêter ses détracteurs. Et je n'ai plus envie d'acheter les Spirou de A.Guerrive qui soutient, à priori, l'acte de censure de Dupuis.
Manquerait plus qu'ils retire de la vente Le Rayon noir...! |
| NDZ, 04.11.2024 à 15:15 | 378965 |
| | | C'est marrant, quand j'ai vu le sujet remonter, je pensais que c'était pour autre chose :)) |
| e m, 03.11.2024 à 16:01 | 378964 |
| | | Spirou & Fantasio #57...
J'avais plutôt bien aimé le précédent, je me suis plutôt bien ennuyé avec cette suite.
Il n'y a pourtant que de l'action, mais ça n'a pas pris. J'ai dû ma reprendre à deux fois pour terminer cet album.
Et Champignac, Seccotine, Zorglub et cie... Qui reviennent sans cesse à chaque album, c'est fatiguant à la longue.
En espérant que le suivant me plaise plus...
2 IA |
| Mael, 18.02.2024 à 15:32 | 378618 |
| | | Super merci ! Ce sera parfait pour la réutilisation future de cet article (et merci d'avoir lu ce papier aussi, je ne l'avais pas pubé ici mais c'est sur ça paraissait dans Spirou) |
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Tiens, dans ton article sur Les nombrils universels (titre bien trouvé) tu parles de ce strip https://www.facebook.com/photo/?fbid=10154027032589413&set=a.130144874412 en disant "Il est probable qu’elle ait été publiée précédemment dans Spirou comme dessin d’animation, mais nous n’en avons pas retrouvé trace." Effectivement, il est paru dans le Spirou 3962 du 19/03/2014 dans la rubrique Pas tous a la fois, dans laquelle les auteurs répondaient en dessin aux questions des lecteurs.La question ici étant "Où vivent les personnages de votre série?" |
| | | | Oui, Baril est un vieux de la veille bien connu ;) Elric n'est pas un inconnu non plus. |
| | | | Je découvre l'annonce d'un Spirou à paraitre au printemps, intitulé La Baie des Cochons, coréalisé par un certain Michaël Baril. Serait-ce le Baril membre de Le Site, qui avait sorti un bouquin dans la collection Miniblog (à l'instar d'autres membres) , et qui serait aussi rédacteur sur Marsam https://marsam.graphics /author/michaelbaril/
https://forum.sanctuary.fr/t/ spirou-classique-t-1-clement-lemoine-michael-baril-elric-dufau/192604/4 |
| Pierre, 05.10.2022 à 16:52 | 376646 |
| | | La première fois que j'ai entendu parler de l'existence des limules, c’est je crois dans un reportage de l'émission télé Thalassa vers la fin des années 90. J'avais été vraiment fasciné par ces créatures, je me rappelle même avoir fait des recherches à ce sujet dans l'Encyclopædia Universalis (époque pré-web) ! |
| | | | Lu dans un entretien que Sophie Guerrive a mis des limules dans ce Spirou en clin d'œil à ce Adèle Blanc-Sec, sans réfléchir plus loin visiblement et s'imaginer que dans ce nouveau contexte cela pourrait préter à conséquence.
@Mr_Switch: j'ai vu des limules sur la côte du sud de la Chine, elles étaient parfaitement inoffensives, et m'ont impressionné par la vitesse à laquelle elle creusaient le sable (aussi vite qu'elles nagent, elles y disparaissaient en un clin d'œil), mais elles ne possédaient en effet pas de pinces de crabes... |
| Mael, 02.10.2022 à 23:08 | 376643 |
| | | Il rentre dans la catégorie I. 4 décrite dans ce livre fameux :
soit : "les livres que l'on a oubliés". |
| Pierre, 02.10.2022 à 21:34 | 376641 |
| | | Mael : | lanjingling : | Mael , en tant qu'écolo, ce traitement pour le moins désinvolte (avec en plus la féroce limule géante sortie d'on se sait où) d'un problème important ne t'a pas dérangé? |
En tant qu'écolo fort peu marrin, je pensais que les limules étaient une espèce préhistorique disparue. A minima cet album fait donc mal la pédagogie du problème. |
Oh, tu n’as donc pas lu cet album ?
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| Mael, 02.10.2022 à 14:57 | 376640 |
| | | lanjingling : | Mael , en tant qu'écolo, ce traitement pour le moins désinvolte (avec en plus la féroce limule géante sortie d'on se sait où) d'un problème important ne t'a pas dérangé? |
En tant qu'écolo fort peu marrin, je pensais que les limules étaient une espèce préhistorique disparue. A minima cet album fait donc mal la pédagogie du problème. |
| Anoeta, 02.10.2022 à 12:46 | 376639 |
| | | Pas la peine de pleurer Spirou puisque le vrai est out depuis 2008, je le rappelle. Deuxième reboot en 12 ans donc, Dupuis et Marvel même combat ? |
| | | | Parce que tu t'y connais en éthologie de la limule à pinces de crabe ? ;) |
| | | | Parmi les nombreux trucs qui m'ont géné dans cette histoire, il y a ceci (extrait de ma critique sur InédiSpirou):
"Personnellement, me reste en travers de la gorge le fait que durant toute l'histoire les limules soient considérées comme de "sales bêtes" et une espèce invasive, alors qu'elle sont au contraire en voie de disparition."
Mael , en tant qu'écolo, ce traitement pour le moins désinvolte (avec en plus la féroce limule géante sortie d'on se sait où) d'un problème important ne t'a pas dérangé?
e m : | Curieux de voir si ça va fonctionner auprès du grand public. (s'il lit toujours spirou...) |
Ce tome se vend très bien, selon BDZoom. |
| Mael, 01.10.2022 à 16:21 | 376633 |
| | | Pour moi plutôt une bonne surprise. Pas génial, mais plutôt bien. Un peu trop de références pour la références je trouve, c'est sympathique et je m'y retrouve mais là ça me semblait un peu plus que nécessaire, même si c'est nettement moins lourdaud que les clins d'oeils de Yann. Le dessin de Scwhartz fonctionne bien ici, sans le tralala blagues semi coloniales, il n'est pas ébouriffant mais fait le job, j'ai été positivement surpris par le tout. Bon ça s'arrête au milieu, je ne crois pas une seconde à la mort de Spirou évidemment, il y a un questionnement intéressant sur la notion de bonheur et de faire le bien ou non (qui rappelle un peu Matrix : vivre dans une illusion mais heureux ou dans le réel). J'ai l'impression qu'un enfant de 8-12 ans peut s'y retrouver malgré la masse de clin d'oeils, ce qui est bien pour un Spirou aussi. Bon, à suivre, 3 étoiles (de mer, du coup). |
| | | | Comment j'ai trouvé ça ? En ressortant mes revues pour un certain amateur de Chaland... |
| Pierre, 22.09.2022 à 23:28 | 376620 |
| | | Astrapi 1988 ? On se demande vraiment comment tu as trouvé ça… Je note que c’était du vivant de Chaland. |
| | | | Allez, une petite curiosité.
Une case tirée de l'enquête de l'Inspecteur Bayard publiée dans l'Astrapi 236 du 15 août 1988. Dessin d'Olivier Schwartz, bien sûr.
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| e m, 16.09.2022 à 17:35 | 376612 |
| | | e m : |
Espérons que Supergroom soit un succès pour que Y&V passent la mains sur la série-mère et se concentrent sur leur propre création. |
Et bien voilà il suffisait de demander :-)
Spirou et Fantasio #56...
Spirou & Fantasio, une de mes séries préférées de quand j'étais enfant ! Il faut dire que les auteurs d'alors avait placé la barre très haute.
Et autre série que j'avais arrêté d'acheter en raison de scénarios qui ne me plaisaient pas du tout. Donc pas fâché de voir que Dupuis a remplacé Y&V par un nouveau trio d'auteurs.
Je ne connais rien de Chaland, donc contrairement à lanjingling juste en dessous, Schwartz et son dessin rétro et un choix qui me plait bien. Curieux de voir si ça va fonctionner auprès du grand public. (s'il lit toujours spirou...)
Et j'ai bien aimé l'histoire aussi. (mais il faut que je relise, parce que je n'étais pas dans les meilleures conditions la première fois).
Donc pour un premier tome, ravi de cette reprise par ces auteurs.
4 murènes |
| | | | Je fais un peu d'histoire immédiate en analysant chaque semaine le journal de Spirou, ça se trouve ici, pour ceux que ça intéresserait
https://inedispirou.com/forum/viewtopic.php?t=2051&start=123
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| | | | Mael : | Guerrive : C'est culotté.
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Message subliminal signifiant qu'ils avaient demandé à Bagieu, et pris Guerrive par défaut ? |
| | | | Je demandais ton impression par rapport à Sophie Guerrive, évidemment, pas sur Schwartz, dessinateur inodore, qui a repris la surface de Chaland sans rien de l'esprit, ce choix vise la nostalgie et est sans risque.
Le choix de Sophie Guerrive comme co-scénarsite en apparait d'autant plus surprenant.
Je note que Sophie Guerrive est une femme, et de nombreux dessinateurs femmes sont apparus dans le journal depuis quelque temps, dont, à mes grands surprise et plaisir, Emilie Gleason, pour un strip hebdo loufoque, Kermesse existencielle. |
| Mael, 14.07.2021 à 8:47 | 375418 |
| | | Moi ? Ok.
Schwartz : indifférent, pourquoi pas, j'aimais beaucoup l'inspecteur Bayard, les scénarios de Yann étaient lourdingues.
Guerrive : Excellente nouvelle, j'ai été déçu car je pensais qu'elle ferait aussi le dessin. Bon ça reste assez étonnant. Je suis content car j'adore ses bouquins mais bon il faut voir sur une histoire de 48 pages calibrées dans un univers de ce genre. C'est culotté.
Benjamin Abitan : coscénariste, je ne connais pas, il fait des pièces radiophoniques et a adapté des Tintin. |
| | | | Selon plusieurs sources, les nouveaux repreneurs de Spirou seraient Olivier Schwartz au dessin et Sophie Guerrive (pas seule) au scénario.
Mael, un commentaire ? |
| e m, 01.04.2020 à 7:37 | 373211 |
| | | Spirou et Fantasio #55...
Où l'on se félicitera dès les premières pages de sa sage décision d'avoir économisé son argent et sagement patienté pour pouvoir lire cet album.
La couverture avec son affreux Spirou déglingué annonce d'emblée ce qu'on pouvait craindre suite à la lecture précédents albums. Personne chez Dupuis ne semble superviser ce que font les auteurs, et Yoann continue tranquillement dans son jem'enfoutisme. Il suffit de voir qu'il ne se donne même pas la peine d'effacer les traits ou couleurs qui dépasse,une fois de plus, des cases pour le constater.
Un exemple parmi d'autres. Vu son talent, c'est quand même bien dommage qu'il ne s'implique pas à 100%. A croire que la série ne l'intéresse pas.
Quant au scénario, ravi que FV ne nous bassine pas avec tout ce côté moralisateur et déplacé qui m'avait profondément agacé dans les précédents albums. Malheureusement cette histoire de Marsupilami m'a aussi profondément ennuyée dès les premières pages. Peut-être parce que je ne suis pas fan du tout de ce personnage (?) Et les réactions des personnages au début de l'album ne n'ont pas convaincues du tout. L'impression de voir de mauvais acteurs surjouer.
Espérons que Supergroom soit un succès pour que Y&V passent la mains sur la série-mère et se concentrent sur leur propre création.
0 zorglonde |
| | | | Je signale cette série de "dérapages" en cours sur Z comme Zorglub. Beaucoup sont vraiment très droles, bien trouvés et pertinents. |
| | | | Les historiettes (adaptations de scénarios de théatre de marionettes de 1943) présentent des saynètes boufonnes typiques de la littérature populaire avec Tif et Tondu et Spirou, avec pour ce dernier un message social: Spirou, jeune employé, se fait exploiter sans vergogne par son patron, message trop commun pour signifier quoi que ce soit politiquement, par contre, la belle (et trop courte) scène d’arrivée des spectateurs dans le petit théatre nous situe clairement du côté des enfants deshérités et de la classe ouvrière, comme dans Spirou sur le ring, et si la guerre est bien présente, ces histoires n’ont pas d’autre prétention que d’apporter aux enfants un peu d’ évasion du quotidien et de réconfort, sans lavage de cerveau mais sans débilité non plus.
Mais c’est, pour le dessinateur Severin, une occasion gâchée. Dans ce grand et bel album (bien trop cher quand on songe à là d’ où il vient socialement), Severin joue avec les rideaux de théatre cramoisis et le costume de Spirou, en de beaux aplats de couleurs qui auraient eu la place de devenir de vrais jeux sur le monochrome de Spirou virevoltant et se dépètrant dans son ample pantalon entre les grands tissus tombants.
Ce Fantasio insuportable de beauferie et ce Spirou saint laïc halluciné (dont "on a toujours l'impression qu'il va tout d'un coup se mettre a pleurer", comme lu sur BDP) ne rentreront pas dans l’histoire des couples célèbres de la littérature. Bravo a reproduit en eux, au physique comme au mental, Jules et son frêre, mais ceux-ci ne se peuvent cotoyer que par leurs liens familiaux, ici, je n’ai pas l’impression que Spirou veuille tant que cela rédimer son ami, alors, que font-ils ensemble, une attirance inavouable (et pédophile de Fantasio?) Des amitiés mal assorties sont fréquentes chez les enfants (Boule et Pouf, les Chevaliers de l’Aposcasdype), leurs chemins divergeront quand ils grandiront, mais ici, psychologiquement, cela ne tient pas. Etrange, parce que parallèlement, l’histoire est historiquement réaliste et juste.
Moralement me dérange le message que seule l’ épreuve du feu peut batir un humain. Il est évident, quand on voit Fantasio partir comme volontaire au S.T.O. (alors qu’il affirmait son anti-germanisme quelques pages plus tôt) que la contradiction psychologique sera résolue en construisant l’amitié dans la douleur et la violence.
L’ouvrage, sérieusement documenté, se veut pédagogique, mais celle-ci est doublement lourde: le sermon, présent dans tout Bravo, et la volonté de tout expliquer: raconter que Spirou est ainsi, a cette personnalité de gentil aventurier, parce qu’il a vécu telle chose, est d’un rationalisme vraiment trop simplet., mais surtout, il est absurde de vouloir mettre une complète cohérence psychologique et historique dans un personnage imaginaire. Borges, dans sa préface à l’Invention de Morel (si je me souviens bien), disait que depuis les romancier russes, dans la fiction, tout est psychologiquement possible.
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| Pierre, 11.11.2018 à 13:02 | 370387 |
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J'ai beaucoup aimé cet album (je me suis offert la relecture du précédent opus pour l'occasion, histoire de me remettre dans le bain). Je comprends tout à fait les réserves de certains, à propos des bons sentiments, des intentions à destinations du public ado, d'une forme de catéchisme laïque même. C'est cependant réussi, intelligent, fin, distrayant, épique, touchant. C'est de la très bonne bande dessinée. Le traitement du personnage de Fantasio qui peut surprendre (eu égard au passif du personnage animé par Franquin et ses successeurs), en revenant aux sources de l'énergumène créé par Jijé. Cette vision du personnage, je l'interprète justement comme une sorte d'exutoire, où l'auteur a placé tout le politiquement incorrect que le consensus du projet lui interdisait d'exprimer avec le gentil Spirou. Je trouve que ce repoussoir fonctionne plutôt bien, et j'ai hâte de découvrir la suite. |
| | | | Disney avait l'habitude d'utiliser d'excellents dessinateurs italiens pour ses franchises et dérives européennes.
Dupuis va chercher des tacherons en Allemagne pour Spirou. J'ai limite honte de dire que je suis spirouphile... |
| | | | D'ailleurs, j'y pense en l'écrivant, c'aurait été une judicieuse et belle idée d'illustrer la préface avec les HdP s'y rapportant. |
| | | | Ha mais, dès cette période, au moment même où cela se passait, dans les HdP justement ils en parlaient franchement, avec dénonciation du bète et méchant José Dutilieu.Mais c'était de l'humour, on pouvait ne pas y preter attention. Maintenant que c'est de l'histoire ancienne, Dupuis peut bien l'avouer officiellement.
Et puis, comme c'est une n-ième intégrale, il faut bien y mettre une plus value pour que les collectionneurs l'achètent. |
| Mael, 20.05.2018 à 10:05 | 368969 |
| | | Les noms sont bien donnés, et les stratégies portées par les deux équipes décrites comme telles. Ce qui prouve que même chez Dupuis il est accepté de taper sur cette période. |
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Mael, une question, dans ta chronique, tu écris "Derrière eux, on peut lire des luttes entre les différents responsables éditoriaux, qui avançaient chacun leurs auteurs comme des pions utiles à leurs stratégies."
Ces luttes de pouvoir, ou de visée éditoriale et choix artistique (chacun peut appeler cela selon sa propre vision des choses) sont-elles explicitement décrites, avec les noms des responsables éditoriaux (Alain de K., José Dutilieu (tête de turc, avec raisons, de Conrad et Yann dans les HdP)...), ou bien lit-on tout cela entre les lignes ?
Autrement dit, est-ce une présentation honnête, ou bien infantilisante, voulant préserver des apparences d'une façade harmonieuse ? |
| Pierre, 28.03.2018 à 13:29 | 368638 |
| | | lanjingling : | En tant que Spirouphile, je me devais de lire, par honnêteté, et un peu de curiosité aussi, ce livre. Après tout, Yann connaissant bien l'histoire de Spirou et ses auteurs et ayant un passé de scénariste caustique et drole, et Schwartz ayant un dessin qui est une parodie (involontaire) de Jijé, entre autres, cela aurait pu être intéressant, d'autant plus qu'il y a une présentation de l'ouvrage, houlala c'est du sérieux, dans laquelle Yann nous explique qu'il a fait de longues recherches et en a ramené une riche moisson d'anecdotes humaines. Sauf qu'il n'a pas su les faire fructifier, et on a juste un enfilage d'anecdotes, sans gout, que Yann s'est cru devoir pimenter de ses salaceries habituelles. Et au final, les auteurs n'ont rien tiré de la caractéristique du style de Schwartz. |
Pas grand chose à ajouter, sinon que cela aurait pu être très bien et que c'est finalement mauvais. La hideur du dessin et des couleurs ajoute à ce sentiment (Oliver Schwartz dessine des personnages sans anatomie et le coloriste se plaît à mettre des reflets sur les rochers).
Yann n'est pas le plus mauvais scénariste du monde, mais il a l'esprit terriblement lourd, et cède chaque fois qu'il le peut à la facilité, c'est un trait de caractère (ainsi cette remarque hilarante, citée de mémoire: "Allons André, chasse ces idées noires !"). Il est sincère dans son amour pour les personnages qu'il met en scène mais ne parvient pas à leur insuffler une once de psychologie. On comprend toutefois comment sa projection dans le jeune dépressif André l'a poussé dire des choses qui s'éloignent de la réalité historique. De là, la (fausse ?) polémique qui a entouré la sortie de l'album, et qui pose quelques questions intéressantes bien que rebattues, quant aux frontières poreuses de la réalité et de la fiction (voir le cahier final qui semble avoir été inséré in extremis): le clan Franquin met en avant la médiocrité du résultat quand le clan Jijé crie au blasphème. On donnera plutôt raison au premier, les arguments du second sont ridicules.
Alors j'ai ressorti pour l'occasion Et Franquin créa la gaffe, et quelle ne fut pas mon étonnement de trouver le témoignage de Madame Gillain (basé dit-elle sur la relecture de sa correspondance d'époque adressée à la famille restée en Belgique) sur le séjour américain, et de constater que la plupart des anecdotes qu'elle relate ont été recyclées par Yann. |
| Mael, 27.03.2018 à 0:21 | 368635 |
| | | De passage à la bibliothèque de l’École Multidisciplinaire de l'Image de l'université du Québec en Outaouis, j'ai pu consulté leur réserve de fanzines de BD québécoise mais aussi leur très rare collection complète des Spirou depuis le n°1. Un don incroyable d'il y a quelques années. Je n'avais qu'une journée mais ai pu les parcourir durant une heure et demie avant de me lancer dans les zines...
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| | | | En tant que Spirouphile, je me devais de lire, par honnêteté, et un peu de curiosité aussi, ce livre. Après tout, Yann connaissant bien l'histoire de Spirou et ses auteurs et ayant un passé de scénariste caustique et drole, et Schwartz ayant un dessin qui est une parodie (involontaire) de Jijé, entre autres, cela aurait pu être intéressant, d'autant plus qu'il y a une présentation de l'ouvrage, houlala c'est du sérieux, dans laquelle Yann nous explique qu'il a fait de longues recherches et en a ramené une riche moisson d'anecdotes humaines. Sauf qu'il n'a pas su les faire fructifier, et on a juste un enfilage d'anecdotes, sans gout, que Yann s'est cru devoir pimenter de ses salaceries habituelles. Et au final, les auteurs n'ont rien tiré de la caractéristique du style de Schwartz. |
| Pierre, 11.03.2018 à 21:12 | 368479 |
| | | J'étais persuadé qu'il existait un sujet consacré spécifiquement au journal de Spirou. Ai-je rêvé ? C'était pour y faire figurer ceci, pioché dans le centième numéro de Charlie mensuel daté de mai 77 (sous la plume de Théophraste Epistolier):
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Yvan Delporte est le belge le plus drôle que j’ai rencontré, et d’ailleurs le fait qu’il soit Belge n’y est pour rien. Je me demande pourquoi on ne leur a pas fauché, aux Belges. On aurait pu leur refiler en échange Daninos ou Paul Guth, ou Jean Amadou (pour ne citer que les plus cons), ça nous aurait bien débarrassés.
Delporte a été viré de la rédaction de « Spirou » parce qu’il refusait, entre autres, d’envoyer le journal à l’imprimerie tant qu’il n’était pas parfait. Les marchands de soupe n’aiment pas ce type de rédac’chef. A la place, on a mis un certain Thierry Martens, imbécile assez rare, fasciste au petit pied, dont la bêtise crasse a rendu honteux tous les Belges présents à Angoulême (c’était à qui se démarquerait le plus d’un tel individu). Au cours d’un débat, il a expliqué ses conceptions sous les huées. Un type dans la salle, ahuri, n’en revenait pas de voir exister une telle caricature, pour de vrai. Il s’est levé et a demandé : «Vous pensez réellement ce que vous dites ? ». […] Résultat : « Spirou » est devenu un des plus mauvais canards pour adolescents du moment, et pourtant, des mauvais, il n’en manque pas. Crise de la B.D. pour enfants, de la presse enfantine ? Elle se portera comme un charme quand ceux qui s’en occupent seront moins cons, ce qui risque, hélas, de ne pas être pour demain.
Cela dit, peut-être que ça va changer. Au moment où vous lirez ceci aura commencé dans « Spirou » un nouveau journal, inséré dans l’autre, et réalisé par Delporte et Franquin., « le trombone illustré ». Non seulement Martens n’y mettra pas son nez, mais, de surcroît, des Gotlib, Loup, Alexis, Bilal, Bretécher ou F’murr se sont joints à l’équipe traditionnelle. A mon humble avis, ou ça devient vite un canard autonome, ou la direction arrête l’expérience, ou alors c’est le reste du journal qui ne resiste pas. Mais je peux me gourer.
Quoiqu’il en soit, félicitons les éditions Dupuis d’avoir compris dix ans après nous, pauvres lecteurs pas au courant de ces choses, que virer Delporte avait été une connerie. Nous sommes éblouis par leur perspecicacité, depuis que je lis des B.D. la compétence des éditeurs fait mon enchantement. Et on dira après que je suis méchant et injuste, quelle vie, nom de Dieu.
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| | | | Non, c'est moi qui étais sans doute mal réveillé et ai écrit une bétise (d'autant plus que Canto n'est pas une chanson, mais le titre d'un album ; je ne sais pas où j'avais l'esprit).
Donc:Mr_Switch : | Rob-Vel a rapporté avoir été témoin de la mort d'un petit groom sur l'Ile-de-France (tombé d'un pont sur un autre, il avait demandé pardon de sa faute en expirant). L'auteur a dit avoir un peu voulu ressusciter cet enfant, en faisant de Spirou un groom. Le point de départ de l'histoire ne vient donc pas de nulle part. Le développement... c'est une autre paire de manches.
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Pierre : | A propos de la chanson ci-dessous(Zum-zum, par Edu Lobo), j'apprends que derrière cette interprétation douce et légère, il y avait à l'origine une "marchinha de carnaval" composée par le père du chanteur en hommage à un pilote d'avion, grande figure du carnaval de Rio, et tragiquement disparu dans un accident d'avion à Porto Alegre. Au-delà de la suavité susurrée de la ritournelle, j'entends une émouvante chanson sur la douleur de la perte d'un être cher. |
Apprendre tout cela la même semaine fait se poser des questions sur un éventuel sens de l'humour du Grand Horloger. |
| Pierre, 21.12.2017 à 0:55 | 367465 |
| | | Ah mais non ! Moi je parlais de Zum-zum (ou alors c'est de l'oucopo et je me suis encore fait avoir ?). |
| | | | Mr_Switch : | Rob-Vel a rapporté avoir été témoin de la mort d'un petit groom sur l'Ile-de-France (tombé d'un pont sur un autre, il avait demandé pardon de sa faute en expirant). L'auteur a dit avoir un peu voulu ressusciter cet enfant, en faisant de Spirou un groom. Le point de départ de l'histoire ne vient donc pas de nulle part. Le développement... c'est une autre paire de manches. |
Pierre : | A propos de la chanson ci-dessous (Baden Powell, Canto on guitar), j'apprends que derrière cette interprétation douce et légère, il y avait à l'origine une "marchinha de carnaval" composée par le père du chanteur en hommage à un pilote d'avion, grande figure du carnaval de Rio, et tragiquement disparu dans un accident d'avion à Porto Alegre. Au-delà de la suavité susurrée de la ritournelle, j'entends une émouvante chanson sur la douleur de la perte d'un être cher. |
Apprendre tout cela la même semaine fait se poser des questions sur un éventuel sens de l'humour du Grand Hologer. |
| | | | Tu sais, Rob-Vel avait peut-être le gout de la mystification, ou de l'enjolivement. Lui et son épouse restent énigmatiques. |
| Pierre, 20.12.2017 à 19:38 | 367458 |
| | | Mr_Switch : | Rob-Vel a rapporté avoir été témoin de la mort d'un petit groom sur l'Ile-de-France (tombé d'un pont sur un autre, il avait demandé pardon de sa faute en expirant). L'auteur a dit avoir un peu voulu ressusciter cet enfant, en faisant de Spirou un groom. Le point de départ de l'histoire ne vient donc pas de nulle part. Le développement... c'est une autre paire de manches. |
J'ai découvert Spirou à l'âge de quatre ans, et c'est la première fois que j'entends parler de cette histoire. On en apprend tous les jours ! |
| | | | Il faudra absolument que je lise cela, voir me procurer ledit numéro du Moustique et le contexte avant de continuer à m'avancer, ma formation d'historien me poussant à décortiquer les sources, cette histoire de rédemption, même si la base est véridique, me semblant un topos un peu facile. Rob-Vel avait déjà dessiné bien des grooms lorsqu'il illustrait les menus de bord des transatlantiques. |
| | | | lanjingling : | Cela vient de l'intégrale Rob-Vel ou de La véritable histoire de Spirou ? |
De l'Intégrale, qui rapporte des dires de Rob-Vel préalablement parus dans le Moustique n°4 (1939) à l'occasion d'une interview de l'Artiste. |
| | | | Le PBE : |
Les sommaires d'un journal de Spirou renverraient vers les biblios des auteurs, les parutions en albums, on pourrait faire des stats formidables sur les numéros avec le plus de Cauvin dedans, etc etc... |
Effectivement, vu ainsi...:) |
| | | | Mr_Switch : | Rob-Vel a rapporté avoir été témoin de la mort d'un petit groom sur l'Ile-de-France (tombé d'un pont sur un autre, il avait demandé pardon de sa faute en expirant). L'auteur a dit avoir un peu voulu ressusciter cet enfant, en faisant de Spirou un groom. Le point de départ de l'histoire ne vient donc pas de nulle part. Le développement... c'est une autre paire de manches. |
Cela vient de l'intégrale Rob-Vel ou de La véritable histoire de Spirou ? |
| Le PBE, 15.12.2017 à 15:06 | 367382 |
| | | lanjingling : | Point du tout, je voulais dire que toutes les recherches en archives sont faites, maintenant, c'est du boulot de mise en page (coller, certes, mais avec dextérité, application, et repensée de l'ensemble).
Par contre, puisque ces sommmaires sont déjà (et toujours) disponibles sur internet, je ne vois pas bien l'intérêt d'une réédition sur bulledair. |
Comme le reste de la bullebase qui n'a pas d'autre intérêt que d'être LA meilleure base de données BD du monde (j'en discutait encore avec moi-même pas plus tard que ce matin et nous étions farpaitement d'accord. Si ce n'est pas une preuve...).
Les sommaires d'un journal de Spirou renverraient vers les biblios des auteurs, les parutions en albums, on pourrait faire des stats formidables sur les numéros avec le plus de Cauvin dedans, etc etc... |
| | | | Rob-Vel a rapporté avoir été témoin de la mort d'un petit groom sur l'Ile-de-France (tombé d'un pont sur un autre, il avait demandé pardon de sa faute en expirant). L'auteur a dit avoir un peu voulu ressusciter cet enfant, en faisant de Spirou un groom. Le point de départ de l'histoire ne vient donc pas de nulle part. Le développement... c'est une autre paire de manches. |
| | | | NDZ : | Tout y est laborieux et lourdaud (ce traitement pauvrissime de la lutte des classes). Aïe, je ne comprends pas les notes de mes camarades... |
NDZ : | grimmy : | Il faut lire ça comme un conte de Noël, à l'ancienne. Les clichés font partie du charme de cet album. Un truc à la capra... |
Contexte qui modifie sûrement ma perception de la chose : je l'ai lu en prépublication dans le Spirou de ma fille, en gros, j'ai empilé les 9 numéros concernés et les ai lus à la suite, mais aussi en lisant les trois interviews associées. Sente s'y faisant mousser ça a peut-être quelque peu émoussé la "fraîcheur" de ma lecture.Dans un conte de Noël (au sens Spirou et non pas Dickens), on attend de la magie, de la surprise, de la tendresse... ici, que nenni. Pas de subtilité, juste des ficelles grosses comme des cordes d'amarrage. | Je ne veux pas risquer de ternir, surtout à l'approche de Noël, la joie simple et pure de ceux qui ont aimé ce livre, mais puisque ce rabat-joie païen de NDZ s'y est mis, j'en remets une couche.
D'une part, les longs commentaires (s'étalant sur plusieurs semaines) de récits à suivre dans le magazine de Spirou contiennent parfois des informations ou des anecdotes intéressantes, mais j'en ai lu plusieurs qui n'étaient que laborieuses justifications, auto-promotions et exégèses de comptoir.
D'autre part, et surtout, ceux qui connaissent un peu l'histoire de Spirou savent que Rob-Vel a travaillé sur des transatlantiques et que des croquis qu'il y a pris de grooms ont servi d'inspiration pour Spirou, mais l'argument de base "cet album n'est pas une histoire de Spirou mais celle, basée sur une histoire vraie, du garçon qui a inspiré Rob-vel, le créateur de Spirou" relève d'un pathos insupportable, les auteurs prétendant réparer une injustice historique et politique, réhabilitant le héros inconnu, orphelin et prolétaire, qui serait la véritable origine de Spirou, que l'"on" nous aurait caché dupuis depuis toujours.
(Maintenant, si ce Ptirou a réellement existé, je ravale ma salive de crapaud et écris au Papa Noël que je suis médisant et qu'il envoie le Père Fouettard me punir.) |
| | | | Un Spirou vu par un scénariste spécialiste des reprises et séries dérivées de Blake et Mortimer, Thorgal et XIII ? Ho la bonne idée à priori !
Idée sans doute influencée par le fait que les albums de ce spécialiste se vendent très bien ?
Je me sens de moins en moins concerné.
Par contre, je n'aime pas beaucoup le dessin de Martin Veyron, mais il peut apporter un décalage intéressant.
Ha non, zut, dommage, à une lettre près, cela aurait presque pu m'intriguer.
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| | | | Point du tout, je voulais dire que toutes les recherches en archives sont faites, maintenant, c'est du boulot de mise en page (coller, certes, mais avec dextérité, application, et repensée de l'ensemble).
Par contre, puisque ces sommmaires sont déjà (et toujours) disponibles sur internet, je ne vois pas bien l'intérêt d'une réédition sur bulledair. |
| | | | Pour le coup, tu es assez blessant, lanj, si tu crois que construire un sommaire sur une bullepage se réduit à un copier-coller. |
| | | | Allister Baudin> "Ce serait un bien, si c'est pour entrer dans la base tous les sommaires du journal de Spirou."
Un simple copier/coller suffit.
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| | | | A qui faut-il se plaindre que les tulipes pour Istamboul , le Spirou de Hanco Kolk, ne paraisse pas dans la collection des "Spirou de" ?
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| | | | lanjingling : | C'est Hanco Kolk ?
Et "Robbedoes door" signifie "Spirou par" ?
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Ouep, c'est bien ça. |
| | | | Décevant. D'après la couv., je fantasmais un Spirou steampunk.
Ils auraient pu le mettre dans la collection courante, on y a déjà vu des recureils d'histoires. Dès le premier numéro, en fait. |
| | | | C'est plutôt l'équivalent du tome 38, un recueil d'histoires courtes, ici produites a l'occasion de numéros thématiques du journal. |
| | | | C'est quoi ce truc, un "Spirou vu par...", mais par les auteurs habituels et officiels ? C'est un concept au 4eme degré au moins... |
| | | | C'est Hanco Kolk ?
Et "Robbedoes door" signifie "Spirou par" ?
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| | | | lanjingling : | C'est pour le marché hollandais ? (Fantasio est dans un parterre de tulipes) |
l'auteur est bien Hollandais. |
| | | | C'est pour le marché hollandais ? (Fantasio est dans un parterre de tulipes) |
| | | | Mr_Switch : | Comme souvent dès qu'il est question de bande dessinée flamande, cet aperçu est un peu déroutant. |
Tout de même moins que les Bob et Bobette des mêmes auteurs :) |
| | | | C'est bien un album hors-série à destination du marché flamand/néerlandais. Comme souvent dès qu'il est question de bande dessinée flamande, cet aperçu est un peu déroutant. Et c'est ainsi qu'il ne semble pas qu'une vf de ce Spirou soit prévue.
En tout cas, il semble que ce soit classiquement Fantasio qui vole la vedette. |
| | | | Cela n'a pas l'air pire que
, pour peu , selon l'extrait que j'ai lu, qu'on décide de le lire en apnée nostalgique d'une époque mythifiée (mais pas d'un auteur précis) |
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C'est un numéro spécial du journal, ou bien un album, uniquement pour un segment relativement conservateur du marché flamand ? |
| | | | Première partie de l'histoire: Spirou devient une imbuvable star de cinéma, et lors de l'absorption d'un sérum de vérité, on apprend que Spirou, Fantasio et le comte de Champignac se jalousent et se méprisent réciproquement . J'imagine que les auteurs ont ainsi voulu donner une profondeur humaine et une personnalité à des personnages qui leur en semblaient dépourvus. Mais en même temps, ils font passer Fantasio pour un débile qui écrit plus mal qu'un gamin de six ans .Va savoir. Par parenthèse, c'est agaçant cette propension de certains auteurs de Spirou à faire de Fantasio un attardé mental, juste pour le prétexte de soi-disants gags.
Dans la deuxième partie, les deux compères se réconcilient miraculeusement pour renverser des dictateurs à l'aide d'un truc pompé sur "Tintin et les Picaros".
Et à part cela, les deux comparses passent l'album à s'envoyer des vannes, bien soulignées par un arrêt sur image sur un grand rictus toutes dents dehors, visible sur la planche-témojn, et pratiquement à chaque page. Le dessinateur n'a pas une large palette d'expressions, à moins qu'il ait voulu faire un équivalent en B.D. des rires pré-enregistrés.
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