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Sfar un auteur (s)phare

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Mael, 05.10.2024 à 9:46378935
Mael :
Sfar je l'ai aimé fort, puis un peu l'inverse de manière aussi peu logique, aujourd'hui je le lis avec parcimonies, selon les albums, et je trouve qu'il arrive toujours, parfois, à des vraies réussites. J'ai aimé le dernier Chat du Rabbin, j'ai bien aimé La Synagogue. C'est le truc embêtant chez Sfar, il y a sans doute trop, et en même temps il est assez touchant. Bon.


Je disais ça sur un album récent, là j'ai relu (ou lu pour le dernier volume je pense) tout ça : la série Grand Vampire, retitré Le Bestiaire amoureux dans une édition plus petite avec deux volumes réunis par tomes (et plein de bonus), puis Vampire pour une édition intégrale, avant qu'une nouvelle édition intégrale retitre le tout Grand Vampire.




Le Petit monde de Golem m'a marqué, Grand Vampire aussi, dont je lisais les premiers récits dans Je Bouquine. Ces œuvres font partie d'un univers sfarien que je trouve réujouissant quand on en tire les traits, l'univers golem-gothiques-juif (et victorien) où l'on croise des personnages. En font partie le Peztit monde et les Grand vampires (qui m'apparaissent comme la colonne vertébrale), autour on retrouve Professeur Bell et les romans de L'Homme arbre - sur les albums Petit vampire est indiqué mais c'est moins marqué même si oui on voit le capitaine et sa mère parfois. En fait pourraient s'ajouter à cette cosmogonie des personnages secondaires qui interagissent : Ossour Hyrsidoux (ses comix et Paris Londres) et La Fille du professeur, dont une des momies apparaît dans une croisière. Depuis les éditions du Bestiaire que j'ai lu il y a aussi eu une série dédiée à Aspirine, bien sûr.

Ceci m'a toujours beaucoup plus dans Sfar, le jeu de rebond, qui n'est pas lourd (dans le cas des momies qu'importe de ne pas le voir, et tout se lit séparément). En relisant Grand vampire je me suis rappelé pourquoi j'ai (on ?) a tant aimé Sfar, de manière générale il n'est jamais aussi passionnant que quand il joue avec la culture juive (le Golem est un personnage très touchant), nimbant le tout de fantastique volontairement caricatural.

Les premiers tomes sont vraiment très beaux, il y a des pochades (certains titres, références de vieille chanson françaises), le mélange de sérieux et de soudain long dialogue d'un dragueur (le loup dragou), d'un homme un peu ivre ou d'un amoureux transi.

J'étais parti pour écrire ça : avec cette série, on se souvient pourquoi Sfar a été si important.

Je nuance un peu à la fin, ce n'est jamais nul, mais de touchant Fernand devient de plus en plus énervant et misogyne (avec de très beaux moments à côté, comme ceux des deux golems), un peu gênant, le repackaging insiste sur le côté sentimental et le dernier est justement le moins bon. Pas parce qu'on y parle d'amour, mais parce que tout le monde est un peu con. Je me suis demandé si c'est juste que l'ensemble avait mal vieilli mais non, le début me paraît mieux passer le filtre des années (et de nos éveils et tolérance à sur ce qui est acceptable entre drague/harcèlement), ce qui pourrait être paradoxal.

C'est surtout que la fin est assez ennuyeuse, sans être nulle, j'ai quand même mis quelques étoiles, mais c'est si loin du début. Et cela accompagne aussi une transformation des BDs de Sfar, encore plus badin et paraissant un peu énervant... Je me demande combien la lecture est perturbé par ma perception.

Je regrette de n'avoir pas vu la grande expo au MAJH, ça devait être bien.

Relisez Grand vampire et le début du bestiaire ! Je suis quand même curieux de lire Aspirine à l'occasion, même si cette vampire de 17 ans depuis 200 ans qui n'a jamais fait l'amour et veut coucher avec Fernand est un des éléments moins convaincant. J'irai peut-être, un jour, lire l'homme arbre, personnage touchant.

Mael, 18.02.2023 à 13:16377357
Sfar je l'ai aimé fort, puis un peu l'inverse de manière aussi peu logique, aujourd'hui je le lis avec parcimonies, selon les albums, et je trouve qu'il arrive toujours, parfois, à des vraies réussites. J'ai aimé le dernier Chat du Rabbin, j'ai bien aimé La Synagogue. C'est le truc embêtant chez Sfar, il y a sans doute trop, et en même temps il est assez touchant. Bon.

En tous cas, après lecture j'ai écrit un article sur un truc complètement anecdotique de l'album (pour les curieux, il y a répondu sur twitter, rien de très important, mais la réponse est "pas de hasard" et qu'un jour il racontera ses histoires avec Marijac).


Sinon, puisque le dernier post (de 2017 !) montrait une couv alternative du Punisher, notons que Sfar a refait l'habillage graphique de plein de San Antonio chez Pocket récemment. (après Boucq et Michaël Sanlaville, qui l'a adapté en BD et a fait pas mal de couv ensuite)

Le PBE, 15.06.2017 à 13:22365858
Une couv de Sfar pour l'opération 20ans de Panini

NDZ, 15.06.2017 à 10:14365857
Sfar nous ressort des storyboards de ses films en prod. Et c'est plutôt bien car Gainsbourg était, à mon avis, l'un de ces derniers bons bouquins.

Là il nous sert quelque chose de différent, un reboot de petit vampire qui correspond probablement au plan par plan du film à venir.

On sera content de voir une autre façon de raconter Petit Vampire en n'oubliant pas que les enfants qui ne connaissent pas la première mouture prendront beaucoup de plaisir à vivre au milieu de cette famille de monstres (le cas de mon fils cadet, fan absolu de Sacré-Coeur au Petit Lézard et d'Archibald chez Sarbacane).

On sera navré de voir le niveau de langue (Sfar n'est pas dans un livre adulte, il ne peut donc pas écrire "baiser" partout, alors il met des "pitin") qui frise le premier jet (d'étudiant de Licence) pour les dialogues du film. Les récitatifs sont aussi succincts et tiennent plutôt d'indication d'ambiance pour l'éclairagiste.

Du bon et du moins bon. Mais bon. Les enfants ont l'air d'apprécier...

Anoeta, 14.05.2017 à 19:45365667
OK merci.

grimmy, 14.05.2017 à 14:51365662
C'est un curieux remake du premier " petit vampire"..avec des scènes en plus. C'est plutôt sympa mais déjà bien daté. En fait il s'agit plus de l'adaptation BD du long métrage animé sur lequel bosse sfar...La BD sera en trois tomes.DIfficile d'avoir un avis objectif sur une entreprise pareille !!

Mael, 14.05.2017 à 1:32365659
Oui, ou préquel je ne sais pas car je n'ai pas lu les premiers petits vampires. C'est un Sfar un peu "à l'ancienne", joli mais sans grand intérêt.

Anoeta, 13.05.2017 à 22:01365658
[petit_vampire_rs1 : album sans vignette] Reboot ?

Gantois, 03.12.2016 à 12:50363694
Je l'avais entamé, mais l'ennui était tellement fort que je n'ai pas pu arriver a la dixième page.
Ce qui est dingue c'est qu'il à été invité chez Ruquier pour cet album là, la saison passée, et les deux chroniqueurs avaient trouvé l'album formidable...

SeBso, 03.12.2016 à 11:56363693
Fin de la parenthèse
Mais comment Sfar en est arrivé là ?
Devenu incontinent tant sur le plan des idées, du texte que du dessin, il ne semble plus avoir aucun surmoi.
Il écrit tout ce qui lui passe par la tête, dessine tout ce qu'il voit. L'effort, la remise en question (autre que l'autoquestionnement purement rhétorique et assez stérile) semblent avoir complètement disparu : dans la mesure où il est Sfar, star des médias en général et de Télérama en particulier, il semble estimer que tout ce qui sort de sa plume vaut parfaitement le coup d'être imprimé sans retouche...
120 pages de carnets de croquis avec un fil narratif tenu pour prétexte (on veut réveiller Dali ; pendant ce temps un artiste va sauver le monde en s'enfermant dans un château avec 4 mannequins nues, en reprenant des thèmes daliesques). Avec des réflexions de comptoir (ou de philosophie de classe de terminale) sur la supériorité de l'art sur la religion et la décadence de notre société...
Les dialogues se complaisent dans une vulgarité gratuite et sans intérêt...

Pierre, 07.09.2016 à 19:40363071
Aba Sourdi :
Pour rappel (résumé de l'épisode précédent) :

Aba Sourdi :
Pour savoir que le roman de Sfar n'a aucun intérêt, je dirais qu'il suffit de lire la première page : ça commence par un dialogue et il y a dès l'entrée l'insupportable tic sfarien d'utiliser encore et toujours le mot "baiser" : "je veux la baiser", "je la baise", ce genre de choses... Quand donc cessera t-il cette vulgarité ? En a t-il conscience ?

Il m'a fait beaucoup de mal dans la construction de ma prose amoureuse car ayant été nourri à ses BD depuis mon plus jeune âge, je croyais que l'expression "baiser" répétée à longueur de temps dans ses pages était une façon classique et normale de nommer l'acte, que c'était à la fois puissamment moderne et joliment élégant, comme je percevais l'oeuvre de Sfar. Du coup je l'utilisais à mon tour, comme un con. Je me suis progressivement rendu compte qu'il était le seul auteur de tous les temps (en BD comme en littérature) à trouver que ce mot n'est pas lourd, à en tartiner ses pages au premier degré, donc ça m'a paru bizarre puis ça a provoqué un dégoût. Et il continue, le bougre. Insupportable.


Nouvel opus (et je vous jure que c'est vrai) : j'ouvre au hasard le dernier roman de Sfar, "Comment tu parles de ton père", vraiment au hasard, plutôt au milieu, et là hop, je vous le donne en mille : le verbe "baiser" figure à plusieurs reprises dans la page qui s'étale sous mes yeux ! Des choses comme "mon père a baisé toute la Côte d'Azur avant de rencontrer ma mère", "mon père a baisé jusqu'à soixante-dix ans", etc.

Je m'avoue vaincu.


Autrement dit tu t'es fait baiser.

Aba Sourdi, 07.09.2016 à 18:15363070
Pour rappel (résumé de l'épisode précédent) :

Aba Sourdi :
Pour savoir que le roman de Sfar n'a aucun intérêt, je dirais qu'il suffit de lire la première page : ça commence par un dialogue et il y a dès l'entrée l'insupportable tic sfarien d'utiliser encore et toujours le mot "baiser" : "je veux la baiser", "je la baise", ce genre de choses... Quand donc cessera t-il cette vulgarité ? En a t-il conscience ?

Il m'a fait beaucoup de mal dans la construction de ma prose amoureuse car ayant été nourri à ses BD depuis mon plus jeune âge, je croyais que l'expression "baiser" répétée à longueur de temps dans ses pages était une façon classique et normale de nommer l'acte, que c'était à la fois puissamment moderne et joliment élégant, comme je percevais l'oeuvre de Sfar. Du coup je l'utilisais à mon tour, comme un con. Je me suis progressivement rendu compte qu'il était le seul auteur de tous les temps (en BD comme en littérature) à trouver que ce mot n'est pas lourd, à en tartiner ses pages au premier degré, donc ça m'a paru bizarre puis ça a provoqué un dégoût. Et il continue, le bougre. Insupportable.


Nouvel opus (et je vous jure que c'est vrai) : j'ouvre au hasard le dernier roman de Sfar, "Comment tu parles de ton père", vraiment au hasard, plutôt au milieu, et là hop, je vous le donne en mille : le verbe "baiser" figure à plusieurs reprises dans la page qui s'étale sous mes yeux ! Des choses comme "mon père a baisé toute la Côte d'Azur avant de rencontrer ma mère", "mon père a baisé jusqu'à soixante-dix ans", etc.

Je m'avoue vaincu.

Aba Sourdi, 07.09.2016 à 18:15363069
Pour rappel (résumé de l'épisode précédent) :

Aba Sourdi :
Pour savoir que le roman de Sfar n'a aucun intérêt, je dirais qu'il suffit de lire la première page : ça commence par un dialogue et il y a dès l'entrée l'insupportable tic sfarien d'utiliser encore et toujours le mot "baiser" : "je veux la baiser", "je la baise", ce genre de choses... Quand donc cessera t-il cette vulgarité ? En a t-il conscience ?

Il m'a fait beaucoup de mal dans la construction de ma prose amoureuse car ayant été nourri à ses BD depuis mon plus jeune âge, je croyais que l'expression "baiser" répétée à longueur de temps dans ses pages était une façon classique et normale de nommer l'acte, que c'était à la fois puissamment moderne et joliment élégant, comme je percevais l'oeuvre de Sfar. Du coup je l'utilisais à mon tour, comme un con. Je me suis progressivement rendu compte qu'il était le seul auteur de tous les temps (en BD comme en littérature) à trouver que ce mot n'est pas lourd, à en tartiner ses pages au premier degré, donc ça m'a paru bizarre puis ça a provoqué un dégoût. Et il continue, le bougre. Insupportable.


Nouvel opus (et je vous jure que c'est vrai) : j'ouvre au hasard le dernier roman de Sfar, "Comment tu parles de ton père", vraiment au hasard, plutôt au milieu, et là hop, je vous le donne en mille : le verbe "baiser" figure à plusieurs reprises dans la page qui s'étale sous mes yeux ! Des choses comme "mon père a baisé toute la Côte d'Azur avant de rencontrer ma mère", "mon père a baisé jusqu'à soixante-dix ans", etc.

Je m'avoue vaincu.

NDZ, 15.10.2015 à 19:45359771
Baaaiilllllee ! Bon, c'est bon de retrouver son ronron, mais rrroooonnnpcccchhhhhiiiii.

Moi, 12.10.2015 à 10:58359722
Sfar confirme que le long-métrage d'animation adapté de Petit Vampire est entré en production "avec la même équipe que pour l'adaptation du Chat du Rabbin".

Mael, 09.09.2015 à 13:46359508
Je lis beaucoup sur le côté décevant de cet album, sur le fait qu'il se lise très vite aussi. Curieusement j'ai beaucoup apprécié les retrouvailles, même si en effet ça se lit très vite. 4 étoiles est sans doute excessif mais ça me plaisait réellement - après je l'ai lu sans le payer, à 12 balles j'aurai été moins content je pense.

Thierry, 03.09.2015 à 10:29359467
d'un côté, on est content de le revoir, ce félin. Mais ce retour reste très moyen, semblant tourner à vide. Sfar radote un peu, semblant étirer une idée qui pouvait tenir pour 20 pages sur 46. C'est dommage parce que j'avais quand même envie de le retrouver, ce chat

Moi, 25.11.2014 à 11:25356760
L'adaptation en long-métrage d'animation de Petit Vampire semble à nouveau sur les rails avec une aide du Fonds de soutien aux industries techniques cinématographiques et audiovisuelles de la Région Ile-de-France qui vient d'être votée pour un montant de 515 000 euros.

NDZ, 13.10.2014 à 10:54356384
Pffff, Sfar il a un vrai problème, il n'a plus envie de faire de la bande dessinée ? On reste juste déçus à l'idée de ce que cette série aurait pu être : le côté bordel-expérimentation permanente, je veux bien, mais il faut que cela reste lisible, non ? Reste que l'on a quand-même un vrai souffle épique (peu, mais quand-même), de vrais bons dialogues (peu, mais quand-même), de vraies bonnes séquences (peu, mais quand-même).

Cobalt 60, 04.08.2014 à 2:17355924
Je garde un bon souvenir de la première adaptation peu rediffusée.

Moi, 31.07.2014 à 8:34355888
Apparemment, Joann Sfar débutera le tournage de son nouveau film fin août. Ce sera une nouvelle adaptation du roman de Japrisot "La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil".
Sfar a posté des bouts de storyboard sur son compte instagram

Moi, 23.04.2014 à 17:16354954
"Concept arts" pour le projet de film d'animation en images de synthèse de Petit Vampire (je sais pas où ça en est resté, ça) :





Par ailleurs on trouve sur le même site deux autres synopsis pour des projets ciné et télé de Sfar

Aba Sourdi, 11.10.2013 à 12:00352607
Récente interview de Sfar

"Je vais pouvoir continuer à faire le clown en forçant mon accent niçois ! (rire)"

On avait raison.

C'est dingue comme lire une interview de Sfar nous met dans une position perverse quand on a été fan de lui dans notre jeunesse : on regarde s'étioler tout ce en quoi on a cru, on en revient pas de lire ces phrases avec un plaisir malsain d'assister à une telle déchéance, avec en plus un ton rigolard qui martèle encore plus fort les coups de poing. Faut être maso, un peu.

Thierry, 07.10.2013 à 10:11352545
en fait, pour lecoup, je n'avais pas aimé cet album à l'époque mais à la relecture, j'ai été agréablement surpris. La refonte de Grand Vampire et Bestiaire Amoureux est logique, Fernand n'étant qu'un protagoniste parmi d'autres. La pagination plus oimportante permet à Sfar de se laisser aller à son gout du "radotage", mais un radotage parfois jouissif.

Thierry, 07.10.2013 à 10:08352544
je confirme que la série se termine mieux qu'ellene commence, sans doute parce que Sfar raconte une histoire au lmieu de laisser vagabonder ses personnages dans un marivaudage un peu vain et superficiel. Mais on sent aussi une forme de colère et d'abattement dans un récit qui met en scène toute la bêtise et l'intolérance du monde.

Thierry, 30.09.2013 à 10:55352482
passe mal à la relecture, j'ai l'impression d'un marivaudage un peu vain ou Sfar multiplie les situations sans trop se soucier de raconter quelque chose. Il y a de jolis moments (j'ai touours beaucoup aimé les démabulations de Fernand au louvre) mais aussi un côté trop décousu. Déception (même si le tome 5 redresse bien la barre)

Thierry, 02.09.2013 à 13:02352261
Et j'ai envie de me remettre à Grand Vampire un peu plus tard

Herbv, 30.08.2013 à 20:16352247
En ce qui me concerne, c'est vraiment la seule que j'apprécie...

Merci pour toutes tes remarques sur la série, Thierry, ça m'a redonné envie de la relire :)

Thierry, 30.08.2013 à 13:56352239
en préambule de ce cinquième et dernier tome paru à ce jour (un sixième est annoncé en fin d'album, mais aux oubliettes, visiblement), Sfar explique qu'il ne pensait pas utile de faire un livre sur la racisme, que ce n'était plus nécessaire. Mais il a été contraint de changer d'avis devant la marche du monde.
Ce Jérusalen d'Afrique est donc un livre qui parle du racisme. Chacune des péripéties de cette grande aventure porte sa part de racisme ou d'intolérance. Parfois, il s'agit d'un racisme 'bon enfant', comme celui du rabbin Sfar qui prend pour argent comptant les anecdotes relatées dans la la Croisière Noire de Citroën: idées reçues sans penser à mal. Parfois, c'est le racisme dogmatique, entre autres exprimés par le vieux rabbin aveugle, parfois un racisme violent comme lors de le rencontre entre les touaregs et l'expédition des Sfar...
Tous les racismes se rencontrent pour en arriver à cette conclusion: je ne crois pas à l'amitié entre les peuples, mais à celle entre les hommes. En effet, l'expédition partie à la recherche de cette mythique Jérusalem africaine se compose d'un rabbin, d'un musulman, d'un peintre russe, d'un chat qui parle, d'une africaine sans doute catholique mais qui s'en fout et d'un vieux russe orthodoxe qui ne croit plus à rien.
Sfar évite l'écueil du récit à thèse, préférant laisser son intrigue vagabonder au fil des rencontres, ne perdant jamais de vue son objectif ultime. Ce fil conducteur évite de tomber dans la travers d'un carnet de plus dans lequel Sfar s'étalerait sur des pages et des pages. Il reste cadré dans une intrigue générale même si assez simple. On sent une forme d'urgence dans certaines parties, ce qui se traduit par un manque d'uniformité graphique et des cassures de rythme. Mais le ton et le propos sont suffisamment forts pour faire de cet album une belle réussite.
AVec le recul, ce Chat du Rabbin reste un belle série et une des meilleures réussites de Sfar.

Thierry, 26.08.2013 à 12:49352187
Relecture des 4 premiers tomes du Chat du rabbin, en attentdant la relecture du 5ème tome, voire de l'hypothétique 6ème tome annoncé en 4ème de couverture de Jérusalem d'Afrique.
Série phare pour Sfar, qui plonge dans sa Judéité et ses racines. J'aime toujours la spontanéité et l'esprit de liberté de Sfar, qui ose une série vraiment originalme dans son cadre, ses thèmes, son esprit. Pertinent et impertinent, drôle et fin observateur de la nature humaine... il est amusant de noter quel le premier et le quatrième tome se concluent sur des déclarations d'amour. Le premier tome se termine sur le chat qui fait une déclaration d'amour pour le moins étonnante à l'un des étudiants les plus sectaires et intélorant de son maître, après l'avoir surpris aller chez les putes arabes. Il n'en récolte qu'un coup de pîed au cul.
Par contrel le quatrième tome se termine sur une note beaucoup plus amère. A vrai dire, la dernière partie de ce tome tombe un peu de nulle part, comme si Sfar avait eu soudain envie de réagir... le résultat est un album bancal, qui change brusquement de ton. Débutant sur les traces du Malka des lions, et s'amusant gravement de la relation entre l'homme et sa légende, il glisse subitement du mode des contes et des légendes vers celui, bien plus rude, de la réalité. Surgissant un peu de nulle part, Sfar parle des attaques contre les quartiers juifs, de la tentation de s'armer... et de mettre dans la gueule du chat cette nouvelle déclaration d'amour, pourtant amère et désabusée: amour pour les juifs, ces mal-aimés, mais incompréhension face au besoin de s'armer. L'allusion est transparente.
C'est à la même époque que Grand Vampire aborde le thème des pogroms et que Sfar met un terme temporaire (?) aux Olives Noires.
Sur ce 4ème tome du chat, il mes emble que Sfar commence à se désintéresser de la bande dessinée, en tout cas dans sa dimension "classique" de séries. Par la suite, à part Klezmer et Chagall et quelques tomes isolés (un chat, un Pascin, un mousquetaire) ce furent surtout des séries entamées mais en standby au tome 1. Comme s'il voulait dire tellement de choses que s'enfermer dans un canevas se soit plus envisageable. Il y a eu cette digression étonnante en plein milieu de "Tokyo" sur Fukushima (très... étonnant en tant que tel), comme s'il ne pouvait, ne voulait plus se plier à la discipline de la bande dessinée. Sfar semble plus s'amuser en chroniqueur, en remplisseur de Carnet qu'en bande dessinée.

SydN, 12.07.2013 à 14:29351840
Aba Sourdi :
C'est peut-être logique, je ne sais pas, je ne suis pas un spécialiste de ces genres, mais disons que ce qui m'a toujours interloqué c'est la dimension souvent expérimentale de son art narratif, la filiation littéraire plutôt francophone ou en tout cas "blanche", comme on dit, par opposition à la littérature "noire" de genre ; or, depuis quelques années, dans quasiment toutes ses interviews, tous ses carnets et tous ses posts de blog, il nous dit "je veux raconter des bonnes vieilles histoires avec des monstres, des bastons, des flingues, des poursuites". Certes, on reconnaît ce goût dans la plupart de ses livres, mais quand même, c'est toujours fait de manière tordue et intimiste. Il a dit ça dernièrement à la presse, je n'arrive plus à retrouver l'article mais il disait en substance "je ne lis que de l'épique et du polar et c'est ce que je veux faire mais je n'y arrive pas, à chaque fois je me retrouve avec des personnages qui ont des problèmes intimes et ne savent pas quoi en faire".

Le fait de ne pas y arriver, c'est à la fois ce qui a fait tout son intérêt historiquement parlant dans le mouvement de la "nouvelle BD" (sic) où l'on faisait du mythe centré sur l'intime (Blain, Guibert, David B., etc.), mais c'est aussi ce qui le fait radoter, moins à cause de ses obsessions (qui pourraient encore faire sa richesse) que de ses tics de langue dignes d'un beauf (comme je l'avais dit ici pour le verbe "baiser", qu'il arrive même à caser dans le petit texte d'un dépliant promotionnel pour Folio où il nous conseille un Gary).


je suis plutôt d'accord avec toi :-)
même si je nuancerais légèrement : Ce qui me gène le plus ce n'est pas son verbiage en soit, mais plutôt que, de plus en plus, ses personnages parlent TOUS de cette façon. Ca donne un ton monocorde -et donc ennuyeux- a ses dialogues, au delà même de leur vulgarité. Et en plus, ça nuis à la crédibilité de ses personnages, qui du coup semblent tous un peu trop pareil ...

Aba Sourdi, 11.07.2013 à 19:24351830
C'est peut-être logique, je ne sais pas, je ne suis pas un spécialiste de ces genres, mais disons que ce qui m'a toujours interloqué c'est la dimension souvent expérimentale de son art narratif, la filiation littéraire plutôt francophone ou en tout cas "blanche", comme on dit, par opposition à la littérature "noire" de genre ; or, depuis quelques années, dans quasiment toutes ses interviews, tous ses carnets et tous ses posts de blog, il nous dit "je veux raconter des bonnes vieilles histoires avec des monstres, des bastons, des flingues, des poursuites". Certes, on reconnaît ce goût dans la plupart de ses livres, mais quand même, c'est toujours fait de manière tordue et intimiste. Il a dit ça dernièrement à la presse, je n'arrive plus à retrouver l'article mais il disait en substance "je ne lis que de l'épique et du polar et c'est ce que je veux faire mais je n'y arrive pas, à chaque fois je me retrouve avec des personnages qui ont des problèmes intimes et ne savent pas quoi en faire".

Le fait de ne pas y arriver, c'est à la fois ce qui a fait tout son intérêt historiquement parlant dans le mouvement de la "nouvelle BD" (sic) où l'on faisait du mythe centré sur l'intime (Blain, Guibert, David B., etc.), mais c'est aussi ce qui le fait radoter, moins à cause de ses obsessions (qui pourraient encore faire sa richesse) que de ses tics de langue dignes d'un beauf (comme je l'avais dit ici pour le verbe "baiser", qu'il arrive même à caser dans le petit texte d'un dépliant promotionnel pour Folio où il nous conseille un Gary).

SydN, 11.07.2013 à 11:01351825
Aba Sourdi :
Disons que c'est une certaine vision du dessin. On pourrait tout à fait te rétorquer que le griffonnage est une forme de dessin et même sa première forme, sa quintessence et que tout le reste vient en option. Contrairement à toi, je trouve que la seule chose qu'il faut lui reconnaître, c'est une grande cohérence entre son discours sur l'acte de dessiner/ce que doit dire le dessin et sa façon de le pratiquer : en gros, il fait un éloge du geste et de l'insaisissable (il faut tourner autour du modèle, le faire bouger plutôt que le fixer). Mais il faut peut-être plutôt lire Pascin ou ses carnets à L'Asso que ses interviews où il se cache derrière des tonnes de cabotinages.

Là où il est moins cohérent, et il le reconnaît lui-même, c'est dans son attachement aux 'genres régressifs' comme l'héroïc-fantasy, le conte de fées, le fantastique ou dans une moindre mesure le polar : il nous dit que c'est le fin du fin de la narration moderne et populaire, mais il est incapable d'en faire sérieusement, si l'on excepte Donjon. Mais ce décalage est aussi ce qui fait son charme, en même temps.


tout à fait d'accord avec ta 1eme partie. Néanmoins, dans l'article que j'écris, je définis une filiation logique entre sa philosophie du dessin et son attrait pour les univers de l'imaginaires. Faut vraiment que je le termine cet article...

Aba Sourdi, 10.07.2013 à 10:29351820
Disons que c'est une certaine vision du dessin. On pourrait tout à fait te rétorquer que le griffonnage est une forme de dessin et même sa première forme, sa quintessence et que tout le reste vient en option. Contrairement à toi, je trouve que la seule chose qu'il faut lui reconnaître, c'est une grande cohérence entre son discours sur l'acte de dessiner/ce que doit dire le dessin et sa façon de le pratiquer : en gros, il fait un éloge du geste et de l'insaisissable (il faut tourner autour du modèle, le faire bouger plutôt que le fixer). Mais il faut peut-être plutôt lire Pascin ou ses carnets à L'Asso que ses interviews où il se cache derrière des tonnes de cabotinages.

Là où il est moins cohérent, et il le reconnaît lui-même, c'est dans son attachement aux 'genres régressifs' comme l'héroïc-fantasy, le conte de fées, le fantastique ou dans une moindre mesure le polar : il nous dit que c'est le fin du fin de la narration moderne et populaire, mais il est incapable d'en faire sérieusement, si l'on excepte Donjon. Mais ce décalage est aussi ce qui fait son charme, en même temps.

Cobalt 60, 10.07.2013 à 7:29351818
Pour moi, Sfar affiche un amour du dessin qu'on ne retrouve pas du tout dans son œuvre. Cela tient du déclaratif. Il croit dessiner alors qu'il griffonne. Je me souviens d'une altercation que j'ai eu ici-même avec lui à ce sujet.

SydN, 09.07.2013 à 9:15351809
Aba Sourdi :
C'est quand même bizarre : à la fois, Sfar s'est, au fil des années, de plus en plus rapproché d'un esprit graphique à la fois fin et brut à la Reiser (le meilleur dessinateur français, pour moi), s'éloignant du classicisme plutôt figé ou en tout cas maladroit de Pétrus Barbygère ou Professeur Bell, mais ça a été pour devenir bien plus réactionnaire et niais dans le contenu de ce qu'il raconte ! Pourquoi la sobriété du dessin devrait-elle forcément mener à une légèreté poussée jusqu'au ravissement de la crèche ? Sfar a déconsidéré la Spontanéité, maintenant à cause de lui les nouveaux auteurs disent "la spontanéité c'est pas bien, il faut en chier, regardez Sfar qui bâcle ses livres", or le problème c'est pas qu'il les bâcle, ça ne vient pas de sa main, ça vient de son cerveau, il ne sait plus distinguer ce qui est surfait-con-lourd de ce qui vaut la peine d'être célébré-sublimé-dit ! Sfar, c'est la mort du discernement.


j'ai commencé à écrire un article sur son dessin, et j'en suis venu à la conclusion que le dessin est tout simplement le plus important pour lui. Le dessin se confond avec le dessein, et comme le dessin est ce qu'il y a de plus important pour lui, et bien le dessein suit. Alors que normalement ça devrait être l'inverse. D'un coté c'est intéressant (du point de vue de la philosophie du dessin) d'un autre côté, au niveau du contenu c'est bien pauvre.
Personnellement je trouve autant ces dessins passionants que ce que ces bandes dessinées me sont devenues ennuyeuses. Il y a beaucoup plus a dire, à fouiner, à comprendre dans son dessin lui-même que dans ses BD dans leur ensemble, en somme.
Après c'est une réflexion toute personnelle, que je viens étayer par des exemples et des citations dans mon article.

Aba Sourdi, 08.07.2013 à 22:57351807
C'est quand même bizarre : à la fois, Sfar s'est, au fil des années, de plus en plus rapproché d'un esprit graphique à la fois fin et brut à la Reiser (le meilleur dessinateur français, pour moi), s'éloignant du classicisme plutôt figé ou en tout cas maladroit de Pétrus Barbygère ou Professeur Bell, mais ça a été pour devenir bien plus réactionnaire et niais dans le contenu de ce qu'il raconte ! Pourquoi la sobriété du dessin devrait-elle forcément mener à une légèreté poussée jusqu'au ravissement de la crèche ? Sfar a déconsidéré la Spontanéité, maintenant à cause de lui les nouveaux auteurs disent "la spontanéité c'est pas bien, il faut en chier, regardez Sfar qui bâcle ses livres", or le problème c'est pas qu'il les bâcle, ça ne vient pas de sa main, ça vient de son cerveau, il ne sait plus distinguer ce qui est surfait-con-lourd de ce qui vaut la peine d'être célébré-sublimé-dit ! Sfar, c'est la mort du discernement.

Cobalt 60, 08.07.2013 à 15:30351800
Pierre :
Force est de constater que Sfar est plus doué pour le dessin que l'entertainment:


J'ai dû finir par m'habituer car j'arrive même plus à trouver ça laid.

Pierre, 05.07.2013 à 22:14351759
Pour le coup je n'étais pas ironique à propos du dessin (certes mal scanné) que j'ai posté précédemment. Si Sfar pouvait seulement se cantonner dans ce qu'il sait faire de mieux ... Je renonce à écouter cette rubrique radiophonique (je ne sais pas à quelle heure elle est diffusée), je ne voudrais pas me faire de mal.

SydN, 05.07.2013 à 16:08351755
puréé si c si naze, faut que j'écoute ça !

ingweil, 05.07.2013 à 14:50351752
Je pense qu'on peut le dire.
Les entendre jouer à la PS3... Les imitations de Trondheim... Rien à sauver...

THYUIG, 05.07.2013 à 12:17351750
sérieux, je le répète parce qu'on va croire que je m'acharne, j'aime beaucoup Joann Sfar, mais là, c'est juste nul, non ? O__O

Moi, 05.07.2013 à 9:20351749
guest star de lewis trondheim dans la chronique d'aujourd'hui...

Pierre, 03.07.2013 à 21:25351711
Quand on voit ça (contenu des phylactères mis à part), force est de constater que Sfar est plus doué pour le dessin que l'entertainment:

Aba Sourdi, 02.07.2013 à 18:39351695
(Bon, je sais bien qu'il y a une pub par heure sur France Inter, juste avant le flash info, mais qu'une émission soit sponsorisée par une grande surface, ça surprend quand même l'oreille.)

Aba Sourdi, 02.07.2013 à 18:38351694
Ce qui est drôle c'est qu'on a la preuve qu'il exagère son accent niçois (peut-être inconsciemment mais là n'est pas le propos) : quand on l'entend parler en prise de voix dans le reportage, il l'a beaucoup moins que quand il nous narre son récit, ha ha !

Sinon, le must c'est quand même le jingle à la fin : "À Bicyclette vous est présenté par les Espaces Culturels Leclerc". Jojo Sfar est arrivé à créer une petite vitrine privée à l'intérieur d'un espace public, quel talent !

Thierry, 02.07.2013 à 9:58351686
il finira par faire une one-man-show dessiné, sur un air de ukulélé et toutes les scènes de france et de navarre.

beuzno, 01.07.2013 à 23:53351681
pardon

beuzno, 01.07.2013 à 23:53351680
avec l'accent de ruffo, le pédopsychiatre niçois

beuzno, 01.07.2013 à 23:52351679
avec l'accent de ruffo, le pédopsychiatre niçois

beuzno, 01.07.2013 à 23:52351678
avec l'accent de ruffo, le pédopsychiatre niçois

beuzno, 01.07.2013 à 23:46351677
avec l'accent niçois

beuzno, 01.07.2013 à 23:46351676
avec l'accent niçois

THYUIG, 01.07.2013 à 9:00351664
Enorme.

Moi, 01.07.2013 à 8:51351663
Je sais que vous êtes fan de Joann Sfar à la radio : il a une nouvelle émission quotidienne sur le tour de France.

lanjingling, 23.06.2013 à 12:03351599
THYUIG :
A ce compte-là on est un sacré groupe de novateurs sur ce site ! :)

Pourquoi crois-tu que ce site est LE site ? :)

Pierre :
lanjingling :
Par contre, je trouve son jeu de mot amusant, bien que facile.


L'humoriste se distingue du commun (les gens comme nous), en ce qu'il est doté d'un esprit particulièrement fertile et original qui lui fera sortir la vanne à laquelle on n'aurait pas naturellement songé. Or là, la vanne citée un peu plus bas est précisément la première qui nous vient à l'esprit.

Je suis d'accord, c'est d'ailleurs pour cela que j'avais qualifié son jeu de mot d'amusant, bien que facile.
Par contre, la notion de "commun" est relative. Ainsi, j'aurais eu beaucoup de difficulté à imaginer ta saillie (déjà dans la liste des bulledors 2013) car je prononce hassidique avec le h dur, comme le ch dur allemand, la différence sonore avec assedic m'est donc grande :)

Pierre, 22.06.2013 à 12:30351593
lanjingling :
Par contre, je trouve son jeu de mot amusant, bien que facile.


L'humoriste se distingue du commun (les gens comme nous), en ce qu'il est doté d'un esprit particulièrement fertile et original qui lui fera sortir la vanne à laquelle on n'aurait pas naturellement songé. Or là, la vanne citée un peu plus bas est précisément la première qui nous vient à l'esprit.

Si mes calculs sont bons, il ne reste plus quatre prestations avant que Sfar ne se retrouve au chômage. Vous croyez qu'il va toucher des hassidiques ?

THYUIG, 22.06.2013 à 12:09351592
A ce compte-là on est un sacré groupe de novateurs sur ce site ! :)

lanjingling, 22.06.2013 à 9:12351591
Oui, certes, mais je préfère que quelqu'un invente ses propres conneries plutôt qu'il ne répète celles des autres :)

THYUIG, 22.06.2013 à 8:15351589
après il y a le niveau de lecture, moi je m'effrayais davantage de l'assimilation des idées de Nietzsche à celles des Hassidiques en tant qu'idées neuves, alors qu'on sait bien que ça remonte à bien plus loin.
Mais oui, vous avez raison dans votre approche, mais comprenez, il est tellement plus facile pour un auteur de bd de mettre ses personnages dans des cases. Ici, il suffit d'y mettre Nietzsche et antisémitisme et ça marche.

lanjingling, 22.06.2013 à 2:37351586
Pierre :
Il est difficile de ne pas songer que Sfar, par cette remarque, sous-entende le supposé antisémitisme de Nietzsche (ce qui est faux, et il le sait très bien.
Il me semble évident qu'il le sait, le fait qu'il répande cette stupidité sur les ondes pour le plaisir d'un mot qu'il croit bon et celui de montrer une subtilité de regard et d'analyse qu'il s'imagine me choque, car à son niveau c'est pour moi presque aussi malhonnête que ceux qui reprennent à leur compte les Protocoles des sages de Sion. C'est pour cela que j'ai prétendu ignorer sa prétendue ignorance et faire une remarque sur la stupidité de la sienne.
Par contre, je trouve son jeu de mot amusant, bien que facile.

Pierre, 22.06.2013 à 0:08351584
Il est difficile de ne pas songer que Sfar, par cette remarque, sous-entende le supposé antisémitisme de Nietzsche (ce qui est faux, et il le sait très bien. D'où cette tournure sibylline). C'est sans doute un procès d'intention de ma part mais le contexte général de cette remarque (cinq mois d'émission quotidienne) me semble confirmer cette présomption.

Par ailleurs les dernières séquences diffusées confirment également l'intuition d'Aba Sourdi. Sfar se croit de l'humour et il nous l’infuse à haute dose:

Aba Sourdi :
Je crois que ce monsieur devient un humoriste. Pourquoi pas hein, mais c'est forcément rageant de le voir avoir un tel pont d'or pour pouvoir développer son art du stand-up culturello-beauf.


A ce titre, nous avons eu droit à ce magnifique: "un shoffar c'est pas seulement un Juif qui conduit mal". Vous voyez le niveau (à défaut du tableau) ...

yuyu, 21.06.2013 à 21:01351582
Nietzche et son oeuvre ont été repris par les nazis , ce qui peut expliquer le "mécontentement" de Nietzche si on lui disait que son oeuvre est inspiré d'idées juives.
Mais je pense que cela aurait plus gêné les nazis que Nietzche lui même.

lanjingling, 21.06.2013 à 16:20351579
Pierre :
Dans l'émission du 18 juin dernier:

Alors peut-être que ça lui aurait pas fait plaisir, mais Nietzsche, toutes ses idées il les doit aux hassidiques juifs: la joie, le gai savoir, la folie, s'accrocher au cou d'un cheval, trouver cette extase là dans la joie, dans la danse, c'est là qu'on va trouver le divin, beaucoup plus que dans les cieux c'est une idée hassidique.

Il y a comme un sous-entendu perfide dans cette assertion mais je ne dirai pas où.
C'est surtout que cela ne tient pas debout, soit Nietzche ne tire pas ces idées des hassidiques juifs (c'est pas un pléonasme, d'ailleurs ? Comme s'il y avait des hassidiques chez les bouddhistes par exemple ?), il les a eues indépendemment, et il ne leur doit rien, soit il les tire effectivement de chez eux, et donc ce n'est pas une surprise pour lui, je ne vois donc pas ce qui pourrait ne pas lui faire plaisir, à moins que c'ait été un secret, et c'est le fait que Sfar le dévoile au monde stupéfait qui lui déplairait.

THYUIG, 19.06.2013 à 23:25351556
il s'agit donc de ce tableau :



dont d'ailleurs Sfar ne parle pas, puisqu'il s'applique, je cite, "à mal dessiner", qu'il parle de Nietzsche, de Spinoza un peu avant. Mais du tableau ? Moi qui croyais que seuls les dessinateurs étaient habilités à parler convenablement de peinture ou de dessin, voilà qu'un dessinateur me parle de Nietzsche et d'hassidisme avec sérieux, bravo.

THYUIG, 19.06.2013 à 23:08351555
bizarre, moi je serais remonté au moins jusqu'à l'hédonisme, ou même avant, à Adam et Eve.
Quel minable ce Nietzsche, la bible avait déjà beaucoup mieux raconté tout ça.

Pierre, 19.06.2013 à 21:26351551
Dans l'émission du 18 juin dernier:

Alors peut-être que ça lui aurait pas fait plaisir, mais Nietzsche, toutes ses idées il les doit aux hassidiques juifs: la joie, le gai savoir, la folie, s'accrocher au cou d'un cheval, trouver cette extase là dans la joie, dans la danse, c'est là qu'on va trouver le divin, beaucoup plus que dans les cieux c'est une idée hassidique.

Il y a comme un sous-entendu perfide dans cette assertion mais je ne dirai pas où. Heureusement cette catastrophe radiophonique va vraisemblablement s'arrêter avec le programme qui l'accueille.

Appollo, 16.05.2013 à 15:15351117
Ubu roi de Flamandie.

Thierry, 16.05.2013 à 14:13351115
si les inrocks parlent de bédéastes, le soir préfère le terme bédéiste, justement
avec en prime un magnifique exemple de connerie institutionnalisée très flamande
(au passage, il est intéressant de comparer les devises wallones et flamandes: wallonie, terre d'accueil contre La Flandre, là où les flamands sont chez eux)

SydN, 16.05.2013 à 9:25351114
Mr_Switch :
L'homme-arbre n'est pas un roman. Il y a des illustrations !
C'est donc de la littérature jeunesse !

Suis-je ironique ? Certes.
Suis-je réaliste ? Tout autant. Une petite recherche a posteriori et l'on retrouve cette fiche, qui ne me donne pas vraiment tort.

Selon d'autres biblio, c'est un livre dès 13 ans, dès 11 ans, livre pour ado ou même roman enfant.
Donc ça ne compte pas. Là, Sfar faisait un vrai roman, voyons :)



ahahah
ouais mais bien sur !
voilà !

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